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L'OL n'est pas programmé pour jouer le maintien : un obstacle supplémentaire pour Grosso ?

François Miguel Boudet
Les Lyonnais après la défaite à Reims.
Les Lyonnais après la défaite à Reims.Profimedia
Jouer le maintien nécessite un esprit spécifique qui se forge sur un postulat de départ au sein de clubs pour qui la mission première est de se sauver. L'effectif de l'Olympique Lyonnais n'a pas été bâti en ce sens. Pour Fabio Grosso, le prochain mois de compétition sera déterminant pour évaluer les ressources mentales de ses joueurs.

Ce n'était pas vraiment le scenario prévu mais l'Olympique Lyonnais est confronté à une situation de crise inédite depuis près de 40 ans : le risque d'une descente. Certes, il est encore très tôt pour envisager le pire. Néanmoins, l'arrivée de Fabio Grosso n'a eu guère d'impact, ne serait-ce que psychologiquement. Une défaite à Brest, une autre à Reims : le début de mandat du champion du monde 2006 n'est pas celui escompté. 

4 matches pour tout relancer… ou s'enliser

Outre un jeu en déliquescence souligné par une faillite mentale patente, y compris chez des cadres comme Corentin Tolisso, désolé après le revers subi en Champagne dimanche dernier, l'OL souffre d'un handicap face à des clubs programmés pour disputer le maintien : l'impréparation. Au Havre, à Metz, à Nantes, voire à Clermont, Toulouse et Lorient, l'adversaire des Gones pour cette 8ᵉ journée de championnat, tout ou partie des effectifs sont bâtis dans un premier temps pour survivre. Ce n'est pas le cas de Lyon

D'ici le 5 novembre, l'OL affrontera trois mal classés (Lorient, Clermont, Metz) et un club dans le doute (Marseille). Une vraie épreuve pour les Gones. De ce mois de compétition entrecoupé par une trêve internationale dépendra beaucoup de choses pour l'avenir proche du club. 

Nico Tagliafico en difficulté au duel avec Junya Ito
Nico Tagliafico en difficulté au duel avec Junya ItoAFP

Tout d'abord, par rapport à sa capacité à répondre à des équipes dont le plan d'action est clair, qui n'a rien à perdre et où la pression est moindre en cas de mauvais résultat contre une grosse écurie de Ligue 1. Ensuite, concernant la faculté de Grosso à faire passer son discours et ses préceptes de jeu ambitieux. Pour l'Italien qui revient entre Rhône et Saône après avoir porté le maillot de l'OL, il s'agit de sa première expérience à ce niveau de la compétition, dans une structure récemment rachetée pour redevenir un candidat au titre en Ligue 1.

Contrairement à Oliver Glasner qui n'avait pas donné suite aux contacts de John Textor après avoir visionné les premiers matches de la saison, Grosso a le mérite d'essayer de redresser la barre. Ces quatre prochaines semaines de compétition seront décisives pour l'OL. Soit le club bascule du bon côté, gagne enfin et se relance ; soit il plonge. Car le calendrier qui suivra sera sans pitié jusqu'à la fin d'année : Rennes, Lille, Lens, Toulouse, Monaco et Nantes. Et, sans regain rapide, la situation pourrait s'avérer très vite inextricable. 

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