La maire de Paris reporte sa baignade dans la Seine à l'après-législatives
"Ce ne sera pas le 23 juin", a indiqué l'élue socialiste en marge d'une inauguration. "On va se laisser le temps de passer le cap des législatives et on viendra plutôt en juillet, mais avant les Jeux", a-t-elle ajouté.
L'Hôtel de Ville souhaite l'organiser un dimanche, afin d'en faire un événement populaire.
Avant la dissolution surprise de l'Assemblée nationale annoncée dimanche par Emmanuel Macron, la date du 23 juin ne tenait déjà plus vraiment la corde, en raison "des fortes pluies du mois de mai et du débit très fort du fleuve", avait indiqué la mairie début juin.
Le tenue des élections législatives anticipées a eu raison du dimanche 30 juin, première date de report évoquée, et du 7 juillet.
La maire a promis de faire avant les JO de Paris (26 juillet-11 août), ce "plongeon historique" dans le fleuve, pour lequel l'Etat et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d'euros afin de le dépolluer et le rendre baignable.
Star de ces JO, la Seine doit accueillir la cérémonie d'ouverture ainsi que les épreuves de triathlon, natation-marathon et paratriathlon.
Mais le suspense demeure sur la tenue des épreuves olympiques depuis les "test-events" d'août 2023 qui ont dû être en grande partie annulés: la qualité de l'eau ne correspondait pas aux standards européens basés sur les analyses de deux bactéries fécales.
Depuis début juin et la mise en service d'un bassin de rétention des eaux pluviales et usées, des prélèvements quotidiens sont effectués en amont du site olympique.
En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée - pluie et eaux usées - peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que les ouvrages de rétention ont vocation à empêcher.
Le plan B consisterait à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu.
Outre le débit mesuré début juin, quatre à cinq fois plus rapide qu'attendu, qui rend la baignade dangereuse, le volume des précipitations depuis novembre et l'absence de soleil, qui tue les bactéries, ont un impact sur la qualité de l'eau.
Trois zones de baignade pour le public sont aussi prévues à l'été 2025 à Paris, dont l'une non loin de la tour Eiffel.