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Le coeur de Montpellier bat encore très fort

Arnaud Nordin, Modibo Sagnan et Tanguy Coulibaly (de gauche à droite)
Arnaud Nordin, Modibo Sagnan et Tanguy Coulibaly (de gauche à droite)Pascal Guyot/ AFP
Proche du précipice contre Auxerre, Montpellier s'en est sorti et remporté un succès très précieux. Un esprit de rébellion qui a relancé les Héraultais alors qu'ils se déplacent sur le Rocher pour affronter Monaco, en pleine confiance.

De la Mosson à la mousson, il y avait un peu plus qu'un jeu de mots facile dimanche après-midi. Car sous le déluge, Montpellier a fini par surnarger, alors que tout était réuni pour lâcher Michel der Zakarian. Mais sous le regard de Laurent Nicollin, sur le banc de touche comme le faisait son père Loulou, la Paillade n'a pas baissé pavillon. 

"Le président nous a boostés à la mi-temps, il nous a dit de jouer avec le cœur, a insisté Rabby Nzingoula après la victoire contre Auxerre (3-2). Et je pense que c’est ce qu’on a fait sur la deuxième mi-temps. On a joué avec le cœur. Et c’est ce qui nous a permis de gagner".

Quand Hamed Traoré a ouvert le score pour Auxerre, les quelques braves à avoir défié le mauvais temps ont entrevu le précipice pour leur équipe. Jubal (31e), Traoré (37e) et Florian Ayé (53e) ont été proches de doubler la mise pour Auxerre. Puis le match s'est emballé avec deux buts montpelliérain par Akor Adams (65e) et Modibo Sagnan (71e), une égalisation d'Ado Onaiwu (72e) qui aurait pu de nouveau placer le MHSC sur une pente savonneuse, avant qu'Adams, sur un service 4 étoiles de Téji Savanier ne fasse basculer la rencontre (75e). 

La joie des joueurs n'était pas feinte, l'accolade entre Savanier et son président au moment de la sortie du joueur non plus. Arrivé cet été en provenance de Strasbourg, Nzingoula s'est fait le porte-parole du vestiaire après la rencontre : "ça soulage parce qu’on en avait besoin. Prendre un but quand on joue bien, sur quelques petites erreurs où on n’est pas au bon endroit au bon moment, ça se paye cash. Mais après, on n’a pas douté. On savait qu’il fallait juste mettre un but pour pouvoir tout relancer. Et après, c’est sûr, on est passé par beaucoup d’émotions. On a su être fort mentalement pour pouvoir réagir et mettre le 3e. On a parlé de déclic pendant la semaine, même la semaine dernière, il fallait un déclic pour cette équipe"

Des ajustements et un choix fort

Ce "match référence", pour reprendre les termes d'Arnaud Nordin, a été réalisé sans plusieurs titulaires, et non des moindres : Joris Chotard et Mousa Al-Tamari. Le vice-champion olympique et le Jordanien manquent au collectif pailladin mais leurs absences ont néanmoins permis à un joueur comme Khalil Fayad de seconder Savanier, souvent jugé trop seul pour diriger le jeu. 

Titulaire à Rennes (défaite 3-0) puis contre Auxerre, le milieu formé au club a démontré un très haut volume de jeu. 

La carte des passes de Khalil Fayad contre Rennes et Auxerre
La carte des passes de Khalil Fayad contre Rennes et AuxerreOpta / Stats Perform

Dans le même temps, à domicile, la position moyenne des joueurs s'est équilibrée et le triangle Savanier-Nordin-Adams s'est dessiné avec beaucoup plus de profondeur. 

Position moyenne de Montpellier lors des deux dernières rencontres à domicile
Position moyenne de Montpellier lors des deux dernières rencontres à domicileOpta / Stats Perform

Ce fut une surprise à l'annonce de la composition des équipes : der Zakarian a fait le choix de mettre Benjamin Lecomte sur le banc et de titulariser Dimitry Bertaud. "C’est mon choix, tout simplement, a-t-il sentencié après la rencontre. J’ai senti qu’on avait pris beaucoup de buts et qu’il fallait un déclic pour qu’on arrête de prendre des buts. Même si on en a pris deux ce soir. Il avait fait une bonne fin de saison avec nous. C’est pour ça que j’ai mis. J’avais déjà hésité le week-end dernier". 

Une manière de réaffirmer son leadership, tandis que Nordin a martelé que les joueurs n'ont "pas lâché le coach. On est avec lui, on l’écoute à chaque fois et on a envie de gagner, comme il nous dit. Il insuffle ça". 

Alors que sa situation est brinquebalante et que les dirigeants héraultais gardent un oeil du côté des entraîneurs libres, der Zakarian a assuré sa survie au moins jusqu'à la prochaine trêve internationale. Pour aller au-delà, il faudra prouver des progrès contre Monaco et gagner contre Reims. Mais alors que tout était réuni pour sombrer, la Paillade a démontré qu'il y avait un collectif plus soudé que jamais alors que le club fête son demi-siècle d'existence. 

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