Le Maroc, une révolution collective avec de belles individualités face à la Roja
"Walid Regragui a mis en place une nouvelle tactique et un nouveau groupe qui fonctionne", a récemment expliqué Zakaria Aboukhlal, résumant ainsi le succès de sa sélection en le liant à son sélectionneur.
Avec une approche plus souple et moderne des matchs que Vahid Halilhodžić, Regragui a permis au Maroc d'élever un peu plus son niveau de jeu. Il est ainsi venu à bout de la Belgique (2-0), et du Canada (2-1), s'offrant une jolie voie vers la phase finale du Mondial. Avec des Lions de l'Atlas plus percutants et motivés que jamais, il entend bien faire la différence et marquer l'histoire de sa sélection de son empreinte.
Regragui, le "tonton" sélectionneur
Avant la venue de Walid Regragui au sein de l'environnement marocain, les joueurs se trouvaient sous l'égide de Vahid Halilhodžić. Le Bosnien, en poste depuis 2019, avait réussi à qualifier les Lions de l'Atlas en Coupe du monde et nourrissait des espoirs grandissants pour la sélection. Seulement, il a été remercié en août dernier et démis de ses fonctions. En cause ? "Des divergences de points de vue entre la fédération et le sélectionneur sur la meilleure façon de préparer la Coupe du monde". Il était notamment question de son conflit avec Hakim Ziyech et son échec à atteindre la finale de la CAN.
Regragui est donc arrivé il y a quelques mois seulement sur le banc du Maroc et a révolutionné le lien entre l'équipe et le sélectionneur. Le retour de Ziyech a été acté, et les joueurs se sont tout de suite sentis en confiance avec lui.
"La relation que j’ai avec mes joueurs est miraculeuse. J’essaye d’être très proche d’eux, mais en même temps de leur faire comprendre que je suis un de leurs guides. Je dois être un de leur leader et leur montrer l’exemple, mais aussi leur donner beaucoup d’amour", a-t-il récemment raconté.
Faisant évoluer son équipe en 4-3-3 et en ne faiblissant pas devant le statut de l'adversaire, il pousse ses joueurs à se dépasser. Un exploit rendu possible, grâce à un beau collectif et le talent qui se cache derrière.
Un collectif sublimé par des talents individuels
Ce n'est pas un secret, la bonne avancée du Maroc en Coupe du monde réside grandement dans le talent de certains de ses joueurs. En pole position, on retrouve bien entendu, Hakim Ziyech et sa capacité à percuter, sa rapidité et ses sublimes coups francs.
Viens ensuite Achraf Hakimi, son expérience au Paris Saint-Germain et son aptitude à remonter rapidement son couloir, tout en gardant une lecture importante sur le jeu. A tel point qu'il a été nommé homme du match lors de l'opposition du Maroc à la Croatie.
Enfin, Sofiane Boufal et Zakaria Aboukhlal complètent cette liste de brillants joueurs, capables de percer les défenses adverses, créer le jeu, et de faire mal à l'adversaire. Aboukhlal est d'ailleurs un remplaçant efficace pour Regragui, puisqu'il a inscrit le premier but du Maroc face à la Belgique. Ainsi, il apporte son soutien offensif aux Lions de l'Atlas quand Sofiane Boufal n'a pas su faire la différence.
Tout ce beau monde est à l'origine d'un esprit collectif, prêt à faire des merveilles. Les Marocains devront s'en servir face à l'Espagne ce mardi. Au Mondial en Russie, ils avaient tenu en échec la Roja (2-2) mais ont été éliminés. L'heure de la revanche a sonné.