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Le parquet autorise le placement en résidence surveillée des deux rugbymen français accusés de viol

Le parquet autorise le placement en résidence surveillée des deux rugbymen français accusés de viol
Le parquet autorise le placement en résidence surveillée des deux rugbymen français accusés de violAFP
Le parquet argentin a accepté mercredi le placement en résidence surveillée des deux rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés de viol aggravé en Argentine et détenus depuis une semaine.

"Compte tenu du niveau de preuve et de l'absence de risque procédural, il est possible d'accorder une assignation à résidence avec une caution personnelle pour chacun d'entre eux", a indiqué dans un communiqué le bureau du procureur de Mendoza (nord-ouest), accédant à la demande de la défense des deux jeunes joueurs.

"En outre, ils seront tous deux équipés de bracelets" électroniques, est-il ajouté, sans préciser quand le transfert sera opéré.

"C'est un pas en avant très important pour les deux rugbymen et aussi pour le rugby français", a déclaré à la presse l'avocat principal des joueurs, Me Rafael Cuneo Libarona, qui s'est dit "très heureux" de la décision du parquet.

Pour appuyer la demande de placement en résidence surveillée, il avait plaidé que des garanties avaient été apportées et qu'il n'y avait pas de risque de fuite des deux jeunes internationaux.

Dans un entretien accordé lundi à l'AFP, Me Cuneo Libarona avait dit sa volonté d'obtenir ce placement "le plus rapidement possible afin de préserver l'intégrité physique et morale des deux joueurs".

De son côté, le président de la Fédération française de rugby (FFR), Florian Grill, a indiqué mardi que la FFR avait "trouvé une maison potentiellement à louer à Mendoza".

"Pour faire face à l'urgence, c'est nous qui avons avancé les fonds pour l'ensemble des dépenses qu'il devait y avoir. Mais les dépenses relèvent des familles, pas de la Fédération française de rugby", avait-il ajouté lors d'une conférence de presse au Centre national du rugby de Marcoussis, au sud de Paris.

"En fonction de la manière dont les choses évoluent, avait-il poursuivi, il est assez évident que les clubs pros et les joueurs, qui ont aussi fait œuvre de solidarité, ont envie de contribuer (financièrement), de manière à ce que le coût pour les familles ne soit pas considérable".

Hugo Auradou, 20 ans, sous contrat avec Pau, et Oscar Jegou, 21 ans, joueur de La Rochelle, encourent entre huit et 20 ans de prison. Selon Florian Grill, si l'affaire débouche sur un procès, celui-ci devrait se tenir d'ici "neuf à quatorze mois".

Récits différents 

Les deux jeunes joueurs sont accusés d'avoir violé une femme dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre du Diplomatic Hotel de Mendoza, à un millier de kilomètres à l'ouest de la capitale argentine, où le XV de France venait de disputer un test-match contre l'Argentine, et les deux avants obtenir leur première sélection en bleu.

Arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires, où la délégation française était revenue, ils ont été transférés à Mendoza et, le 12 juillet, inculpés de viol aggravé, car commis en réunion.

Les deux joueurs reconnaissent une relation sexuelle avec la plaignante, âgée de 39 ans, mais affirment qu'elle était consentie et nient toute forme de violence.

Natacha Romano, avocate de la plaignante, a dénoncé dans la presse une version différente: une fois entrés dans la chambre d'hôtel, a-t-elle relaté, Hugo Auradou "l'attrape immédiatement, la jette sur le lit, commence à la déshabiller et se met à la frapper sauvagement d'un coup de poing, dont l'hématome est visible sur le visage de la victime". "Il l'étouffe, au point qu'elle a l'impression de se sentir partir", a-t-elle ajouté, et la viole "au moins six fois".

Environ une heure plus tard "entre le deuxième", Oscar Jegou, que l'avocate a accusé des "mêmes faits de violence et de violence sexuelle", "une fois, sans aucune protection".

L'avocat des joueurs, Me Libarona, a dit lundi avoir "une confiance absolue en leur innocence" et a assuré que "des preuves très, très importantes sont apparues".

Mardi, l'enquête du parquet se poursuivait avec le début des auditions de témoins.

Parmi eux le chauffeur de taxi qui a raccompagné la victime présumée après la nuit passée à l'hôtel.

"(Le taxi) elle l'a pris le matin, vers 08h30. Je l'ai vue calme, rien d'étrange", a-t-il dit auprès de plusieurs médias dont l'AFP. Il a réclamé l'anonymat et refusé d'être filmé ou photographié.

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