L'OM souffre jusqu'au bout à Villarreal mais Aubameyang et Clauss assurent les 1/4 à la 94e
Quel match ! L'Olympique de Marseille savait que ce match retour face à Villarreal allait être compliqué et délicat à gérer. Néanmoins, après 90 minutes remplies de tension, où les Marseillais ont passé 95 % du temps recroquevillés dans leurs 25 derniers mètres, ce sont bel et bien eux qui verront les 1/4 de finale de la Ligue Europa.
Villarreal, qui a proposé une meilleure image qu'à l'aller, a marqué trois buts, avant de se faire crucifier dans les derniers instants par Pierre-Emerick Aubameyang et Jonathan Clauss. Les changements de Jean-Louis Gasset auront payé, alors que le Gabonais a commencé la rencontre sur le banc.
L'OM sait qu'il doit souffrir à l'Estadio de la Cerámica
Un scénario inverse en début de match aurait été surprenant au regard du résultat du match aller (4-0) et de la composition de Jean-Louis Gasset. Défense à trois, deux milieux de terrains à vocation défensive et l'homme du moment, Pierre-Emerick Aubameyang, sur le banc : Pau Lopez – Clauss, Meïté, Mbemba, Balerdi, Merlin – Veretout, Kondogbia, Ounahi – Sarr, Ndiaye. La gestion du groupe est compréhensible et la lecture de la rencontre du technicien de 70 ans est logique : il veut impliquer l'entièreté de son groupe, tout en faisant souffler ses meilleurs hommes et en admettant, en amont, qu'il va falloir serrer les dents.
Forcément, ce sont les Espagnols qui mettent le pied sur le ballon et qui se créent plusieurs opportunités : un sauvetage de Mbemba sur Sorloth (9ᵉ), une frappe de Guedes maîtrisée (14ᵉ), une tête repoussée du Norvégien par Pau Lopez (17ᵉ) et un dégagement mal maitrisé de Clauss qui oblige l'Espagnol à sauver les siens sur sa ligne (24ᵉ). Pour le moment, Villarreal campe dans les vingt-cinq derniers mètres adverses, néanmoins ça tient. Marseille concède, mais ne rompt pas…
... Jusqu'à la demi-heure de jeu passée. Alors que le début du match est marqué par de longues phases de possession côté Villarreal, c'est sur leur première action en transition que les Espagnols vont réussir à faire mal à Marseille pour la première fois. Guedes part de son camp et mène une contre-attaque express, avant de servir Moreno à droite. L'Espagnol temporise et lance en profondeur Femenia, qui centre en première intention dans la surface de réparation. En l'air, le ballon est repris de la tête par Etienne Capoue et trompe Pau Lopez (32ᵉ).
Marseille craque, avant de voir le milieu de terrain français être tout proche du doublé deux minutes plus tard à la suite d'une demi-volée à l'entrée de la surface (34ᵉ). Mais, finalement, le score ne bouge plus jusqu'à la pause. À 45 minutes des quarts de finale, Villarreal aurait pu – aurait dû – creuser l'avantage, mais l'OM compte trois buts d'avance.
Villarreal pousse jusqu'au bout… mais l'OM est bel et bien en quarts
Pour tenter de remédier à la pauvreté offensive de l'OM, Jean-Louis Gasset décide de faire entrer, dès l'entame de la seconde période, Amine Harit et Pierre-Emerick Aubameyang à la place de Ndiaye et Sarr. Et, de suite, les deux hommes provoquent la première occasion franche de leur équipe en contre-attaque : le Marocain décale en profondeur son coéquipier, qui, étonnamment, se rate devant Jorgensen en manquant son tir à bout portant (48ᵉ).
Marcelino et ses hommes sont prévenus, il va falloir faire attention aux transitions, surtout que ces derniers sont obligés de s'exposer. Sauf qu'à force de pousser, cela finit par payer encore une fois. Guedes voit Sorloth dans l'intervalle et le trouve à l'entrée de la surface. Le Norvégien enchaîne instantanément de demi-volée du pied gauche (54ᵉ). L'assistant lève son drapeau, mais la VAR rectifie la décision initiale. Les Marseillais n'ont plus que deux buts d'avance.
La juste décision ? Difficile de l'affirmer. Pire, il semblerait que le VAR se soit trompé : l'assistance vidéo montre au révélateur l’image arrêtée du pied gauche de Gonçalo Guedes. Problème, gros problème, la passe a été effectuée sur l’appui suivant, avec le pied droit… Heureusement, cela n'aura aucune influence sur la qualification des Olympiens.
Si Marseille n'a encaissé que deux buts jusqu'ici, c'est bel et bien grâce à son portier Pau Lopez. L'Espagnol s'illustre encore sur sa ligne sur un coup de tête à bout portant de Gerard Moreno (72ᵉ). Bis repetita deux minutes plus tard, cette fois-ci sur un coup de l'épaule de Mosquera (74ᵉ).
De l'autre côté du terrain, sur un corner frappé par Clauss à droite, Bamo Meïté, laissé libre de tout marquage, s'élève dans les airs pour envoyer son meilleur coup de tête, mais la balle passe au-dessus de la transversale (83ᵉ). Ce but aurait fait du bien, car les Espagnols, eux, réussiront à marquer ce troisième but, synonyme d'espoir de tout un peuple. Le coup-franc de Baena est parfaitement tiré et la tête decroisée de Mosquera trompe Pau Lopez (86ᵉ).
Un enfer est donc promis à Marseille lors des ultimes instants : les cinq minutes de temps additionnel, Aïssa Mandi, Morales et Gerard Moreno font des frayeurs aux Marseillais et Pau Lopez est obligé de se montrer une énième fois. Et là, contre le cours du jeu, après avoir remporté une bonne touche dans le camp espagnol, Aubameyang entame une percée depuis le côté gauche, avant de servir un caviar à Clauss au second poteau (94ᵉ). Le but de la délivrance pour l'Olympique de Marseille, qui leur permet d'assurer leur ticket pour les quarts de finale de la Ligue Europa. Ce fut dur, très dur, mais ça en aura valu la peine !