Ancien coach notamment de Pieter Van den Hoogenband, légende du sprint des années 2000, Verhaeren a également contribué au redressement de la natation australienne avant d'être enrôlé par la Fédération française au lendemain des JO de Tokyo, conclus avec une seule médaille.
Son rôle : "créer le meilleur environnement possible", explique-t-il à l'AFP avant les Championnats de France qui démarrent ce vendredi et qui distribueront les billets qualificatifs pour les JO.
QUESTION : Depuis votre arrivée il y a trois ans, jugez-vous que l'équipe de France s'est améliorée ?
RÉPONSE : "À mon avis oui. On a eu récemment une dernière réunion avec nos coaches et je crois que tout le monde est d'accord pour dire qu'on a créé une atmosphère collective dans l'équipe, permettant de travailler ensemble vers l'optimisation de la performance. Tout ça s'est construit depuis deux ou trois ans déjà. Mais bien sûr, le vrai test, ce sera les Jeux !"
Q : Quelle était votre mission à votre arrivée et qu'avez-vous mis en place ?
R : "Le plus grand objectif a toujours bien sûr été les Jeux olympiques. La mission sera donc complète seulement après les Jeux. On a travaillé sur la cohésion d'équipe, la structure d'équipe. On a parlé beaucoup avec les coaches et les athlètes de leurs processus pour tester ce qui marche ou ce qui ne marche pas. Que faites-vous juste avant les courses ? Que faites-vous pour améliorer votre sommeil, votre récupération, votre échauffement ? Toujours avec l'objectif des Jeux. On a eu les championnats d'Europe, les championnats du monde qui ont été importants pour créer le meilleur environnement possible avant les Jeux."
Q : Comment s'est déroulée la préparation pour les Jeux olympiques ?
R : "La préparation a été vraiment bonne. Il y a toujours des choses à améliorer, mais au vu des résultats, on voit que l'équipe a grandi et est prête pour un grand moment comme les Jeux olympiques à la maison. Je suis 100 % sûr que l'équipe est prête."
Q : L'équipe de France peut compter sur une individualité très forte en la personne de Léon Marchand. Quel impact a-t-il sur le collectif des Bleus ?
R: "Il fait du bien ! Bien sûr, ses performances sont incroyables, mais il fait du bien à toute l'équipe, parce que tout le monde peut voir que c'est possible. Léon est vraiment important dans l'équipe parce qu'il n'est pas seulement un nageur exceptionnel, mais aussi un humain exceptionnel. Il a son ambition, mais aussi son humilité et son travail. Il donne vraiment l'exemple. Avec un nageur comme Léon Marchand, une équipe n'est pas la même. Et bien sûr, on a aussi Florent Manaudou, par exemple, on a également Maxime Grousset qui est champion du monde. Avec Léon, ils donnent beaucoup de confiance."
Q : D'autres éléments de l'équipe ont donc également les moyens de s'illustrer à Paris ?
R : "Oui, on a aussi grandi dans la densité de performance. On a Yohann Ndoye-Brouard, Béryl Gastaldello, Charlotte Bonnet, Mewen Tomac… qui ont aussi le niveau pour accrocher une finale. Et quand vous êtes en finale, tout est possible."
Q : Y a-t-il un objectif de médailles aux Jeux olympiques ?
R : "Pas pour moi. J'estime toujours que les médailles sont pour les athlètes et leurs entraîneurs. Ce sont eux les propriétaires des médailles. Le rôle de l'encadrement est de créer l'environnement pour faciliter tout ça. Donc, je n'ai jamais d'objectifs de médailles, mais si on fait un bon boulot, je suis sûr qu'il y en aura. J'étais pareil en tant qu'entraîneur, je n'ai jamais parlé avec mes propres nageurs de médailles ou de records. Le plus important est de parler de ce qu'on peut faire pour être meilleur, et ainsi être en position de créer l'opportunité d'avoir une médaille."
Propos recueillis par Diane FALCONER
