La France prévoit un contrôle assisté par l'IA pour les Jeux olympiques de Paris
Le système est destiné à permettre aux services de sécurité de détecter plus facilement les perturbations et les problèmes potentiels, mais il n'utilisera pas la technologie de reconnaissance faciale, précise le projet de loi. Cette technologie pourrait s'avérer particulièrement utile lors de la très ambitieuse cérémonie d'ouverture en plein air, au cours de laquelle les athlètes olympiques descendront la Seine devant une foule géante de 600 000 personnes.
La police et les autorités sportives françaises ont fait l'objet de critiques sévères en mai dernier après les scènes de chaos qui ont émaillé la finale de la Ligue des champions à Paris, lorsque des supporters de football ont été pris dans un mouvement de foule et ont reçu des gaz lacrymogènes. Le projet de loi, qui a été présenté au cabinet jeudi, propose d'autres mesures de sécurité, notamment l'utilisation de scanners corporels, et augmente les peines pour hooliganisme.
Les organisateurs et le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin ont tous deux plaidé en faveur de l'utilisation de logiciels de caméras de sécurité dits "intelligents", qui analysent les images à la recherche de comportements suspects ou dangereux.
L'utilisation d'un tel système pendant les Jeux olympiques est une "expérimentation", selon le projet de loi, mais il pourrait être appliqué lors de futurs événements publics présentant des risques liés au terrorisme ou au contrôle des foules. "Aucune donnée biométrique n'est utilisée, ni aucune technologie de reconnaissance faciale, et ce système ne permet aucun lien, aucune interconnexion ou aucun signalement automatique avec un autre système de données personnelles", précise le projet de loi.
Le comité d'organisation des JO a déclaré le 21 novembre qu'il devait augmenter son budget prévisionnel de 10 %, le faisant passer de 3,98 milliards d'euros à 4,48 milliards d'euros, en partie à cause de l'inflation. Plutôt que d'ouvrir les jeux dans un stade d'athlétisme comme le veut la coutume, les organisateurs ont prévu une cérémonie le 26 juillet 2024 avec une flottille de quelque 200 bateaux descendant la Seine. Les berges du fleuve pourront accueillir 100 000 personnes qui devront acheter des billets, tandis que 500 000 autres pourront regarder gratuitement depuis la rue, selon les estimations du gouvernement.