La poursuite par équipes féminine offre une deuxième médaille de bronze à la France
Après la troisième place décrochée par les hommes en vitesse par équipes la veille, le quatuor tricolore - Marion Borras, Valentine Fortin, Marie Le Net et Clara Copponi - a progressivement comblé son retard face aux tenantes du titre pour s'imposer de peu avec un chrono de 4:13.059 dans la "petite finale".
"On entendait le coach dire "même temps, même temps" pendant trois tours. On avait à coeur de mettre un terme à cette malédiction de finir derrière les Italiennes. On y a cru jusqu'au bout. C'était serré, mais voila c'est fait", a réagi Clara Copponi.
Les Françaises avaient déjà remporté le bronze l'an dernier lors des Mondiaux à Saint-Quentin-en-Yvelines, le site des JO-2024 de Paris, dans cette discipline où elles peuvent nourrir des ambitions pour l'année prochaine.
Il leur sera difficile d'aller chercher les Britanniques de Katie Archibald, qui les ont battues au tour précédent et qui ont survolé la finale en 4:08.771, avec plus de quatre secondes d'avance sur la Nouvelle-Zélande.
Mais ce résultat confirme leur progression et leur ouvre de belles perspectives.
"On sait qu'on a encore du travail à faire quand on voit où sont les premières équipes aujourd'hui. Mais les Néo-Zélandaises font le même temps que nous en finale", a commenté Marion Borras.
"Sur la boîte aux JO"
"On a encore un pallier à franchir, a ajouté Clara Copponi. A chaque stage on progresse. On a passé un gros pallier depuis Tokyo. On a gagné contre l'Italie et ça va débloquer quelque chose. Je nous imagine sur la boîte aux Jeux Olympiques. On se prépare pour. Il faut rêver grand."
Cette nouvelle médaille - l'année dernière les Bleus avaient terminé les Mondiaux à domicile avec sept breloques dont trois en or - vient aussi apporter un peu de joie dans l'équipe de France féminine où le sprint est en souffrance pour l'instant.
Battues dès les qualifications en vitesse par équipes, Mathilde Gros et Marie-Divine Kouamé ont encore souffert sur le keirin samedi.
Gros, championne du monde en titre du sprint, a assuré l'essentiel en se qualifiant difficilement pour les quarts de finale programmés dimanche après le déclassement de la Japonaise Umekawa Fuko.
Mais Kouamé, qui avait aussi déjà lâché son titre mondial sur 500 m, a été éliminée sans gloire dès les repêchages.
Médaillés par équipes la veille, Sébastien Vigier et Rayan Helal ont également déçu samedi en se faisant éjecter dès les 16e de finale de la vitesse individuelle.
Champion d'Europe de la discipline en 2017 et 2022, Vigier s'est fait surprendre par le Japonais Kaiya Ota, alors que Helal, ancien champion du monde juniors, a été dominé par l'Australien Thomas Cornish.
Les deux Français ont surtout payé leur mauvais temps en qualifications bouclées respectivement avec le 20e (Helal) et 23e (Vigier) chrono.
C'est une déception pour les deux hommes qui avaient brillé la veille en décrochant le bronze avec Florian Grengbo en vitesse par équipes.
Il leur reste désormais le keirin, autre discipline olympique, pour quitter Glasgow sur une bonne note.