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Le dossier Bordeaux en appel, flou sur l'intérêt de Fenway

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Le dossier Bordeaux en appel, flou sur l'intérêt de Fenway
Le dossier Bordeaux en appel, flou sur l'intérêt de FenwayAFP
Les Girondins de Bordeaux, rétrogradés en National (3ᵉ division) pour raisons financières, passent mardi en appel devant la DNCG, gendarme financier du foot français, sur fond de spéculations ravivées puis douchées concernant une reprise des négociations sur une vente du club.

Que veut vraiment Fenway Sports Group ? Le groupe américain, propriétaire notamment du club de Liverpool (Premier League), avait mis fin aux négociations sur un rachat la semaine dernière, avant de revenir à la charge ces dernières heures avec des "demandes précises", a annoncé lundi la Métropole bordelaise, propriétaire du stade et prête à un "abandon de créance" pour favoriser un accord.

Mais moins de trois heures plus tard, une source dans l'entourage des Girondins a pris acte de "la fin des négociations" en vue d'un rachat du club, engagé dans une course contre-la-montre pour trouver des financements et éviter une rétrogradation administrative en National (3e division).

Les représentants de Fenway "ont dit aux Girondins qu'en rachetant après (un éventuel) redressement judiciaire, ils feront une bonne affaire", a déclaré cette source à l'AFP.

Les Girondins, rétrogradés de Ligue 2 en première instance par la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), avaient pourtant eu lundi une réunion avec la Métropole, à la veille de ce recours crucial mardi devant la commission d'appel.

Loyer revu à la baisse 

Et, après consultation d'élus métropolitains, "la présidente de Bordeaux Métropole a adressé un courrier au président du club s'engageant à soumettre à l'assemblée délibérante de septembre prochain un abandon de créance et une nouvelle proposition de loyer (du stade), plus adaptée à la Ligue 2 dans un premier temps", a écrit la collectivité dans un communiqué.

Selon l'entourage du club, la Métropole proposait un loyer du Matmut Atlantique revu à la baisse, de 4,7 M EUR par an à 2 M EUR en Ligue 1, et seulement 600.000 euros en Ligue 2.

Mais la perspective de devoir attendre un vote métropolitain a semble-t-il refroidi les représentants du groupe américain: "Ce sont des avocats frileux car ils n'ont pas eu la sécurité juridique de cet engagement", a précisé la source proche du club.

Le club sextuple champion de France a été rétrogradé le 9 juillet en première instance par la DNCG car il a besoin de 40 millions d'euros pour remettre ses comptes à l'équilibre et couvrir le budget de la saison prochaine.

Son propriétaire Gerard Lopez avait renfloué lui-même les caisses la saison dernière mais il n'a cette fois-ci pas évoqué cette hypothèse dans un entretien accordé jeudi dernier à l'AFP.

Valse-hésitation 

Après avoir investi près de 60 millions d'euros de sa poche et celle de ses associés de Jogo Bonito depuis 2021, l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois semble avoir décidé de dire stop aux perfusions estivales d'un club aux déficits récurrents.

M. Lopez avait évoqué trois scénarios la semaine dernière dans cet entretien.

Le premier consistait à trouver un partenaire de dernière minute, en dépit des difficultés rencontrées pour attirer de nouveaux investisseurs ces derniers mois, symbolisée par la valse-hésitation de Fenway Sports Group.

Selon les conditions de vente négociées avec FSG, M. Lopez toucherait 10 millions d'euros seulement sur sa mise initiale, et un bonus en cas de remontée en L1, a indiqué une source dans l'entourage du club.

Le deuxième scénario était le dépôt de bilan, ce qui entraînerait une liquidation pure et simple du club avec un redémarrage en National 3 (5ᵉ division), le niveau où évolue actuellement son équipe réserve. D'autres places fortes du foot français sont passées par là et très peu ont retrouvé la L1 à moyen terme.

Enfin, restait le "scénario intermédiaire", celui du redressement judiciaire qui débuterait après l'officialisation de la relégation en National par le gendarme financier du foot français et l'annonce de la cessation de paiement du club.

Le tribunal de commerce ouvrirait alors une procédure collective et les équipes de Gerard Lopez tenteraient d'apporter des garanties pour que l'instance privilégie le redressement judiciaire à la liquidation.

"Cette option permet d'écraser les dettes et le passif du club. Ça coûte de descendre d'une ou de deux divisions, mais c'est un bon compromis", jugeait-on la semaine dernière dans l'entourage du club.

Dans le cas d'un redressement judiciaire, les Girondins pourraient être rétrogradés d'une division supplémentaire (National 2), mais l'incertitude demeure sur ce point en raison de la complexité des textes et des règlements en vigueur.

Premiers éléments de réponse mardi.

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