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L'OGC Nice est-il toujours dans le passé ou regarde-t-il plutôt vers le futur ?

L'OGC Nice doit réorienter son projet pour viser le haut de la Ligue 1
L'OGC Nice doit réorienter son projet pour viser le haut de la Ligue 1Profimedia
A la traîne en championnat mais 1ers de leur groupe en Ligue Europa Conférence, les Aiglons offrent un début de saison assez mitigé et à l'inverse des ambitions affichées. Avec Lucien Favre aux rênes de l'OGCN et une attaque reposant sur les buts d'Andy Delort, le club de la Riviera donne l'impression de vivre toujours en retard sur son temps, mais aussi de espérer un meilleur futur. Qu'en est-il réellement ?

8 buts en 12 matchs de Ligue 1. Le bilan est affreusement pauvre. Loin des paillettes de la saison dernière sous les directives de Christophe Galtier (5e, 66 points) ou celle de 2019-2020 avec Patrick Viera (5e, 41 pts), les Aiglons retombent dans leurs vieux travers. A Nice, on ne propose pas vraiment d'attaque, les joueurs ne fonctionnent pas ensemble et les recrues sont insatisfaisantes et tirent les rouges et noirs vers le bas.

Pourtant, en juillet dernier, Jean-Pierre Rivère, président du club, affichait de toutes autres ambitions. L'Europe, et un joli classement sous l'impulsion des financements INEOS. Sauf qu'au lieu de servir les attentes, le projet est plutôt resté au stade embryonnaire depuis août. 

Plus de Fournier mais un retour de Lucien Favre

"Si on veut grandir, il faut jouer la Coupe d'Europe tous les ans. À un moment, il faut savoir ce qu'on veut. On ne bâtit pas un projet pour être juste dans le premier tiers", annonçait Jean-Pierre Rivère le 3 juillet dernier dans les pages de l'Equipe. Force est de constater que ses rêves ont forcément été revus à la baisse depuis. 

Pour se donner un maximum de chances et repartir justement, sur de nouvelles bases pour son projet futur, le club s'est détaché des services de Julien Fournier. L'ex directeur sportif, en désaccord avec le propriétaire du Gym, a donc quitté le club. Interrogé ce jeudi dans l'After d'RMC, il a expliqué son ressenti par rapport à INEOS et les plans de l'OGCN

"Ils peuvent y arriver parce qu'ils ont les moyens, mais l'argent ne fait pas tout, si vous ne vouz servez pas bien de cet argent, vous allez droit dans le mur. " Et sur ce point, Julien Fournier a peut-être raison. 

Recruter un ancien entraîneur, déjà congédié à cause d'une absence de résultats, n'est peut-être pas le choix le plus judicieux que Nice a fait. Au lieu de se projeter sur de nouvelles horizons, cela envoie le message inverse. Le fait de vouloir revivre une certaine gloire passée.

Lucien Favre sollicitant son effectif contre le FC Slovácko.
Lucien Favre sollicitant son effectif contre le FC Slovácko.Profimedia

Or, l'effectif n'est plus le même que lors des  débuts de Lucien Favre à Nice (2016), et le tacticien suisse a du mal à installer une véritable dynamique entre les joueurs. Un problème qui n'assurera certainement pas le succès de l'OGCN dans les prochains mois, bien que sur le plan européen, des automatismes dans les aspects du jeu s'enclenchent. 

Au final, on peut se demander si Lucien Favre est vraiment l'homme de la situation. "Cela faisait partie des désaccords. Moi je n'étais pas pour le retour de Lucien . Je voulais prendre Roberto De Zerbi", a confié Julien Fournier

Un entraîneur qui prête donc davantage d'attention à l'esthéstisme qu'aux résultats... En théorie. Si De Zerbi aime que ses joueurs aient le ballon, jouent au sol, s'affairent à des échanges en triangles, il aurait pu insuffler une nouvelle dynamique à Nice. Tandis que Lucien Favre, bien que fan d'un jeu offensif et rapide, peut être tenté de répéter la formule 2016-2018. Le tout avec une équipe à reconstituer.

Des recrutements peu ambitieux, une équipe à faire avancer

Lors de son recrutement, Lucien Favre se réjouissait auprès du club pour le "grand projet" qu'il avait et les "moyens" pour y parvenir. Jim Ratcliffe, le propriétaire, était même prêt à "débourser sans compter" et faire en sorte de maintenir Nice au haut niveau. Mais il y a eu plus de départs significatifs que d'arrivées tonitruantes. 

"La galaxie INEOS ont racheté le meilleur du cyclisme, une équipe déjà performante. En Formule 1, chez Mercedes, ils sont allés vers une écurie déjà titrée... Leur première véritable expérience pour construire c'est à Nice", a évoqué Julien Fournier, interrogé justement sur les désaccords sportifs qu'il a eus avec la direction cet été. 

Amine Gouiri, Kasper Dolberg, Danilo Barbosa ou encore Walter Benitez ont préféré se retirer dans d'autres clubs européens plutôt que de continuer à évoluer avec le Gym. A la place, Nice est allé chercher Mattia Viti pour s'offrir une constante en défense. Sauf que le défenseur ne répond pas aux attentes qu'on a fondées en lui. Pas plus qu'Aaron Ramsey, venu sur la Riviera pour se relancer, ou Nicolas Pépé, seulement auteur de 3 buts en 9 matchs.  

Mattia Viti au duel face à Nantes (1-1).
Mattia Viti au duel face à Nantes (1-1).Profimedia

Dans cette reconstruction d'équipe après le départ de cadres, Gaëtan Laborde apparaissait comme une bonne option. Très prometteur avec Rennes l'an passé, l'attaquant devait remplacer le Danois en matière de calibre à l'OGCN. Un floppe, puisqu'en Ligue 1, le Français n'a marqué qu'un but, et été titularisé qu'à 7 reprises. 

L'arrivée de Florian Ghisolfi, l'homme du renouveau au RC Lens, constitue un premier pas vers l'élaboration d'un projet renouvelé. Pour l'heure, il enchaîne les entretiens avec toutes les parties prenantes du Gym afin de définir un nouveau mode de gouvernance, aussi bien sur le terrain que dans les bureaux du club azuréen. Son objectif premier est d'avoir une vue d'ensemble d'ici la trêve, le regard tourné vers 2023. 

Et même si les Aiglons donnent l'impression de s'en sortir en Ligue Europa Conference (1ers, 8 pts), Nice n'a en réalité gagné que 2 des 5 matchs déjà disputés. Leurs performances rappellent leur fragilité et ne sont pas forcément très encourageantes pour l'avenir non plus. 

Ce dimanche, l'OGC Nice (12e) affronte Lorient (3e). Les Aiglons essaieront d'aller chercher une deuxième victoire en six matchs, la première depuis le 9 octobre dernier (Nice-Troyes, 2-2). 

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