L'Italie en recherche d'identité défie la Suisse dans une meilleure forme que prévu
Menée un bon moment 1-0 face à la Croatie – durant un peu plus de 40 minutes -, la [b][a href="/equipe/italie/hlKvieGH/"][i]Squadra Azzurra a eu chaud lors du dernier match de la phase de poules, mais s'en est sortie brillamment grâce au beau but de Zaccagni à la 98ᵉ minute. Un point du match nul crucial pour les Italiens, qui leur a permis d'accrocher la deuxième place du groupe B.
En face, les Suisses ont réalisé un premier tour irréprochable, au regard des critiques avancées avant le début de la compétition. Le triomphe face à la Hongrie leur a permis de se lancer correctement, avant tenir en échec l'Écosse et le pays hôte, l'Allemagne, et ainsi terminer deuxième de la poule A.
L'Italie a tout à prouver
Au micro de Sky Sport, à la fin de la rencontre contre la Croatie (1-1), Luciano Spalletti n'a pas écarté les questions chaudes notamment celles concernant les lacunes des tenants du titre. "En termes de qualité de jeu, nous sommes en dessous de la moyenne, cela ne sert à rien de tourner autour du pot. Notre comportement est celui où nous voyons que nous réfléchissons au résultat que nous voulons obtenir sans croire que nous pouvons le gagner parce qu'un match nul suffit. Même involontairement, cela arrive. J'attends plus de choses de la part de mes joueurs, car parfois ils nous montrent bien plus. Nous devons trouver plus d'équilibre", a-t-il avoué.
Des mots qui ont du sens avec le niveau de jeu affiché par l'Italie lors de cette phase de poule. Même si elle l'a emporté contre l'Albanie (2-1), celle-ci n'a pas été tant convaincante que ça. Contre l'Espagne, la Squadra s'est fait rouler dessus dans le jeu (1-0), avant d'arracher le point du match nul contre la Croatie (1-1).
Face à la Suisse, où elle entamera la phase à élimination directe, l'Italie a donc tout à prouver si elle veut avoir des chances de défendre son titre le 14 juillet prochain. Point positif pour elle, le tableau. En finissant deuxième de son groupe, elle est tombée – en théorie – dans la partie de tableau considérée comme "plus facile". Mais ceci est sur le papier, car affronter la Suisse en Championnat d'Europe n'est jamais une mince affaire.
À en croire les dernières rumeurs venues de la presse italienne, Gianluca Mancini est le favori pour remplacer Riccardo Calafiori suspendu pour accumulation de carton jaune, tandis que Gianluca Scamacca devrait revenir au onze de départ ce samedi.
La Suisse, bien plus en forme que prévu ?
"La Suisse est une équipe soudée", nous affirmait l'ancien international suisse, Gelson Fernandes, en interview. Une semaine et demie plus tard, les propos de l'actuel directeur Régional de la division Associations Membres de la FIFA pour l’Afrique ont été confirmés. Comme depuis maintenant plusieurs éditions, la Nati a tenu son statut d'outsider et de poil à gratter des gros, comme en témoigne son match nul contre l'Allemagne.
Décomplexée, celle-ci a déroulé son meilleur football lors du premier match face à une Hongrie passée totalement au travers de son entame de compétition. Au milieu de terrain, Granit Xhaka est aussi important qu'au Bayer Leverkusen, tandis que Manuel Akanji a endossé le statut de patron de cette sélection. Avant le début de la compétition, un bon nombre de spécialistes émettaient des doutes quant à la capacité de la Suisse de pouvoir performer à l'Euro. Mais, visiblement, les critiques sont, à l'heure actuelle, loin derrière.
"Nous ne pouvons pas dire que nous sommes favoris, a expliqué Yakin au quotidien suisse SRF en début de semaine. Car nous affrontons l'Italie, mais le match nul contre l'Allemagne nous a donné une grande confiance et nous ne pouvons pas nous cacher. Nous avons suivi attentivement le match de l'Italie, en analysant la tactique et la stratégie, nous approfondirons ces jours-ci. Ils sont imprévisibles, mais nous sommes préparés. Même d’un point de vue mental, nous avons suffisamment de qualités pour survivre à un match comme celui-ci". Le ton est donné, l'Italie et Spalletti savent à quoi s'attendre.