Le fabricant d'obus et de matériel pour chars est devenu, dans le sillage du conflit en Ukraine, l'un des groupes les plus en vue d'Allemagne, un pays qui a longtemps snobé l'industrie de la défense.
L'accord d'une durée de trois ans, dont le montant n'a pas été dévoilé, comprend des espaces publicitaires sur le terrain de Dortmund et lors des conférences de presse, a précisé l'entreprise dans un communiqué.
"Le logo de Rheinmetall sera visible pour la première fois pendant la préparation du BVB pour la finale de la Ligue des champions", a-t-elle ajouté.
"La sécurité et la défense sont des pierres angulaires de notre démocratie (...) Surtout aujourd'hui, alors que nous voyons tous les jours comment la liberté doit être défendue en Europe", a estimé Hans-Joachim Watzke, PDG du club de la Ruhr (ouest), cité dans le communiqué.
Ce partenariat est une façon de "se confronter à cette nouvelle normalité", a-t-il ajouté.
Alors que la remilitarisation de l'Europe a rendu ses affaires florissantes, Rheinmetall, basé à Düsseldorf non loin de Dortmund, a fait son entrée l'an dernier dans le club fermé des 40 entreprises du Dax, l'indice phare de la Bourse de Francfort. Une première pour une entreprise d'armement outre-Rhin.
Depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, les capitales européennes ont rehaussé leurs dépenses militaires, pour aider Kiev mais aussi muscler leurs propres capacités de défense.
C'est particulièrement vrai en Allemagne, profondément pacifiste depuis les horreurs du nazisme, qui avait placé sa sécurité depuis des décennies sous l'égide de l'Alliance atlantique et négligé son armée, la Bundeswehr.
Selon le quotidien financier Handelsblatt, la décision de conclure le contrat - d'une somme "à un chiffre en millions" d'euros par an - a fait l'objet d'un débat animé au sein du club en raison des controverses potentielles qu'il pourrait provoquer.
Le rival historique de Dortmund, Schalke, qui joue actuellement en deuxième division, avait renoncé à son accord de parrainage avec l'entreprise publique russe d'énergie Gazprom après le début de la guerre en 2022. Ses logos ont disparu des maillots de l'équipe et le représentant du géant gazier au conseil de surveillance de Schalke, également club de la Ruhr, a démissionné.
