Le Real Madrid croit l'emporter à Valencia à la dernière seconde... mais l'arbitre siffle la fin juste avant !
Entre la manifestation anti-Peter Lim des supporters valencianistes, le retour de Vinicius et la cérémonie d'hommage à tous ceux qui ont aidé lors du terrible incendie d'un immeuble dans le quartier de Campanar la semaine dernière, l'ambiance était électrique à Mestalla et le tacle inutile de Roman Yaremchuk sur Aurélien Tchouaméni (et qui lui a valu un carton jaune logique) a lancé la soirée.
Rodrygo n'a guère brillé non plus par la suite, en percutant José Luis Gayà dans le dos et coude en avant alors que le ballon n'était plus dans les pieds du capitaine che, resté plusieurs minutes au sol... sans susciter la moindre manifestation de l'assistance VAR, d'autant plus que le Brésilien, qui s'en est sorti indemne, a glissé quelques mots doux à l'oreille du joueur qui se tenait la nuque par terre.
Voilà pour les premières minutes, et ce n'est rien par rapport à la suite. À la 27e minute, Javi Guerra a mis Eduardo Camavinga et Jude Bellingham dans le vent pour se retourner et orienter à droite. À la lutte avec Vinicius, Dimitri Foulquier a pris le meilleur sur le Brésilien pour centrer en direction de Sergi Canós. La volée loupée s'est transformée en passe décisive pour Hugo Duro qui est parvenu à rabattre le ballon de la tête. Mestalla célébrait encore quand Dani Carvajal a mal ajusté une passe en retrait pour Andriy Lunin, ce dont a profité Yaremchuk qui a dribblé son compatriote avant de pousser au fond (30e).
Mal embarqué, le Real Madrid a réagi par Valverde mais sa belle frappe a été détournée en corner par Giorgi Mamardashvili (41e). Au bout des arrêts de jeu, après un centre de Carvajal contré par Guerra, le gardien géorgien a essayé de devancer Rodrygo mais c'est Vinicius qui a réduit l'écart (45e+5). Plutôt bien payé pour les Merengues qui n'étaient pas un bon soir.
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Une 2e période dans la 4e dimension
Ils ont été bien meilleurs en début de deuxième période, à commencer par Jude Bellingham, auteur d'une action de classe mondiale, avec un crochet dévastateur sur Cristhian Mosquera, mais Mamardashvili, pourtant pris parti vers son premier poteau, a détourné de la jambe (54e).
Puis ce fut au tour des Valencianistas d'avoir une balle de but. Au terme d'un mouvement d'école côté droit, Fran Pérez a centré fort au premier poteau sur Diego López mais Lunin a réalisé la parade qui a maintenu le Real Madrid dans le match (60e). La suite était écrite. Entré en jeu, Brahim Díaz a déposé un centre sur la tête de Vinicius qui a égalisé et de nouveau chambré Mestalla, ce qui n'avait pas pour but de restaurer sa cote de popularité chez les Blanquinegros (76e). Après examen de la VAR, le but a bel et bien été validé.
En revanche, il n'était plus question de rien quand Tchouaméni est involontairement retombé sur la jambe de Mouctar Diakahby dans la surface che. Évacué sur civière, l'international guinéen s'est certainement brisé la jambe, ce qui, malgré les réactions choquées des joueurs, empêché la réalisation espagnole de repasser les ralentis... (86e).
Les arrêts de jeu ont donc duré plus que prévu. À la 90e+1, Jesús Gil Manzano a accordé un penalty à Duro pour un contact de Fran García... mais la VAR l'a convaincu d'annuler la sanction. Valencia a encore eu des opportunités. Prêté par le Real Madrid alors qu'il joue au Castilla, Peter González a eu deux ballons de match mais Lunin a détourné la première et l'ailier n'a pas cadré la seconde (90e+7 et 90e+8).
Enfin, à la 90e+9, Gil Manzano a accordé un ultime corner aux Madridistes avant de siffler la fin du match quand le ballon est sorti de la surface de réparation alors que l'action n'était pas finie (il avait fait la même chose en fin de première période mais en défaveur du Valencia CF). Or à ce moment-là, un centre est parti de la droite, coupé victorieusement par Bellingham. Révolté, l'Anglais s'est énervé et a reçu un carton rouge.
RealMadrid TV n'a pas fini de faire des vidéos sur chaque arbitre de Liga pour s'en plaindre, Valencia n'a pas fini de jubiler de ce final qui occulte le retour réussi de Vinicius. L'espace de deux heures, Mestalla a été le théâtre d'un des matches de l'année dans tout ce que le football espagnol peut proposer, dans le bon comme dans le beaucoup plus discutable.
