La Ligue 1 peut dire merci: heureusement qu'il existe encore des équipes comme le RC Lens
Exceptionnellement, pour 2023, le RC Lens et le stade Bollaert ont préféré déplacer les festivités de la Saint-Sylvestre au 1er janvier. La raison ? Le calendrier 2022-2023 surchargé les obligeait à affronter le leader de la Ligue 1, le Paris Saint-Germain, pour le compte d'une 17ᵉ journée prévue le jour de l'an. Un soir de fête, donc, pour une ville qui se réveille, mange, dort, respire et vit pour le football et son club. Un stade de 40 000 places, rempli chaque week-end, pour une ville de 30 000 habitants : vous avez vu ça où, à part à Lens ?
Avant la rencontre, à moins de 500 mètres du stade, les supporters remplissent la cafeteria de l'hôtel Bollaert, petit à petit, pour y boire une bière et commencer à faire monter la voix crescendo. Une fois dans le stade, à l'échauffement, le public Sang et Or est avant tout Français. C'est pourquoi il remercie Kylian Mbappé pour sa performance à la Coupe du monde. Dans ces moments-là, l'adversité n'existe pas et c'est ce qui fait la beauté de Bollaert.
Extrêmement bien structuré, le RC Lens réalise un travail remarquable depuis qu'il a retrouvé l'Élite en 2020. Le poste de manager général proposé par la direction à Franck Haise, en octobre dernier, est l'une des dernières pierres placées sur un édifice bâti depuis des années. Entraîneur de la réserve de 2017 à 2020, le coach français avait été ensuite mis à la tête de l'équipe première. Depuis, il n'a jamais déçu et il est la pierre angulaire de l'équipe actuelle.
Le RC Lens est aussi un club qui a réussi à convaincre un joueur comme Seko Fofana de rester chez eux, alors que leur rival de ce soir voulait l'attirer dans ses rangs lors du dernier mercato estival. Un joueur de classe mondiale - surtout après la performance réalisé ce dimanche face à un cador européen - qui aurait sa place dans n'importe quelle équipe du Big 4 anglais ou des deux grands de la Liga. C'est la preuve que le travail à Lens fonctionne bien.
La communion entre le groupe et ses supporters, sous les airs d'un "Olé-lé, Ola-la" après la rencontre, montre à quel point ce club vit bien dans un championnat dicté depuis plus de dix ans par un club-état. Le message aux autres équipes est envoyé : si vous travaillez sérieusement, vous pouvez rivaliser face au Paris Saint-Germain. La preuve après cette victoire 3 buts à 1. Heureusement qu'il existe encore en Ligue 1 des équipes comme le RC Lens.