Lazio - AC Milan : plus qu'une affiche, c'est un match pour l'Europe
C'est la fin de la 19e journée de Serie A ce mardi et elle se conclut par une très belle rencontre sur le papier : le 6e accueille le 2e. Le Napoli a déjà été sacré champion d'automne, mais le Milan veut conforter sa place de dauphin. Pour cela, il faut gagner à l'Olimpico.
Un début de saison convaincant des Biancocelesti
L'entraîneur toscan, connu pour ses idées de jeu offensives, a construit une Lazio pragmatique. Parce que le beau jeu ne s'inscrit pas nécessairement en contradiction avec la solidité défensive. Bien au contraire. Ainsi, sur les 18 matches de championnat, la cage biancocelesto est resté inviolé à 10 reprises, comme l'année du second scudetto en 2000, une de moins que la saison du premier titre en 1974.
Avec Maurizio Sarri, ce n'est pas exactement le même contexte. Cependant, il a compris que le beau jeu ne doit pas être en contradiction avec la solidité défensive. C'est une leçon que le volcanique entraîneur toscan a appris au fil du temps, saison après saison, en se consacrant constamment à l'amélioration de ce qui, au début de sa carrière, était son point faible.
Sa dernière création est donc également la deuxième meilleure défense du championnat de Serie A (15 buts encaissés), à égalité avec la Juventus et derrière celle du leader Naples (14). Oui, l'équipe de Sarri a encaissé le même nombre de buts que l'équipe pragmatique de Massimiliano Allegri. Et ce sont précisément les Bianconeri qui sont la seule équipe à avoir gardé leur but inviolé plus souvent (12) que la Lazio (10).
L'équipe de Sarri est également la seule à n'avoir pas encaissé un seul but dans la première demi-heure de jeu : une démonstration claire que, hormis la solidité défensive, la force de la Lazio est avant tout mentale. Parce qu'il n'est pas facile d'occuper le terrain en étant toujours pleinement concentré.
Et s'il est vrai que le Milan traverse une période difficile, il est tout aussi vrai que l'année dernière, en trois matches, l'équipe de Stefano Pioli a marqué huit buts contre les Biancocelesti. Mais ce n'est pas un hasard si, après la défaite 3-0 face à Rafael Leao et ses coéquipiers dans le derby en Supercoupe, Sarri a tenu à souligner qu'il était "encore plus inquiet". "Une équipe forte qui prend trois buts aura une grande réaction. J'aurais été plus heureux avec une victoire 3-0 de leur part."
Demain soir, sur la pelouse de l'Olimpico, il y aura bien plus que trois points en jeu, entre deux équipes qui, désormais, ont le même objectif, la qualification pour la prochaine Ligue des champions. "C'est un match important, car si nous gagnons, nous sommes à un point", a assuré Elseid Hysaj, à la fin du match de Coppa Italia contre Bologne. "Et si nous perdons, c'est dangereux parce que nous pourrions penser que nous sommes loin et, au contraire, nous serions toujours là."
Les Rossoneri en quête de revanche
La défaite en Supercoupe contre l'Inter a exacerbé les problèmes que les Rossoneri avaient emmenés à Riyad, et la crise, jusqu'alors latente, a éclaté de plein fouet. Ou peut-être que le véritable niveau de l'équipe de Pioli est celui-ci et que l'équipe de la saison dernière n'était qu'un exploit. La crise a explosé au visage de Stefano Pioli qui, lui, ne peut que faire bonne figure : "C'est une défaite qui nous fait beaucoup de mal, mais la saison est là qui nous attend et nous devons recommencer à jouer comme nous savons le faire."
Mais face à eux, il y avait l'Inter, une équipe décidément plus habituée à gérer ce genre de pression que celle des Pouilles. Mais ce qui est le plus inquiétant pour les fans des Rossoneri, c'est que, contrairement à ce qui s'est passé au stade Via del Mare, cette fois, il n'y a même pas eu de réaction : " En ce moment, nous avons du mal à réagir après une erreur et à rester solidaire. Nous réagissons individuellement et non collectivement."
Sans les exploits personnelles de Rafael Leao et le tir croisé fortuit d'Ante Rebic qui a fini sur la barre transversale, André Onana aurait pu rejoindre le reste des spectateurs du King Fahd Stadium. Et c'est pourquoi Simon Kjaer n'a pas cherché d'alibi : "Ce soir, nous n'avons pas réalisé une performance qui nous aurait permis de mériter la victoire. Nous devons regarder en nous-mêmes et nous excuser auprès des fans."
Et même si, il y a quelques jours, Paolo Maldini a assuré que le Milan "ne reviendra pas sur le marché", les Rossoneri, après la débâcle du derby de la Supercoupe, pourraient décider de changer d'avis.
À Riyad, Milan a égalé la pire série de l'ère Pioli : deux défaites et deux nuls. Et à l'horizon, se profile le défi de la Ligue des champions contre la Lazio : une chance de prouver que le Scudetto de l'an dernier n'était pas un miracle.