Le Brésil arrache le nul sur le fil contre l'Espagne, Lamine Yamal éclipse Vinicius
Lucas Paquetá a égalisé à la 96e minute sur un pénalty concédé bêtement par Dani Carvajal, alors que la Roja pensait s'imposer dans ce match de gala organisé en réponse aux insultes racistes subies par l'attaquant brésilien du Real Madrid Vinicius Junior.
Personnage central de cette partie, l'attaquant de 23 ans, qui avait fondu en larmes lundi en conférence de presse en évoquant son combat contre les discriminations raciales, n'était pas dans un grand soir et a souvent été éteint par Carvajal, son coéquipier en club, ou par le roc franco-espagnol Robin Le Normand.
Et c'est finalement le jeune Lamine Yamal, 16 ans, qui a joué l'artificier en chef, en martyrisant la défense de la Seleção.
Insaisissable sur son aile droite, le Barcelonais a d'abord fait danser le pauvre Wendell dans la surface et obtenu un pénalty, transformé en force par son capitaine Rodri (12e, 1-0) pour ouvrir le score.
Bien en place, la Roja a totalement étouffé une sélection brésilienne en plein doute mais toujours bourrée de talents, à l'image du trio d'attaque Vinicius-Rodrygo-Raphinha, bien contenu par la défense ibérique.
Yamal face à Endrick, duel de précoces
Jusqu'à doubler la mise d'un enchaînement de grande classe du milieu offensif de Leipzig Dani Olmo, bien servi par Yamal dans la surface et qui a enrhumé le Parisien Lucas Beraldo avant de conclure du gauche (36e, 2-0).
Avec le match en main, la Roja s'est laissée surprendre et son gardien Unai Simon a involontairement relancé les Brésiliens en offrant la balle du 2-1 à Rodrygo, qui a réussi son lob (40e) dans son jardin.
Porté par ses nouveaux entrants, le Brésil bien rentré dans le deuxième acte a été récompensé dès la 50e minute, la jeune pépite du Real Madrid Endrick, 17 ans, s'offrant un premier but au Bernabéu d'une reprise de volée du gauche sur corner (50, 2-2).
La deuxième réalisation en deux matchs pour l'espoir auriverde, qui n'a encore disputé aucune rencontre sous le maillot merengue.
Le portier brésilien Bento a ensuite écœuré les attaquants espagnols, détournant notamment plusieurs tentatives d'Olmo, avant de s'incliner une deuxième fois sur pénalty devant Rodri à quelques minutes du terme (87e, 3-2) à la suite d'un nouveau travail de Yamal sur le côté droit.
Décisif sur les trois buts de son équipe, le feu follet catalan est sorti sous une ovation de l'enceinte ennemie, qui a fini par être refroidie par l'ancien Lyonnais Paqueta au bout du temps additionnel (90e+6, 3-3), sur le troisième pénalty de la partie.
Un scenario frustrant mais pas de nature à déboussoler la Roja, qui a livré une partie convaincante malgré des erreurs individuelles qui ont coûté cher, à trois mois de l'Euro-2024 où elle fera figure d'outsider.