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Le MMA hors-la-loi en Afghanistan, jugé incompatible avec l'islam

Flashscore, avec AFP
Un combat de MMA à Khost en Afghanistan, en janvier 2022.
Un combat de MMA à Khost en Afghanistan, en janvier 2022.SARDAR SHAFAQ/Anadolu via AFP
Les talibans au pouvoir en Afghanistan ont interdit la pratique des arts martiaux mixtes (MMA) jugés violents et incompatibles avec l'islam, ont annoncé les autorités du sport ce mercredi.

L'ordre a été émis par la police des mœurs, relevant du ministère de la Propagation de la vertu et de la prévention du vice (PVPV), après une enquête sur la conformité de ce sport avec la loi islamique, ou charia, selon le communiqué et les médias locaux.

"Il a été constaté que ce sport est problématique au regard de la charia et que, par bien des aspects, il est en contradiction avec les enseignements de l'islam", a déclaré l'autorité sportive du gouvernement taliban dans un communiqué transmis à l'AFP. "C'est pourquoi la décision a été prise d'interdire les arts martiaux mixtes en Afghanistan."

Un responsable des autorités sportives a déclaré à des médias locaux que le MMA était interdit en partie parce que considéré comme trop violent, susceptible d'entraîner des blessures, voire la mort.

Le MMA est un sport de combat extrême qui combine les techniques et les règles de nombreuses disciplines allant de la lutte au judo ou à la boxe thaï.

Très populaire an Afghanistan, ce sport né au Brésil a longtemps souffert d’une image sulfureuse, car permettant coups de pied, poing, genou et coude, ainsi que des coups au sol, des étranglements et des clés à l'intérieur d'une enceinte fermée. Jugeant la discipline trop violente, la France a été l'un des derniers grands pays à interdire officiellement le MMA, avant sa légalisation en 2020. Le sport n'est toutefois pas une discipline olympique, en partie pour des raisons de sécurité.

Quatre des onze sportifs afghans qui ont participé aux Jeux de Paris, au sein de l'équipe nationale ou de l'équipe olympique des réfugiés, étaient des athlètes d'arts martiaux.

Les autorités talibanes sont revenues au pouvoir en 2021 et appliquent une interprétation ultra-rigoriste de la loi islamique. Elles ont annoncé le 22 août la promulgation d'une loi qui impose notamment de nouvelles restrictions aux femmes. Cette nouvelle législation de 35 articles contrôle potentiellement tous les aspects de la vie des Afghans, sociale et privée. La loi sur "la morale" prohibe aussi le port de shorts au dessus du genou pour les hommes.

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