L'Olympiakos bat la Fiorentina en finale de C4 et devient le 1er club grec à remporter une Coupe d'Europe
Jouer une finale à Athènes contre un club athénien, ce n'était pas l'ambiance la plus évidente pour la Fiorentina, finaliste déçu l'année dernière et retour pour soulever la Ligue Europa Conférence. Dans le stade de l'AEK, l'Olympiakos pouvait remporter son premier titre européen et, cerise sur le gateau, dans l'antre d'un rival. Les Rouge et Blanc y sont parvenus, au bout de la prolongation grâce à l'inévitable Ayoub El-Kaabi (1-0, a.p).
Ça partait bien...
Le club du Pirée s'est illustré en premier, avec une frappe de Daniel Podence, détournée par la main ferme de Pietro Terracciano alors que le ballon prenait la direction de son petit filet (3e). Les deux équipes n'ont pas observé de round d'observation avec des offensives de part et d'autre. La Fiorentina a ouvert le score sur un centre-tir du gauche du capitaine Cristiano Biraghi mais Nikola Milenkovic, sur la trajectoire, était en position de hors-jeu (9e).
Giacomo Bonaventura a profité d'un ballon mal dégagé pour tenter sa chance. Il a cadré mais sans danger pour Konstantinos Tzolakis (20e). En revanche, le gardien du Thrýlos a surgi parfaitement pour empêcher le milieu de réussir son piqué (21e).
Peu après, Podence a coupé un centre de la tête mais Terracciano, masqué au départ, a pu capter le ballon avec un brin de réussite (25e).
... et puis l'enjeu a pris le pas
Après ce début de match décousu, les débats ont été plus heurtés et sans occasion jusqu'à une tête en angle fermé de Christian Kouamé détournée par une manchette du gardien grec. Surveillé de près, Ayoub El-Kaabi n'a pas eu de situations intéressantes à négocier, tout comme Andrea Belotti de l'autre côté du terrain.
Désormais, les deux équipes attaquaient face à leur kop et l'Olympiakos mettaient davantage d'implication et de précision. Néanmoins, en termes d'opportunités, il n'y avait pas grand chose à se mettre sous les crampons. L'enjeu continuait de contracter les joueurs.
Vincenzo Italiano a été le premier à effectuer un changement, M'bala Nzola entrant à la place de Belotti (59e). L'Angolais a centré dans le surface pour Dodo, omniprésent de part et d'autre de la pelouse. Altruiste, le latéral a décalé Kouamé qui a manqué sa reprise et failli lober Tzolakis qui n'a pas été piégé par le rebond (70e).
La valse des changements a commencé à l'amorce du dernier quart d'heure. Ancienne idole de la Viola et désormais au Pirée, Stevan Jovetic a remplacé le capitaine Konstantinos Fortounis (74e) puis Chiquinho a cédé sa place à André Horta (78e). Côté toscan, Alfred Duncan a pris la place d'Arthur Melo (75e).
L'Olympiakos a enfin été dangereux. Sur un coup franc frappé côté droit par Horta, Vicente Iborra s'est imposé de la tête mais n'a pas trouvé le cadre (79e). Ce même Horta, de l'autre couloir, a été à un cheveu de trouver El-Kaabi cinq minutes plus tard (84e).
Fidèle à sa réputation d'entraîneur offensif, Italiano a fait entrer conjointement Antonin Barak et Jonathan Ikoné pour sortir Bonaventura et Kouamé (83e). Insuffisant pour éviter une prolongation.
L'Olympiakos commence son match à la 90e
Comme la saison dernière avec Séville contre la Roma, José Luis Mendilibar avait obtenu ce qu'il désirait : étirer le match. Avec à peine deux tirs sur l'ensemble des 90 premières minutes, ses joueurs étaient beaucoup trop timorés pour espérer mieux que ce rab d'une demi-heure.
Le Basque a fait entrer Quini pour Francisco Ortega (91e). Les Grecs ont mieux commencer la prolongation. Lucas Martínez Quarta a dévié un centre du bras, sans provoquer de penalty (94e). Puis Jovetic s'est mis sur son pied droit et Terracciano a sorti la même parade de la main qu'en première période (96e). Les Rouge et Blanc prenaient leurs aises. Sur un nouveau coup franc excentré, El-Kaabi s'est enfin imposé de la tête, sans cadrer (99e). Même si le Marocain n'a pas eu beaucoup de ballons à négocier, l'état physique de Milenkovic après un duel remporté par le Serbe suffisait pour montrer combien le duel fut âpre (104e).
À la pause, Italiano a effectué ses deux derniers changements (Luca Ranieri pour Biraghi, Nicolás González pour Lucas Beltrán), Mendilibar a lancé Georgios Masouras pour Podence.
L'Olympiakos finissait beaucoup mieux mais c'est Ikoné qui a eu une première balle de match, à la réception d'un centre venu de la gauche mais l'ancien Lillois a raté sa reprise du gauche et Tzolakis a repoussé la tentative (109e).
El-Kaabi, c'était écrit
De part et d'autre, les joueurs étaient cuits à l'étouffée, absolument plus lucides dans leurs interventions. Même le nouvel entrant Masouras s'est trompé sur un contre (113e). Mais la prise de pouvoir du club du Pirée était manifeste. Après un 4 contre 4 mal négocié, les Grecs ont récupéré le ballon, Santiago Hezze s'est mis sur son pied droit pour trouver, depuis le couloir gauche, El-Kaabi, plus prompt que la défense toscane pour reprendre de la tête après un rebond et trouver les filets pour la 11e fois de la compétition. Après une vérification de la VAR interminable pour s'assurer que le Lion de l'Atlas n'était pas hors-jeu, les Rouge et Blanc ont pu exulter (120e).
Le buteur a été remplacé par un autre Marocain, Youssef El-Arabi (120e+1). Au terme des 5 minutes d'arrêts de jeu, l'Olympiakos pouvait exulter : pour la première fois de l'Histoire, un club grec remporte une coupe d'Europe. Un dénouement agonique pour conclure une finale qui ne restera pas dans les mémoires sur le plan du jeu.
Pour la deuxième fois consécutive, la Fiorentina tombe en finale de C4. Troisième entraîneur de la saison à Séville, Mendilibar avait remporté la Ligue Europa en 2023. Troisième entraîneur de la saison à l'Olympiakos, Mendilibar remporte la Ligue Europa Conférence.