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Le billet d'humeur de la 21e étape : Vingegaard est en jaune, mais Pogacar a gagné

François Miguel Boudet
On se retrouve l'année prochaine... avec Remco Evenepoel au milieu ?
On se retrouve l'année prochaine... avec Remco Evenepoel au milieu ?AFP
Grâce à une troisième semaine titanesque, Jonas Vingegaard a remporté son 2e Tour de France. Mais cette 110e édition restera marquée par le spectacle offert par Tadej Pogacar, confirmant son statut de coureur total.

L'histoire aurait-elle différente si Tadej Pogacar ne s'était pas cassé le poignet au début de Liège-Bastogne-Liège ? Sa chute a privé les suiveurs d'un duel au sommet sur la Doyenne avec Remco Evenepoel et a aussi contraint le Slovène à écourter sa préparation pour la Grande Boucle. 

"Pogi" voulait retrouver son sceptre, subtilisé l'an dernier par Jonas Vingegaard. Mais pas à n'importe quel prix. Il a attaqué comme un forcené pendant deux semaines et, mardi matin, seulement 10 secondes le séparaient du Danois... avant le coup de massue sur le contre-la-montre de Combloux et l'estocade dans le col de la Loze. 

Oui, Vingegaard a gagné. Dans les grandes largeurs, avec calme et maîtrise. Mais la tunique jaune fait-elle tout ? La Jumbo-Visma a de faux-airs de Sky et ce n'est pas vraiment un compliment. Évidemment, il serait absurde de reprocher à une équipe de venir pour gagner. Mais ce style est ennuyeux, convenu, prévisible. Vingegaard a la culture des courses à étapes, Pogacar celle des classiques. Les courses d'un jour pousse au mouvement, à l'initiative, à la prise de risques. Sur une classique, il faut tenter pour gagner. Sur un Grand Tour, il faut savoir faire preuve de patience. 

Vingegaard a remporté un chrono, sans se préoccuper de gagner une étape en ligne. Un oeil sur la route, l'autre sur le compteur. Il a été au-dessus de la concurrence lors de deux étapes et tout ce que ça lui a apporté, ce sont des suspicions de dopage. Plus que des accusations sans fondements, elles témoignent d'une certaine forme de frustration. Parce que Pogacar suscite la sympathie par sa personnalité et sa manière de courir, sans songer forcément au lendemain, quitte à tout perdre. Qu'il est loin le temps, pas si récent pourtant, où le Slovène suscitait les mêmes doutes ! 

Vingegaard est un champion, c'est indiscutable. Mais est-ce suffisant pour entrer dans les coeurs ? À ce jeu-là, Pogacar est Maillot Jaune. Pour infléchir cette courbe, le Danois sait ce qui lui reste à faire. 

France gouvernement

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