La Pologne renverse les Etats-Unis et va en finale du tournoi de volley masculin
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Portés par le réceptionneur-attaquant Wilfredo Leon (26 points), les Polonais, au bord de l'élimination dans le quatrième set, accèdent à leur deuxième finale olympique, après l'or ramené de Montréal en 1976.
Après la "Léon-mania", la "Leon-dépendance"? Quand l'arme fatale déraille au troisième set (2 points seulement, aucun bloc ni ace), les Polonais sont surclassés (25-14) par Team USA, mis sur orbite par ses deux expérimentés attaquants, Matthew Anderson (24 points au total) et Aaron Russell (20).
Quand il sonne la révolte dans la 4e manche, avec six attaques, un bloc et deux services gagnants, rien ne fait plus peur à la Pologne, poussée par ses nombreux supporters.
Menés 2 sets à 1, les Polonais étaient dos au mur, courant après le score dans la foulée de leur mauvaise troisième manche (3-7). Un ace de Maxwell Holt les place à quelques points de l'élimination (20-18).
Mais la Pologne a pu compter sur son autre héros du jour, Tomasz Fornal, dont deux smashes lui ont permis d'égaliser (20-20) puis de revenir à deux sets partout (25-23).
"Nous n'avions plus rien à perdre", a résumé Fornal, 13 points au total. Les Polonais sont alors "devenus très agressifs au service, et ils ont réussi", a abondé l'entraîneur américain John Speraw.
Remise dans le bon sens, la Pologne, autour de son central Norbert Huber, a pris les devants dans le tie-break pour s'offrir quatre balles de match (14-10). Les Américains en ont sauvé trois, avant que l'inévitable Leon ne convertisse la dernière.
"Oui, j'étais un peu stressé sur le coup, mais nous avons Wilfredo, il est incroyable", a dit Fornal. "J'étais sûr qu'il allait conclure une balle".
Pour les Etats-Unis, qui rêvaient de leur première finale depuis le titre obtenu à Pékin en 2008, c'est un "crève-coeur", a dit Speraw.
La Pologne, récemment titrée sur la scène mondiale (2014, 2018) et européenne (2023), retrouve enfin une finale olympique, un demi-siècle après la première. Sur les tournois précédents, "nous avions toujours des problèmes, on s'arrêtait toujours en quarts", rappelle Fornal, déterminé à "ramener la médaille d'or au pays".