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Le breakdancer Karam Singh déterminé à "entrer dans l'Histoire"

Flashscore, avec AFP
Karam Singh fin-avril à Paris.
Karam Singh fin-avril à Paris.JULIEN DE ROSA/AFP
"Je n'aurais jamais cru pouvoir dire un jour être un athlète olympique. Mais on y est". Karam Singh, star britannique du breakdance, se dit déterminé à voir sa discipline "entrer dans l'Histoire" lors des JO de Paris.

À 26 ans, "B-Boy Kid Karam", comme l'appellent les "breakers", est actuellement en deuxième position dans le classement européen masculin. Il est le tout premier danseur de breakdance, ou "breaking", comme la discipline est appelée officiellement, à obtenir sa place au sein de la Team GB, l'équipe olympique britannique.

En décembre 2020, il a été annoncé que ce style de danse, issu de la culture hip hop, serait inscrit au programme des Jeux de Paris, une première.

Quatre ans plus tard, les 16 meilleurs "B-Boys" et 16 meilleures "B-Girls" du monde s'apprêtent à s'affronter place de la Concorde lors de duels de 60 secondes maximum, accompagnés d’un DJ qui ne dévoilera le son qu’au moment de l’épreuve. "On est là pour entrer dans l’Histoire", assure Karam Singh à l'AFP, avec une énergie débordante et un esprit d'athlète : "J'ai toujours voulu être le meilleur".

Le breakdance naît dans les quartiers défavorisés de New York dans les années 1970, très inspiré par la culture du hip hop. Originaire de Derby dans le centre de l'Angleterre, Karam Singh le découvre, lui, à travers des clips sur internet, tels que ceux de Justin Timberlake, et, "en blaguant", dit à sa famille qu’il va en faire.

Il concrétise son projet en montant sur scène à la foire de sa ville, accueilli par un groupe de breakers local. Il entame les cours à l'âge de huit ans et en 2022, il remporte la médaille d’argent aux championnats d’Europe.

"Artiste" et "athlète"

Le breakdance a une importante dimension acrobatique avec de nombreuses figures au sol particulièrement exigeantes en matière de souplesse et de forme physique.

"Quand tu t'entraînes et que tu crées, tu es un artiste, et quand tu prépares une compétition, tu es un athlète", insiste "Kid Karam".

À l’approche des dernières qualifications en Pologne, il s'entraîne cinq à six jours par semaine, durant lesquels il "profite de chaque minute".

Lors des JO, les breakers seront notés sur leur technique, la personnalité et l'originalité de leurs mouvements. Karam Singh souligne que certains pays ont une équipe de très haut niveau, comme le Japon, les États-Unis, ou le pays d’accueil, la France, mais que dans certains cas, les pays ont des représentants "incroyables", comme le Canada ou le Kazakhstan.

Outre ses entraînements rigoureux, sa préparation s'accompagne d'autres projets: son sponsor, un film sur sa discipline et enseigner le breakdance aux plus jeunes, notamment lors d'une rencontre avec le public cette semaine à Londres.

Particulièrement attaché à la transmission, le danseur y a passé du temps à conseiller les jeunes sur leur technique et les encourager à prendre du plaisir et à affronter les chutes avec humour. "En grandissant, j'ai eu une équipe et des inspirations", explique-t-il en évoquant sa communauté de breakers dans sa ville natale, où il accompagne les jeunes aux entraînements.

Karam Singh souligne que les JO ont apporté une structure au breakdance, avec de nouvelles règles et un ton davantage "sportif": "Cela se professionnalise, on a des choses dont on avait entendu parler pour d’autres sports, mais jamais pour nous, comme des nutritionnistes, des physiothérapeutes".

Pour l'instant, l'avenir olympique du breakdance n'est pas garanti et il ne figure pas au programme des Jeux de Los Angeles en 2028. Mais Karam Singh espère que son sport fera sensation et s'intégrera pour de bon. "Le breaking apporte des feux d'artifice aux spectateurs, je pense que tous ceux qui vont regarder seront stupéfaits."

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