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La France et Alaphilippe pour un triplé face l'armada belge aux Mondiaux 2022

AFP
L'équipe de France lors d'une conférence de presse avant les Mondiaux 2022.
L'équipe de France lors d'une conférence de presse avant les Mondiaux 2022. AFP
On remet ça ? Après deux chefs d'œuvre de Julian Alaphilippe, la France vise un troisième sacre mondial consécutif dimanche à Wollongong. Le double tenant du titre est dans une forme incertaine, mais les Bleus possèdent d'autres atouts pour jouer un nouveau mauvais tour aux favoris belges.

Par sa distance (266,9 km) et son dénivelé positif (3.945 m), la course, qui longera d'abord les sublimes plages du Pacifique avant de faire une boucle dans l'arrière-pays et d'entrer sur un circuit en centre-ville, semble promise à un homme fort du peloton. Et la France n'en manque pas.

Il y a Julian Alaphilippe bien sûr, qui aurait été un favori naturel sur ce parcours accidenté, taillé sur mesure pour ses qualités de puncheur, s'il n'avait pas chuté et quitté le Tour d'Espagne fin août avec une épaule luxée.

"Alaf" n'a certes pas eu "les jambes cassées et il a déjà démontré qu'il était capable de tout", souligne le sélectionneur Thomas Voeckler. Mais il n'est plus apparu en course depuis et se dit lui-même "pas à 100 %", ce qui risque d'être un peu juste pour réaliser un exploit aussi rare - seul le Slovaque Peter Sagan a remporté trois titres de suite dans l'histoire presque centenaire des Mondiaux.

Mais "il n'y a pas que Julian Alaphilippe. J'ai d'autres coureurs qui sont très en jambes et à qui le parcours correspond bien", souligne Voeckler qui comme d'habitude s'amuse à brouiller les pistes depuis le début de la semaine.

"Grande densité" 

Dans son jeu de cartes, il peut compter sur des atouts comme Benoît Cosnefroy, qui présente un profil similaire à celui d'Alaphilippe et arrive "en forme" après sa victoire éclatante au GP de Québec. Christophe Laporte qui a pris une autre dimension depuis qu'il est devenu le lieutenant de Wout Van Aert chez Jumbo-Visma. Valentin Madouas, brillant sur le Tour de France cet été, qui se sent "toujours très bien" en fin de saison et raffole du tracé : "pour moi, plus la course est difficile, mieux c'est", dit-il.

Et enfin Romain Bardet qui a l'expérience et les qualités de grimpeur nécessaires pour faire des étincelles sur un parcours aussi exigeant. "Sur le papier, on n'a pas le grand favori dans notre équipe, mais on peut se reposer sur notre grande densité de coureurs", résume l'Auvergnat, vice-champion du monde en 2018, avant d'ajouter : "mais on reste des outsiders".

Dans toutes leurs sorties médiatiques, les coureurs, ainsi que le sélectionneur lui-même, se sont consciencieusement appliqués à repousser l'étiquette de favori sur la Belgique, "une équipe impressionnante" selon Voeckler.

C'est justifié d'ailleurs. Avec Wout van Aert, éternel favori - il a terminé sur le podium de 64% des courses d'un jour dont il a pris le départ depuis 2000 ! - et Remco Evenepoel, premier Belge depuis 1978 à remporter un grand Tour il y a deux semaines à la Vuelta, la sélection du plat pays en impose.

"Comme à l'église" 

Mais les deux Flamands doivent encore lever le doute sur leur capacité à s'entendre, un an après le psychodrame de Louvain où le camp belge, déjà grand favori, s'était pris les pieds dans le tapis de leur rivalité exacerbée.

Jeudi, lors d'une conférence de presse commune, les deux champions ont assuré qu'ils avaient tiré les leçons du passé. "Cette fois on sera deux leaders et cela nous rend d'autant plus imprévisibles", a assuré Van Aert.

"On veut gagner pour la Belgique", a ajouté son jeune compatriote qui, interrogé s'il était prêt à travailler pour Van Aert au cas où la course le commande, a répondu par un "oui" ferme. "C'est comme pour un mariage à l'église où t'es obligé de dire oui", s'est marré Van Aert à ses côtés.

"Attention à ne pas faire une fixette que sur la Belgique", prévient toutefois Voeckler qui cite plusieurs autres favoris, comme l'Australien Michael Matthews, l'Érythréen Biniam Girmay, le Slovène Tadej Pogacar, dont "on sait de quoi il est capable", et le Néerlandais Mathieu Van der Poel, "qui n'est pas venu en Australie pour voir les kangourous".

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