Après la nouvelle élimination en quarts de finale d'une grande compétition lors des JO cet été et le départ d'Hervé Renard, la FFF a décidé de créer un poste "d'entraîneur mental qui soit en permanence avec la sélection", auprès des joueuses de l'équipe de France et du nouveau sélectionneur Laurent Bonadei, a précisé cette source.
Thomas Sammut, considéré comme un préparateur mental de "renom", qui s'est occupé notamment du multiple champion olympique aux JO de Paris Léon Marchand, de Florent Manaudou et du skieur Mathieu Faivre, est actuellement encore sous contrat avec le club breton qu'il quittera avant de prendre son nouveau poste.
Par ailleurs, Bonadei, ancien adjoint d'Hervé Renard qui a été nommé à la tête des Bleues après l'élimination aux Jeux olympiques, va être entouré de Stéphane Saillant pour pallier les départs des deux autres entraîneurs-adjoints Eric Blahic et David Ducci.
Saillant, 52 ans, s'occupait dernièrement d'équipes de jeunes auprès de la Fédération d'Arabie saoudite. Le reste du staff technique est identique avec le même entraineur des gardiennes, Gilles Fouache, les mêmes préparateurs physiques, Thomas Pavillon et Sabrina Viguier et le même staff médical, selon la source. Un rassemblement des Bleues doit avoir lieu au mois d'octobre pour deux matches amicaux dont un contre la Suisse.
Interrogé par l'AFP sur l'élimination des Bleues en quart de finale du tournoi olympique, Jean-Michel Aulas, vice-président de la FFF en charge du football féminin a estimé que l'équipe de France n'avait "pas atteint l'objectif qui était de dépasser les quarts de finale. Il faut admettre, je le reconnais humblement, même si c'est difficile pour moi. C'est la dernière fois qu'on n'y arrive pas".
"On n'avait pas d'excuse. Il y a une très grosse frustration, car tout y était, on avait l'entraîneur que nous souhaitions, on avait les joueuses puisqu'on avait récupéré l'intégralité des blessés qu'on n'avait pas à la Coupe du monde. Il se passait, en France, avec les JO, quelque chose d'extraordinaire. On aurait dû faire pareil que les autres et on n'y est pas arrivé. Mais on a pu détecter l'origine de notre problème: il est mental", a appuyé l'ancien président de l'OL.
Le nouveau sélectionneur a "recherché les origines de ce qui nous avait pénalisé pendant les compétitions. Et comme il a l'expérience de club et de formateur, nous avons trouvé, Philippe Diallo et moi, qu'il avait le profil adéquat pour casser ce plafond de verre qu'on n'a pas réussi à casser jusqu'à maintenant", a estimé Aulas.
