Le CIO décidera en 2025 de garder ou non la boxe à Los Angeles
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"Notre position est très claire : le CIO n'organisera pas la boxe à Los Angeles sans partenaire fiable", a martelé le dirigeant allemand pour sa dernière apparition devant la presse d'ici la fin des Jeux de Paris, dimanche. Il a ensuite précisé que cette décision interviendrait "l'an prochain", idéalement dans la première partie de l'année, sans échéance plus précise.
Le CIO a dû confier à un groupe de travail l'organisation des tournois olympiques de boxe des Jeux de Tokyo en 2021 puis de ceux de Paris, après avoir suspendu, en 2019, la reconnaissance de la Fédération internationale (IBA) pour une cascade de problèmes de gouvernance.
Dirigée depuis fin 2020 par le Russe Umar Kremlev et largement financée par le géant gazier Gazprom, l'IBA n'est jamais revenue dans le giron olympique et la rupture a été définitivement consommée l'an dernier, quand le CIO lui a retiré la reconnaissance olympique.
La guerre larvée entre les deux instances s'est invitée aux Jeux de Paris autour de deux concurrentes, l'Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting, que l'IBA avait disqualifiées en arguant de "tests de genre" jamais précisés. Thomas Bach a de nouveau martelé ce vendredi que "les femmes doivent avoir le droit de participer à des compétitions féminines" et que ces deux boxeuses "sont des femmes".
Avant même cette polémique, le CIO répétait depuis un an qu'il n'organiserait pas lui-même un troisième tournoi olympique de boxe consécutif, soumettant le maintien du noble art au programme des JO à l'émergence d'une nouvelle fédération internationale.
Lancée sur initiative américaine, la jeune instance World Boxing a entamé en mai des discussions avec l'organisation de Lausanne pour reprendre le flambeau de la boxe olympique, mais elle peine à séduire massivement les fédérations nationales, auxquelles l'IBA offre plus de garanties financières. Le CIO avait donc durci le ton fin mai, avertissant que "tout boxeur dont la fédération nationale adhère à l'IBA ne pourra participer aux JO 2028 de Los Angeles", une menace particulièrement dissuasive.
"Si les fédérations nationales veulent que leurs athlètes soient en mesure de gagner des médailles olympiques, elles doivent s'organiser autour d'une fédération internationale fiable, avec une bonne gouvernance", a redit Thomas Bach ce vendredi.