Déjà victime de racisme cette saison, notamment au Metropolitano lors de l'eterno derbi contre l'Atlético, Vinicius Jr a de nouveau été la cible d'injures lors du déplacement du Real Madrid sur la pelouse du Real Valladolid le 30 décembre dernier.
À la 88e minute, Vinícius a été remplacé et l'arbitre lui a ordonné de quitter le terrain de l'autre côté du banc, ce qui signifiait qu'il devait faire le tour du terrain de jeu, devant endurer les insultes de nombreux supporters locaux, qui lui ont même jeté des objets.
Vinicius accuse, Tebas s'inscrit en faux
L'ailier a ouvertement accusé LaLiga d'inaction dans un tweet sarcastique, s'auto-incriminant pour avoir subi ces mauvais traitements : "Les racistes continuent d'aller dans les stades et de voir de près le plus grand club du monde. LaLiga continue de ne faire rien... Je garderai la tête haute et célébrerai mes victoires et celles de Madrid. Au final, c'est MA faute".
Dans un premier temps, le président de LaLiga, Javier Tebas, a reproché au joueur ses propos dans un tweet : "À LaLiga, nous combattons le RACISME depuis des années. Vinícius est très malheureux, il ressent de l'injustice et ce n'est pas vrai de publier que LaLiga ne fait rien contre le racisme, renseignez-vous. Nous sommes à votre disposition pour que TOUS ENSEMBLE nous puissions aller dans le même sens".
Mais ce mardi, l'attention semble avoir changé et LaLiga a publié un communiqué annonçant qu'elle avait déjà déposé "une plainte pénale pour crimes de haine devant les tribunaux d'instruction de Valladolid, accompagnée des preuves audiovisuelles recueillies dans le cadre de l'enquête qui a été menée à travers des images et des sons publiés dans des sources ouvertes".
De plus, ces tribunaux ont été invités à transférer la plainte au bureau du procureur en charge des crimes de haine pour leur comparution dans l'affaire, bien qu'à l'époque du derby de Madrid ils l'aient ignoré.
Autres mesures
En outre, LaLiga a soumis la plainte au Comité des compétitions de la Fédération royale espagnole de football (RFEF) et à la Commission d'État contre la violence, le racisme, la xénophobie et l'intolérance dans le sport, afin qu'ils puissent déterminer une éventuelle sanction. Le nombre d'agents d'intégrité augmentera à chaque match pour mieux détecter et identifier ce type de comportement "qui n'a pas sa place dans le sport afin d'éradiquer toute forme de violence, de racisme ou de xénophobie à l'intérieur et à l'extérieur des stades".
Une autre mesure consistera à diffuser des messages pour combattre et condamner le racisme via la sonorisation et les supports publicitaires qui se trouvent autour du terrain.
L'objectif, selon l'organisation présidée par Tebas, est "zéro violence dans le sport et pour cela, différentes pratiques de formation, de prévention, de détection et de signalement sont menées chaque jour, qui sont transférées à la Commission d'État contre la violence, le racisme, la xénophobie et l'intolérance dans le sport, ainsi qu'au parquet pour les crimes de haine. De la même manière, LaLiga dénonce et apparaît dans toute procédure pénale liée à des actes de violence survenus dans le domaine du football".
La déclaration de LaLiga se termine en assurant que l'instance travaille avec les clubs, les joueurs, les autorités et toutes les parties impliquées dans le sport afin que les comportements violents ou racistes n'aient pas leur place dans le football.
