Le rêve avec la C1, la réalité avec le maintien en L1 à assurer : le paradoxe brestois

"On n’a pas les armes, il nous manque des joueurs, et la blessure de Bradley Locko a été un traumatisme. On n’est pas armé actuellement". Eric Roy est sorti de la déroute contre Marseille (5-1) plus que lucide. En ayant perdu deux de ses défenseurs, l'un sur blessure, l'autre rejoignant l'OM (Lilian Brassier), et avec peu de recrutement, son Stade Brestois avance dans le flou en Ligue 1 comme vers la Ligue des champions. Un paradoxe pour la surprise 2024/2025 qui pourrait connaître une chute importante d'ici la mi-septembre. 

L'Europe, la Ligue 1 et un niveau posant question

Avant d'entamer la saison, Brest est parvenu à l'aborder avec des bases acquises contre des adversaires de calibre européen. Et quand bien même ils ont perdu leur match contre Naples (1-0), ils ont tenu la Juventus en échec (2-2), démontrant qu'ils avaient la capacité de se projeter dans leur nouvelle saison. 

Seulement, rien ne s'est passé comme prévu en arrivant en Ligue 1. Plein d'ambition, le club a rapidement cédé du terrain à Marseille (1er but marseillais à la 3e minute), et n'a pas su se relever. Au contraire, il a affiché un visage bien moins efficace que lors de sa pré-saison et a laissé transparaître des soucis qu'il faudra régler le plus vite possible. 

Car si Brest a manqué le coche contre l'OM, le club breton a besoin de se rassurer contre Lens ce week-end. D'une part car le chemin pour rester en Ligue 1 sera long et que chaque point est bon à prendre, d'autre part car l'Europe arrive rapidement. Et pour disputer la phase de groupes de la Ligue des champions, les Pirates auront besoin d'être en confiance.

"On est trop indiscipliné sur les transitions, on est moins équilibré. On n’a pas été bon dans la surface, eux ils l’ont été", a continué Roy au micro de BeInSports. Mais, malgré tout cela, Brest va devoir faire front puisqu'il compte parmi les meilleurs clubs français de l'an passé (3e). Le tout sans l'effectif qu'implique un tel rayonnement. 

"Moins fort sur le papier que la saison dernière"

Le mercato estival du Stade Brestois n'a pas non plus été à la hauteur de ses voisins européens prévoyant ses propres échéances. Alors que des valeurs sûres telles que Lilian Brassier, Steve Mounié et Kamory Doumbia ont été envoyés dans d'autres clubs, seuls Ludovic Ajorque et Romain Faivre sont venus en renfort. Ce qui crée forcément un gouffre dû au statut désomais assumé d'ex numéro 3 du Championnat. 

De plus, la longue blessure de  Locko et l'absence de Pierre Lees-Melou en ce début de saison n'arrange pas les choses. Roy l'a également noté : "j’espère que cette semaine, on aura des nouveaux joueurs qui viendront nous renforcer. J’ai envie de rester positif et de me dire qu’on arrivera à se renforcer avant la fin du mercato. (…) Mais là actuellement, on est moins fort sur le papier que la saison dernière".

Aux dirigeants d'entendre son appel et faire le nécessaire pour régler rapidement la situation. L'entrée d'argent et la C1, ainsi que celle due au public présent à Roudourou apparaît comme une solution. Néanmoins, à part une rumeur évoquée par Foot Mercato évoquant Layvin Kurzawa, Brest n'a procédé à aucun recrutement cette semaine. 

L'équipe avance par conséquent dans le flou et tentera de se tirer d'affaire dès ce dimanche. La bonne nouvelle pour Roy et son groupe se matérialisera cependant sous la forme d'Hugo Magnetti, de retour de suspension.