L'Olympique de Marseille dans l'obligation de battre Brighton&Hove pour retrouver le calme
Le calme à Marseille est une notion toute relative et après un tsunami inattendu qui a fait valdinguer Marcelino García Toral, halluciné par le climat ambiant, la venue de Gennaro Gattuso a diminué les remous mais la Méditerrannée n'est jamais une mer de lait. L'interim de deux matches de Jacques Abardonnado n'a pas permis à l'OM de retrouver de la confiance et la première de "Rino" à Louis-II s'est achevée par une défaite logique contre Monaco (3-2).
Deux défenses peu en verve
Les Phocéens disputent la deuxième journée de la phase de poules de Ligue Europa contre Brighton&Hove, a priori le favori du Groupe B qui est tombé à domicile contre l'AEK (3-2). C'est déjà un match capital pour les deux clubs s'ils veulent accéder en 1/8 de finale, de préférence sans passer par la case barrage. Si les Seagulls sont dans un léger moment de doute après une rouste subie contre Aston Villa le weekend dernier (6-1), qu'en est-il de l'OM ?
Les deux équipes ont un point commun : le niveau défensif. Brighton a encaissé 13 buts lors des 4 derniers matches toutes compétitions confondues. Depuis le départ de Marcelino qui se faisait le chantre de l'équilibre et de la rigueur (peut-être un peu trop), l'OM a dévissé avec 10 buts pris en 3 matches. "Mais on peut changer cela, a affirmé Gattuso en conférence de presse d'avant-match. Cela passe par les défenseurs mais aussi les attaquants. On laisse trop d’espace, nos lignes sont trop ouvertes. Si on reste compact, que l’on court bien, on peut s’améliorer".
Gattuso tonne déjà
A priori, le technicien calabrais veut jouer en 4-3-3. Mais pourra-t-il le faire en l'état actuel des choses ? Déjà, il donne l'impression de se questionner sur la qualité de son effectif. "La manière de jouer l’an passé était différente, les joueurs n’ont pas réussi à oublier certains reflexes, a-t-il argumenté sans que l'on ne comprenne bien de quels réflexes de l'ère Igor Tudor il parlait. Il faut des jambes et de l’intensité pour y arriver. On ne peut juste gagner avec le courage et la mentalité, il faut savoir jouer au football".
Alors pour "limiter les dégâts pour corriger ce qui ne va pas et que l’on voit mon style de jeu" parce qu'il n'a "pas de baguette magique", Gattuso a réclamé de l'intensité, du pressing dans le camp adverse, des efforts et de l'attention : "Brighton joue toujours de la même façon, avec de la possession et des passes. Si on les attend, on va les regarder jouer. Si on presse, on va se faire avoir. Il ne faudra pas être timide. Le courage sera la clef".
Un discours étonnant pour celui qui attend manifestement la trêve internationale pour travailler en profondeur avec tout ou partie de son effectif. Le fera-t-il dans son schéma de prédilection ou avec 5 milieux de terrain et une seule pointe ? Face à une équipe qui propose l'un des meilleurs footballs depuis plusieurs saisons avec Roberto de Zerbi aux commandes, l'OM devra limiter les brèches. Une mission délicate car, en 4-4-2 comme en 4-3-3, l'équipe colmate avec difficulté, ce qui pourrait aussi devenir très problématique pour alimenter les joueurs offensifs. Aveu de faiblesse ou réalisme : Gattuso a livré sa perception et c'est désormais aux joueurs de prendre leurs responsabilités sur le terrain dans un match très attendu.
