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Le clash du dimanche soir : Liam Rosenior x Roberto de Zerbi

Liam Rosenior défie Roberto de Zerbi
Liam Rosenior défie Roberto de ZerbiFlashscore / AFP
Après son succès épique à Lyon (3-2), l'Olympique de Marseille se déplace à la Meinau pour affronter le RC Strasbourg. L'occasion d'assister à un duel d'entraîneurs nouveaux venus en Ligue 1 : Liam Rosenior et Roberto de Zerbi.

Rosenior, le bal des débutants

Quand Patrick Vieira a été écarté en pleine pré-saison pour être remplacé par Liam Rosenior, la première question qui a surgi de l'immense majorité des supporters du RC Strasbourg tenait en deux mots : "qui ça ?". Mis à part les mordus de Championship, ce nom-là n'évoquait guère de choses. Avec un peu moins de 2 saisons à la tête d'Hull City, club dont il a porté les couleurs durant son honnête carrière de latéral, le tout jeune quadra était à la recherche d'un nouveau challenge et son arrivée en France est évidemment à mettre en relation avec BlueCo. 

Alors que son prédécesseur avait une certaine expérience avec des passages à New York City, Nice et Crystal Palace avant de poser ses valises en Alsace, Rosenior est un entraîneur jeune à la tête de joueurs jeunes. Cet apprentissage commun peut-il fonctionner dans un championnat très homogène ? Rétabli juste à temps que la lutte pour le maintien ne s'intensifie, le Racing semble mieux armé et, surtout, peut voir plus haut que la 13e place de la saison dernière (39 points, 38 buts inscrits, 50 encaissés). 

Rosenior veut de la possession, du marquage individuel et du pressing. Et accessoirement de la vitesse. À ce titre, le côté gauche strasbourgeois est particulièrement efficace. En plaçant Diego Moreira dans un rôle de piston gauche pour combiner avec Sebastian Nanasi et Andrey Santos, le Londonien a structuré un axe fort sachant aussi que, de l'autre côté, Dilane Bakwa peut aussi faire des différences. 

D.Moreira, S.Nanasi et A.Santos ont formé un triangle à gauche qui a permis à E.Emegha d'être pourvu en ballons. Tous les 4 ont été décisifs à Lille
D.Moreira, S.Nanasi et A.Santos ont formé un triangle à gauche qui a permis à E.Emegha d'être pourvu en ballons. Tous les 4 ont été décisifs à Lilleimago sportfotodienst / Laurent SANSON / Profimedia / Opta / Stats Perform

Cette évolution tactique est-elle amenée à perdurer ? En début de saison, Moreira a évolué à droite, dans un rôle de deuxième pointe. Contre Rennes (3-1), il a même joué plus haut d'Emanuel Emegha, ce qui fut aussi le cas de Bakwa. Son entrée en jeu contre Lyon (défaite 4-3) s'est faite à gauche mais Nanasi n'était déjà plus sur le terrain.

Contre l'OL comme contre Angers (1-1), Santos a eu un rôle beaucoup plus central. Face à Rennes, il s'est même principalement positionné à droite du jeu, cette fois dans l'idée de former un triangle avec Bakwa et Moreira. Ce dimanche, il devrait avoir Pierre-Emile Höjbjerg dans sa zone d'action. Reste à savoir également si Rosenior alignera une défense à 3 pour renforcer son milieu ou à 4 pour être plus solide face à une équipe qui peut aller très vite en transition. 

De Zerbi, sûr de lui

La qualité d'un entraîneur se perçoit à sa façon de lire le match. Dans le cas de Roberto de Zerbi, sa compréhension de la situation contre l'Olympique Lyonnais relève du Prix Goncourt. Se priver d'Elye Wahi pour faire entrer Pol Lirola à la mi-temps, lancer Ulisses Garcia à gauche avant de renouveler les forces en attaque avec Neal Maupay et Jonathan Rowe : l'Italien a eu tout bon et l'Olympique de Marseille a remporté une victoire qui fera date dans la rivalité entre les deux clubs. 

Alors que l'OM est trop souvent lié à la passion, la folie et tout le lexique qui a trait à l'absence de réflexion (comme si toute la complexité de Marseille ne pouvait se définir qu'ainsi...), c'est par la réflexion que De Zerbi a renversé un match qui avait tout pour virer à la catastrophe. S'il est monté sur ressorts dans sa zone technique, RBZ n'en perd pas le fil conducteur de la rencontre. Il ressent et comprend. Ces deux facettes cumulées sont une nouveauté par rapport à la saison dernière. Marcelino comprenait mais avec un body language limité; Gennaro Gattuso gesticulait mais ne comprenait pas grand chose. 

Même que l'OM a connu des difficultés, contre Reims (2-2) et Nice (2-0), l'équipe a pris 4 points sur 6, ce qui témoigne déjà d'une certaine maturité collective, y compris avec des joueurs qui étaient mis sur la catapulte du départ. Régénéré, l'effectif a gagné en qualité et la fraîcheur des nouveaux arrivants crée une dynamique positive. 

Cette faculté à interpréter la rencontre se voit particulièrement avec la position Geoffrey Kondogbia, quasiment placé en libero pour couvrir Amir Murillo à droite (qui a fait office de simili deuxième central en fonction des circonstances) et surtout Lilian Brassier, dont la position moyenne sur 90 minutes est aux alentours des 40 mètres. Kondogbia a déjà évolué dans une défense à trois avec l'Atlético, mais dans un rôle différent, en étant davantage sollicité pour effectuer la première relance. Quant à Lirola, sa position moyenne le situe au niveau de la ligne médiane, un cran au-dessus de Valentin Rongier et Murillo. L'Espagnol était ainsi chargé d'imposer une présence haute à droite pour contraindre l'OL à s'enferrer au milieu. Au coup de sifflet final, l'OM était parfaitement équilibré avec un joueur de moins. 

Cela faisait depuis probablement Marcelo Bielsa que les Olympiens n'avaient pas eu un tacticien de cet acabit. S'il est encore trop tôt pour savoir si l'OM tiendra la distance, de Zerbi a déjà ramené de l'ambition. Ce n'est pas un mince exploit. 

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