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L'empreinte indélébile de Rafael Nadal entre au revoir et adieu à Roland-Garros

Pablo Gallego
Rafael Nadal a – peut-être – dit adieu à Roland-Garros lundi, mais au revoir au Philippe-Chatrier.
Rafael Nadal a – peut-être – dit adieu à Roland-Garros lundi, mais au revoir au Philippe-Chatrier. AFP
Lundi, l'Espagnol a peut-être livré sa dernière danse sur le court Philippe-Chatrier face à Alexander Zverev. Une potentielle ultime bataille qui rendra hommage à sa carrière, tant l'adversité présentée à l'Allemand était inattendu.

Entre Rafael Nadal et Alexander Zverev, les destins sont vraisemblablement croisés. Il y a deux ans, l'Allemand était sorti en pleurs du court central après s'être tordu la cheville, laissant l'Espagnol se qualifier pour la finale. Ce lundi, l'Allemand était au bord des larmes pour une autre raison : celle de voir une légende dire probablement adieu à l'ocre de la porte d'Auteuil, là où elle a remporté quatorze fois la Coupe des Mousquetaires. À ce monument du tennis, Zverev n'a pas voulu voler la vedette malgré sa belle victoire 6-3, 7-6 (5), 6-3 : "c'est son moment. Pour dire la vérité, je ne sais pas quoi déclarer… Merci Rafa, c'est tout. De la part du tennis dans son ensemble. C’était un honneur pour moi de te voir jouer et de jouer contre toi. Je ne veux pas parler plus que ça. Merci Rafa…"

Les émotions étaient présentes sur le terrain comme en tribune. Novak Djokovic, son plus grand rival, était présent pour assister à cet évènement historique. Tout comme Carlos Alcaraz, à qui Rafa a été une source d'inspiration. L'ancien numéro 1 mondial, lui, a contenu ses larmes, tandis que sa femme, Xisca Perello, elle, n'a pu se retenir, portant Rafael Junior dans ses bras.

"Je tiens à vous remercier, a-t-il déclaré au public du central à la fin du match. Cette énergie que vous m'avez transmise est incroyable. Si cette rencontre est ma dernière fois ici, je veux juste profiter du moment. Mais je ne sais pas si c’est le cas… Les sensations que j’ai eues sont difficiles à décrire. L’amour du public, la passion. Je tiens à vous remercier pour la force que vous m'avez donnée." 

Un halo éternel sur le Philippe-Chatrier

Au revoir ou adieu ? Quoi qu'il en soit, Rafael Nadal aura marqué une génération entière. Longtemps sifflé et hué par le public de la Porte d'Auteuil, dans son duel qui l'opposait à l'époque à Roger Federer, l'Espagnol s'en est allé lundi avec les hommages qu'il méritait. Jamais Roland-Garros n'avait connu un tel champion, et il faudra très longtemps – probablement jamais –, pour voir un autre athlète accomplir les prouesses du Majorquin. 

Au-delà des quatorze trophées remportés, dans l'histoire resteront à jamais graver ces rencontres de Rafael Nadal : sa demi-finale gagnée contre Federer en 2005 pour lui ouvrir la voie vers son premier Grand-Chelem ; sa finale parfaite remportée contre Federer en 2008 (6-1, 6-3, 6-0) ; sa finale gagnée sur une correction (6-0, 6-2, 7-5) contre Djokovic en 2020 pour égaler les 20 Majeurs de Federer ; et son quart de finale gagné dans les doutes contre Djokovic 2022, lui ouvrant le chemin de son 14ᵉ Roland-Garros

Une trace indélébile au tennis. Aussi, Rafael Nadal, c'est une façon de voir la vie et de faire le sport. Derrière lui, l'ancien numéro 1 mondial laissera l'exemple même de ce que doit être un sportif de haut niveau. Personnification même du fair-play, l'Espagnol a constamment respecté autrui, que ce soit dans la victoire ou dans la défaite. Une élégance naturelle et un charisme inné que peu ont eu. 

Son corps, seul maître de son avenir

"Je ne peux pas vous dire si je serai prêt ou non dans un mois et demi, parce que depuis deux ans, mon corps, c'est la jungle, a avoué l'Espagnol après son match en conférence de presse. Je me réveille un matin et c'est comme si un serpent me mordait. Un autre jour, c'est un tigre."

Toute sa carrière, Rafael Nadal a poussé jusqu'à l'extrême. Jeune, il était reconnu pour son intensité et son explosivité, ce qui lui avait valu à l'époque pas mal de blessures. Au fur et à mesure que les années passaient, l'Espagnol a dû modifier son jeu pour justement éviter le pire. Mais après 21 ans de carrière, ce que beaucoup lui avaient prédit – ce fameux destin tragique – est finalement arrivé : être à la merci de son corps. Une destinée tragique qui a commencé en août 2021, quand le Majorquin a avoué souffrir du syndrome de Müller-Weiss, une pathologie rare affectant un des os de son pied gauche. 

"La dynamique de ces dernières semaines est positive, alors je me sentais prêt aujourd'hui. Ce que je veux dire, c'est que demain, je serai capable de jouer de nouveau si je le devais. Mais ce n'est pas le cas… Maintenant, j'ai besoin d'y voir plus clair pour décider de mon calendrier, pour essayer d'être prêt pour les JO qui sont maintenant mon objectif principal. Je dois me préparer comme il faut pour essayer d'y arriver en bonne forme physique. Et on verra."

Voir Rafael Nadal remporter une troisième médaille d'or sur le court Philippe-Chatrier serait une belle fin. Et pourquoi pas une quatrième, grâce à un potentiel double avec Carlos Alcaraz. Là où tout a commencé, là où son histoire dans le tennis, et plus globalement dans le sport, doit s'achever. En espérant que son corps dise "oui" le temps d'un instant, avant de lui accorder, pourquoi pas, sa vraie dernière danse à Roland-Garros en 2025.

Pablo Gallego - Senior News Editor
Pablo Gallego - Senior News EditorFlashscore News France
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