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La rédemption de la gymnaste Suni Lee, à la carrière menacée par une maladie rénale

Suni Lee
Suni LeeAFP
Un peu plus d'un an après avoir frôlé l'arrêt de sa carrière, la championne olympique du concours général de gymnastique, l'Américaine Suni Lee, pourra défendre ses chances aux Jeux de Paris, de retour après une maladie rénale.

Moins connue que sa compatriote Simone Biles, elle aussi de retour au plus haut niveau, Suni Lee avait profité de l'effondrement de la star de la gym aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 pour prendre la lumière et remporter le concours général à 18 ans.

Son retour dans l'équipe américaine, à 21 ans désormais, tient de l'exploit. "Mon médecin m'a dit qu'il ne pensait pas que je serai capable de reprendre la gymnastique un jour, avait-elle expliqué en avril lors d'un point presse à New York. Donc rien que d'être de retour ici c'est une réussite et ça me rend très fière de moi."

Lee a validé sa place aux Jeux olympiques le mois dernier lors des sélections dans sa ville natale de Minneapolis, achevées à la 2ᵉ place derrière Biles.

"Je suis tellement heureuse de n'avoir jamais abandonné, avait-elle déclaré, en larmes, après sa sélection. J'ai pensé de nombreuses fois à m'arrêter, à quitter le sport car je ne pensais jamais pouvoir revenir à ce niveau."

Nausées, vertiges, douleurs

Lee a décliné vouloir donner la nature précise de deux maladies rénales, découvertes début 2023, indiquant qu'elle le ferait le temps voulu.

"Je me suis réveillée un jour avec les chevilles gonflées, sans y prêter trop attention. Puis ça a été les doigts, mon visage. Ce n'était pas normal, je me demandais ce qui se passait, je n'avais rien essayé de nouveau. Je ne pouvais rien faire à l'entraînement. Les médecins me parlaient d'allergies. Mais j'ai fini par m'écouter et j'ai pu faire des analyses à l'hôpital qui ont révélé une maladie rénale, ce qui a permis d'en découvrir une deuxième. J'ai passé plusieurs mois loin de la salle. Certains jours je ne pouvais même pas sortir du lit. C'était vraiment dur, entre nausées, vertiges, douleurs. J'ai pris environ 20 kilos à cause de la rétention d'eau", racontait-elle encore, expliquant que ces maladies étaient désormais "sous contrôle" avec un traitement adapté.

L'Américaine estime être une meilleure gymnaste aujourd'hui, par rapport à son niveau de Tokyo en 2021 : "J'ai traversé beaucoup de choses, mais je me sens mieux désormais notamment parce que je suis devenue une bien meilleure gymnaste que lors des Jeux précédents".

Un appel décisif en janvier 

Pourtant, Lee doit apprendre à exercer son art avec un corps différent. "Quand je parle à mes entraîneurs je me sens triste parce que je sais que je ne serai plus jamais la même. Je ne suis plus la même Suni, plus la même sportive. Mais ils me disent : 'c'est parfait. Tu ne veux pas être la même. Tu sais faire beaucoup plus de choses désormais, et tu devrais être fière de la façon dont tu es revenue'. Et ils ont raison !"

Un appel reçu le 4 janvier a particulièrement motivé la jeune sportive, qui ne souhaite pas révéler qui était de l'autre côté du fil. "C'est ce jour que je me suis dit, 'oui, c'est ça que je veux, et je vais m'y consacrer entièrement. Je retourne à la salle demain et je vais devenir plus forte que jamais'."

Lee, première gymnaste américaine d'origine Hmong à concourir aux JO en gymnastique en 2021, se réjouit d'être un modèle pour les membres de sa communauté à Minneapolis, dont de jeunes gymnastes qu'elle croise à l'entraînement.

"On passe du temps ensemble, je leur offre des choses, je les traite comme mes petites soeurs. J'aime recevoir leur soutien", dit-elle encore. Un soutien qui doit la porter jusqu'aux Jeux de Paris, une issue inespérée il y a un an.

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