Le PSG l'a fait ! 7 ans après le traumatisme, il a écrit sa Remontada contre le Barça !
La journée a commencé tôt à Montjuic. Les supporters blaugranas ont beaucoup chanté leur amour du Barça, leur détestation d'Ousmane Dembélé, acclamé les bus des joueurs Culés. Avec un but d'avance, le FCB pouvait rêver du dernier carré de la Ligue des champions. Il y a même encore plus cru après un quart d'heure de jeu. Mais, cette fois, c'est le PSG qui a remonté le score et s'est qualifié, dans ce qui restera certainement comme le premier exploit européen du club depuis l'arrivée du Qatar.
Raphinha offre deux buts d'avance au Barça
La donne était simple pour le PSG : marquer. Pour le Barça, en revanche, demeurait cet entre-deux, un problème de riche acquis de haute lutte au Parc des Princes. Comme à l'aller, le PSG a voulu imprimer son rythme d'entrée de jeu, avec des récupérations hautes. Les premiers ballons d'Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé ont été salués par des bordées de sifflets. L'effort défensif des Blaugranas était déjà maximal et ressortir les ballons était un exercice délicat. La première relance passait soit par Frenkie de Jong soit par Ronald Araújo. Sur la première transversale de l'Uruguayen en direction de Lamine Yamal, le jeune crack a mis Nuno Mendes sur le recul. Sur la deuxième, il a carrément enrhumé le Portugais avant de centrer au premier poteau pour Raphinha, auteur de son 3ᵉ but dans ces 1/4 de finale (12e).
La première tentative du PSG est arrivée à la 17e minute. Sur un corner joué en deux temps et coupé par Lucas Hernández, nettement au-dessus. Mais c'est une fois le Barça qui a été plus tranchant, avec Joao Cancelo au départ, une passe en profondeur de Raphinha pour Lamine Yamal, proche de passer entre deux défenseurs (20e). La minute suivante, après qu'Araújo a pris le ballon des pieds de Mbappé dans le camp parisien, Robert Lewandowski, l'affût, a vu son tir passer juste au-dessus de la cage de Gigio Donnarumma (21e).
Titularisé côté gauche, Bradley Barcola était un cible privilégiée de Dembélé pour renverser le jeu. L'international espoirs, un peu trop laissé libre par Jules Koundé, a centré en retrait pour Mbappé qui a cru marquer, mais Marc-André ter Stegen a sorti une parade fabuleuse pour détourner (27e). Sur le corner qui a suivi, c'est Koundé qui a dégagé un ballon chaud.
Araújo expulsé, Dembélé répond aux sifflets
Mais Barcola était intenable. Impeccable jusque-là, Araújo a commis une faute à l'épaule. Coup franc mais surtout expulsion directe du Charrúa (30e). Dembélé a enroulé sa frappe, juste au-dessus (32e).
Deux buts d'avance mais une heure à dix : le Barça allait souffrir plus qu'imaginé. Lamine Yamal a fait les frais de la recomposition tactique, remplacé par Íñigo Martínez (34e). Le PSG n'était pas dangereux en termes d'occasions mais chaque initiative mettait l'adversaire à rude épreuve, incapable de relancer et d'aligner ne serait-ce que trois passes. Et au bout d'un moment, l'élastique a craqué, une nouvelle fois via Barcola, avec Dembélé à la conclusion (40e).
Le PSG n'avait plus qu'un but de débours et c'était le moment parfait pour enfoncer le clou. Trouvé en retrait par Dembélé, Vitinha a frappé au-dessus (43e). Les Blaugranas poussaient au maximum pour grappiller des secondes. Décidément insaisissable, Barcola tentait du gauche, à côté (45e). À l'orée des arrêts de jeu, Pedri est resté au sol après un contact avec Fabián Ruiz, averti pour contestation.
Le Barça a failli revenir au vestiaire avec plus aucun avantage quand Dembélé a trop croisé un centre millimétré de Mendes au second poteau (45e+2). Auteur de sa seule intervention manquée de la première période, Pau Cubarsí a offert un ballon de contre à Barcola. Mais après un relais de Mbappé pour Ruiz, le jeune défenseur a détourné en corner qui ne sera finalement pas joué (45e+3).
Le PSG change son destin en 7 minutes
Même si Montjuic a chanté pour ses joueurs à leur retour des vestiaires, la situation était plus complexe que jamais. Achraf Hakimi, seul sur le côté, a tenté sa chance et sa frappe flottante avec le rebond a failli surprendre ter Stegen (47e).
Le PSG prenait ses aises dans le camp blaugrana. Après une percussion de Vitinha, Mbappé a décalé Ruiz dans un angle fermé, mais son tir a flirté avec le second poteau (52e). Et sur un nouveau corner joué en deux temps, Vitinha s'est retrouvé absolument seul pour décocher une frappe parfaite dans le petit filet blaugrana (54ᵉ).
Le Barça a repliqué. Après s'être arraché, Pedri a pu ressortir un ballon. Ilkay Gündogan a eu la balle d'égalisation, mais le ballon a frappé le panneau publicitaire (56e). La tension était à son paroxysme. Après un coup de sifflet pour une faute De Jong, Xavi Hernández a été exclu (56e).
Les Culés ont à nouveau pu s'approcher de la cage adverse. Cancelo a centré pour Lewandowski mais la tête du Polonais était sans force (57e).
Un regain de courte durée. Sur un tacle de Cancelo, Dembélé s'est effondré dans la surface. Penalty. Mbappé n'a pas tremblé (61e). Cette fois-ci, le spectre de la Remontada était conjuré.
Encore fallait-il éviter un retour rapide. Sur un coup franc, Martínez s'est retrouvé seul, mais il n'a pas pu enchaîner après son contrôle (63e). Gündogan a ensuite cherché le penalty, mais n'a reçu qu'un carton jaune, avec qu'un membre du staff du Barça ne soit exclu (64e).
Les gradins scandaient "UEFA es una mafia" en réponse aux décisions arbitrales. Très critiqué la semaine dernière, Donnarumma a sorti la parade qu'il fallait sur une frappe de Lewandowski que tout Montjuic voyait au fond, suppléé par Marquinhos au rebond (72e). Appuyé par Ferran Torres, entré à la place de Pedri, Raphinha a vu sa frappe se dérober du cadre alors qu'il avait résisté au retour défensif (78e). Sur un coup franc rentrant, Donnarumma a heurté Lewandowski mais un hors-jeu a été signalé au préalable (85e). Le Polonais a eu un ballon en or pour aller en prolongation, mais il a choisi la solution individuelle et a été contré alors que Ferran et Fermin López espérait une passe (87e).
Malgré ces opportunités, le Barça ressemblait de plus en plus à la souris maltraitée par le chat. Le PSG attendait de porter l'estocade. C'est arrivé à la 89e, sur un contre. Ter Stegen est intervenu une première fois face à Mbappé puis face à Marco Asensio. Mais un mauvais renvoi est arrivé... sur Mbappé qui n'a plus eu qu'à pousser au fond.
Le parquage parisien, aux anges, envoyait des "Adíos Barça" à leurs meilleurs ennemis. L'ultime frappe de Mbappé, détournée par ter Stegen, restera anecdotique (90e+4). Le PSG est venu arracher sa qualification, au prix d'une remontée loin d'être écrite au coup d'envoi. Avec, comme dénominateur commun, un certain Luis Enrique.