"Après Tokyo, ça n'a pas été un long chemin facile et j'ai jamais cessé d'y croire et c'était le rêve de ma vie et je l'ai réalisé", a savouré la triathlète de 27 ans, les yeux brillants, face aux médias sur le pont Alexandre-III.
La vice-championne du monde a expliqué que son attaque décisive pour se détacher de l'ultime groupe de quatre était au départ un "bluff".
"Je viens de la piste, j'étais coureuse de 1 500 m et je me suis dit que dans le dernier 1.500 mètres, j'allais partir au bluff et je vais voir si elles vont tenir", a raconté la native de Livry-Gargan, dans le département voisin de Seine-Saint-Denis.
"Je ne savais même pas si elles tenaient ou si elles ne tenaient pas derrière, je me suis juste concentrée sur moi. Je me suis dit que j'étais en séance d'entraînement", a expliqué la nouvelle médaillée d'or.
"J'essayais de ne surtout pas me laisser déstabiliser parce que quand tu entends le public, tout ton corps se tend", a décrit Cassandre Beaugrand. "C'était juste incroyable, j'avais des frissons de partout. Et tant que je n'avais pas franchi la ligne, je ne voulais pas lever les bras. Je voulais vraiment la franchir cette ligne pour me dire 'je l'ai enfin fait'."
