L'Allemagne envoie un message à l'Europe après sa large victoire face à l'Écosse
C'est ce qu'on appelle lancer un tournoi sur les chapeaux de roues. Pour son entrée en lice face à l'Écosse, l'Allemagne voulait absolument envoyer un message à ses concurrents. Mission accomplie ce vendredi soir à l'Allianz Arena : les hommes de Julian Nagelsmann se sont largement imposés face à ceux de Steve Clarke (5-1).
Auteur d'une première mi-temps parfaite, la Nationalmannschaft a converti trois de ses cinq tirs tentés et cadrés. Une efficacité évidente qui leur a permis de se mettre en confiance très rapidement. Autre bonne nouvelle, le niveau affiché par son tout récent champion d'Europe en club, Toni Kroos. Comme à son habitude, le Madrilène a été crucial dans l'entrejeu, à la création comme à la récupération. Un atout que Nagelsmann a utilisé à la perfection.
De son côté, l'Écosse a montré son pire visage. La lourde défaite est plus que logique et les joueurs de Steve Clarke chercheront à se relever dès le prochain match face à la Suisse.
Une Mannschaft au rendez-vous
"S'il vous plaît, soyez bruyants", avait lancé Julian Nagelsmann avant la rencontre au public de l'Allianz Arena. Ce dernier a répondu présent dès le coup d'envoi de Clément Turpin, tout comme la Nationalmannschaft. Les Allemands mettent le pied sur le ballon et se montrent conquérants d'entrée de jeu. Le ballon circule bien grâce notamment à Toni Kroos – déjà – trop important à la construction du jeu. Et sur leur première opportunité, les joueurs de Nagelsmann vont trouver la faille après une action magnifiquement menée, au départ, par le joueur du Real Madrid.
Le renversement du jeu de ce dernier est parfait et, sur l'aile droite, Kimmich est trouvé dans une position favorable. Le joueur du Bayern sert rapidement au sol Florian Wirtz, qui envoie instantanément une frappe depuis la demi-lune. Gunn, peu attentif, tente de stopper le ballon sur sa ligne, mais celui-ci l'échappe et finit par rentrer après avoir touché le poteau (10ᵉ).
L'Allemagne ne veut pas se refroidir, il faut profiter du temps fort et vite inscrire le but du break : l'action suivante sera à nouveau exploitée à la perfection. Gundogan lance en profondeur Kai Havertz légèrement à gauche dans la surface écossaise. L'attaquant d'Arsenal stoppe sa course, temporise, avant de resservir Jamal Musiala à l'entrée des 16 mètres. Là, le joueur du Bayern évite un tacle avant de déclencher une frappe du pied droit imparable. Gunn est battu une deuxième fois et l'Allianz Arena célèbre à grand bruit le but du break de la Mannschaft (19ᵉ).
On pense que les Allemands vont pouvoir inscrire un troisième but sur penalty quand Musiala est fauché par Christie, mais après intervention du VAR, la faute est signalée en dehors de la surface (26ᵉ). Néanmoins, c'est à la 43ᵉ minute que l'Écosse va concéder un penalty.
Un Euro démarré sur les chapeaux de roues
Le tacle de Porteous, avec les deux pieds en avant, écrase la cheville de Gündogan, qui se jette au sol. Après avoir revu les images, Monsieur Turpin n'hésite pas une seconde : il désigne le point de penalty et sort le carton rouge au défenseur écossais. Justifié tant le tacle était dangereux. Havertz se charge du penalty et le transforme sans souci. L'Allemagne et l'Écosse se séparent à la pause avec trois buts d'écart et avec un Toni Kroos qui a réussi 100% de ses passes…
En deuxième mi-temps, c'est exactement le même plan de jeu pour les Allemands, mais pas tout à fait le même scénario. Ces derniers continuent de se créer des situations, mais il faut attendre quasiment la 70ᵉ minute pour les voir marquer un quatrième but. Après un ballon perdu par Gündogan dans les 16 mètres, Füllkrug récupère celui-ci et nettoie la lucarne droite des cages écossaises (68ᵉ). Huit minutes plus tard, l'attaquant du Borussia Dortmund pense inscrire un doublé, mais son but est refusé suite à une position de hors-jeu (75ᵉ).
Score final, 5-1, après un CSC de Rüdiger sur une reprise de la tête de McKenna (87ᵉ) et le parfait plat du pied du droit d'Emre Can à l'entrée de la surface écossaise (90ᵉ+2). Un message clair a été envoyé à toute l'Europe : l'Allemagne est à prendre au sérieux. Julian Nagelsmann aura réussi son coup et l'Écosse attend impatiemment son deuxième match pour se rattraper. Demain, la Hongrie et la Suisse s'affrontent à 15h00, ce qui déterminera le classement du groupe A après une journée.
