L'OM fête son 125e anniversaire avec une victoire contre Nice et devient leader provisoire
125e anniversaire du club, 80e anniversaire de la libération de Marseille, 40 ans du CU84 et 30 ans des MTP : il y avait des choses à fêter pour l'OM cet après-midi au Vélodrome.
Sans ses supporters, l'OGC Nice n'est pas venu pour souffler les bougies mais pour manger tout le gâteau. Et de fait, les Aiglons ont pris le contrôle des opérations, après la première occasion du match signée Luis Henrique (4e). Face à des adversaires, peu en jambes et manifestement gênés dans leurs projets par un système en miroir avec 3 centraux et 2 attaquants, les Marseillais ont beaucoup subi, sans pour autant que Gerónimo Rulli ne soit inquiété, la seule sueur étant... une faute de main du gardien argentin, tout heureux de voir qu'aucun Nissart ne soit à l'affût.
Il suffisait de voir Mason Greenwood, peu alimenté et un peu perdu sur la pelouse, tant ses coéquipiers avaient du mal à freiner les ardeurs niçoises qui n'avait pourtant pas la possesion (63,5% en faveur de l'OM à la fin de la première période) mais davantage de dynamisme. Collectivement, ça grinçait côté olympien et les situations niçoises se sont multipliées. Titularisé au poste de latéral droit, Valentin Rongier a eu droit à un joli cadeau empoissonné de Roberto de Zerbi pour son retour dans le XI, après un long tunnel de 10 mois. En effet, le milieu de formation avait droit à une doublette Melvin Bard-Jérémie Boga. Les deux joueurs ont ainsi proposé beaucoup de vitesse et le latéral a même claqué une volée sur le poteau droit de Rulli, récompense offensive pour tout son travail défensif sur Greenwood notamment, même si l'Anglais a mieux terminé qu'il n'avait commencé, relancé par une frappe non cadrée (30e).
Réalisme olympien
Et pourtant, c'est l'OM qui a ouvert le score. Un but signé par un joueur formé à Nice, un certain Neal Maupay, préféré à Élye Wahi (qui n'est d'ailleurs pas entré en jeu ce samedi) et auteur d'un coup de tête plein de malice après avoir pris le meilleur sur Youssouf Ndayishimiye (40e). Cinq minutes plus tôt, il avait réalisé un petit festival pour marquer mais il avait été immédiatement signalé hors-jeu. Sa deuxième opportunité fut la bonne et cette efficacité a retourné le court de la rencontre.
Désormais en position de force, l'OM pouvait débuter la deuxième période dans sa position préférentielle, c'est-à-dire en procédant par contres. Greenwood n'a pas pu de précision que sur son premier tir, mais il a indiqué d'emblée qu'un nouveau venait de commencer pour lui (47e).
Pour autant, les doutes défensifs perduraient. Sur un coup franc exécuté à 20 mètres par Pablo Rosario, Rulli a relâché le ballon et il a fallu un petit miracle pour que la reprise à bout portant d'Evann Guessand ne finisse sur le poteau après être passée sous le vendre du gardien phocéen (49e).
C'était à nouveau le feu dans le camp bleu et blanc... mais l'étincelle niçoise s'est transformée en retour de flamme marseillais. Sifflé par ses anciens supporters, Jonathan Clauss a intercepté une passe mal ajustée de Geoffrey Kondogbia, avant que l'international centrafricain ne se rattrape en récupérant le ballon. Luis Henrique s'est alors approché de la surface, a sollicité la remise d'Amine Harit avant d'enrouler avec délicatesse une frappe enroulée sans contrôle dans la lucarne de Marcin Bulka (53e).
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L'OM joue à se faire peur
Avec un retard de deux buts à combler, Nice devait se découvrir. Dans un angle réduit côté gauche, Boga a tenté sa chance, sans surprendre Rulli qui avait bien besoin d'une parade pour se remettre à l'endoit (62e).
En dépit des changements de Franck Haise, les Aiglons piochaient, quand les Olympiens, eux, trouvaient de plus en plus d'espaces. Trouvé par un extérieur du droit de Luis Henrique qui a libéré un boulevard, Harit a percuté et tenté sa chance, directement sur Bulka (70e). Mais, encore une fois, Rulli a été fébrile dans la foulée. Sur un centre venu de la gauche signé Ali Abdi, fraîchement entré en jeu, l'Argentin a tergiversé et a pu capter le ballon in extremis alors que Guessand avait été trop court et que Lilian Brassier avait dévié dans le mauvais sens (71e).
De Zerbi a alors réalisé un triple changement, dont Jonathan Rowe qui a tout de suite gratté un coup franc dans son camp. Derek Cornelius a pris tout son temps pour le frapper, un peu trop pour Benoît Millot. Déjà averti, il a reçu un nouvel avertissement et a dû laisser ses coéquipiers à dix (74e).
Il s'en est fallu de très peu pour que tout soit relancé. Très en vue, Abdi a manqué sa reprise sur un centre de Clauss. Cela s'est transformé en caviar pour Youssoufa Moukoko qui, sur l'un de ses premiers ballons, a manqué le cadre grand ouvert. Retenu par Greenwood, Abdi a réclamé un penalty mais a été averti (78e).
À la 84e minute, le CU84 a évidemment célébré son anniversaire par un beau feu d'artifices festif qui fera la joie des diffuseurs et des réseaux sociaux et sera immanquablement sanctionné par la commission de discipline, incarnation footballistique française du Grinch de Noël... Le match a été brièvement arrêté par l'arbitre avant de reprendre dans les brumes.
Nice n'a pas désarmé. Trouvé dans l'intervalle par Badredine Bouanani, Guessand a été tout proche de glisser le ballon entre les jambes de Rulli, une nouvelle fois pas à plaindre dans sa sortie, même si elle fut rapide pour fermer l'angle (89e). Puis Bouanani a été à la conclusion, bien placé après un coup de billard, mais il a trouvé le poteau de Rulli (90e+2).
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Si Rowe ne s'était pas embrouiller au moment de dribbler et d'ajuster Bulka après être parti à la limite du hors-jeu, les Aiglons seraient repartis avec une défaite beaucoup plus lourde et sans doute exagérée au regard de leur match. Quoi qu'il en soit, l'OM signe sa première victoire de la saison à domicile et s'empare de la tête du championnat, en attendant le résultat de PSG-Brest ce samedi soir.
