L'agence mondiale antidopage n'a "pas favorisé" la Chine
Ce rapport conclut aussi que la décision de l'AMA de "ne pas faire appel" de la décision de l'agence antidopage chinoise (Chinada) devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) était "raisonnable", alors que des médias ont révélé en avril le contrôle positif des ces nageurs à la trimétazidine avant Tokyo.
"Rien dans le dossier, qui est complet, ne suggère que l'AMA ait fait montre de favoritisme ou de complaisance, ou ait avantagé de quelque manière que ce soit les 23 nageurs contrôlés positifs à la trimétazidine entre le 1er et le 3 janvier 2021, lorsqu'elle a procédé à l'examen de la décision de la Chinada de classer sans suite la procédure engagée à leur encontre", peut-on lire dans ce rapport.
Ce rapport, qui est provisoire, et que toutes les parties souhaitaient voir rendu avant les JO de Paris, exonère l'AMA alors que l'autorité antidopage américaine Usada l'accuse d'avoir étouffé l'affaire.
Les États-Unis ont d'ailleurs ouvert une enquête fédérale à ce sujet.
Depuis ces révélations de presse, aussi par le New York Times, l'AMA répète qu'elle n'a commis aucune faute en acceptant l'argument des autorités chinoises "d'une contamination alimentaire environnementale" dans un hôtel.
Eric Cottier, procureur suisse à la retraite, avait été mandaté fin avril pour examiner la gestion du dossier par l'AMA et établir si celle-ci avait "eu un parti pris" en faveur de la Chine alors que le président de l'AMA, Witold Banka, et le patron de l'antidopage américain Travis Tygart ne cessent de s'invectiver.
Si Chinada s'est engagée à "coopérer activement" à ce rapport, elle a récemment affirmé qu'elle ne divulguerait "jamais", comme le souhaiteraient les États-Unis, les détails de son enquête sur les 23 nageurs.
Plusieurs de ces nageurs ont remporté des médailles lors des JO de Tokyo. Onze d'entre eux ont été sélectionnés pour les JO de Paris.