Le billet d'humeur de la 11e étape : lendemain de cuite
Après le tourbillon auvergnat de la veille, ces montagnes russes qui ont fait passer Space Mountain pour un déjeuner sur l'herbe, une journée de calme était requise. Comme au lendemain d'une soirée trop agitée, les coureurs comme les spectateurs avaient besoin de quiétude et de repos.
Cette 11e journée de course entre Clermont-Ferrand et Moulins était l'étape de transition de l'étape de transition. Une échappée publicitaire sans intérêt, un retour à 15 bornes de l'arrivée, un sprint et un vainqueur attendu, c'est exactement ce qu'il nous fallait pour reprendre notre souffle.
Dès jeudi, les profils seront de nouveau vallonnés, avec toutes les promesses que cela laisse entrevoir. Les candidats à la victoire seront nombreux et les potentiels héros de demain sont restés bien sages sur la route de la préfecture de l'Allier.
Ce n'était pas un jour à brasser de l'air donc et le Tour a retrouvé cet état comateux qui sied si bien aux exubérants qui se sont dépensés sans compter alors qu'il faut aller travailler quelques heures plus tard.
Il était préférable de se requinquer et de bien récupérer. L'arrivée à Belleville-en-Beaujolais porte intrinsèquement en elle une ivresse à faire frémir n'importe quel oenologue du cyclisme.