Le Stade Français et le Racing 92 pour éviter la crise
"Je ne crois pas qu'on peut parler de crise, on a eu des ajustements à faire, on les a faits", a balayé Laurent Labit, le directeur du rugby du Stade français, quelques jours après le départ de l'entraîneur Karim Ghezal, avec qui il était arrivé en tandem en novembre 2023.
La situation n'est pourtant pas radieuse pour le club de la capitale, dont les résultats ne collent pas à ses ambitions après une belle deuxième place lors de la saison régulière l'an passé.
Dépassés à Pau (30-16), les Soldats roses, déjà battus à domicile par Toulon (14-10), n'ont plus le droit à l'erreur samedi à Jean-Bouin face à un Montpellier guère plus clinquant (10ᵉ). "On est treizièmes : le changement de comportement doit être naturel chez nous, on représente un grand club", a martelé le troisième ligne parisien Ryan Chapuis.
"On ne va pas parler de crise"
Chez les voisins du Racing 92, la dynamique n'est pas meilleure. "On ne va pas parler de crise. Il reste 22 matches", déclarait malgré tout le pilier Eddy Ben Arous après la défaite à domicile contre la Rochelle (17-16), une nouvelle fois en toute fin de match comme à Castres (31-28).
Malgré l'optimisme de l'entraîneur anglais du Racing Stuart Lancaster -"si on regarde les statistiques, pas les résultats, on est bons sur les franchissements, les défenseurs battus"-, le déplacement chez le promu Vannes, déjà tombeur de Lyon à la Rabine, s'annonce périlleux. Et plein d'émotion pour son leader Nolann Le Garrec, de retour dans "son club de cœur", où entraîne son père.
Battu pour la première fois à domicile depuis février 2022 par Bordeaux-Bègles (16-12), le Stade toulousain veut montrer un autre visage à Castres, et tenter de récupérer sa place de leader.
Une tâche jamais évidente chez le voisin tarnais, qui a fait tomber plus d'une fois l'ogre toulousain, champion en titre. "Il va falloir répondre à l'engagement qui va nous être proposé, surtout devant leur public. C'est un match qu'ils pointent précisément dès le début de la saison", a averti l'ailier des Rouge et noir Matthis Lebel.
Auradou de retour
Fort de son premier succès à l'extérieur face au Racing, la Rochelle peut enchaîner, à domicile cette fois, avec la réception de Lyon. Sans Greg Alldritt, touché à un mollet et laissé au repos, les Maritimes doivent se méfier de Lyon, sorti gagnant d'un match ébouriffant contre Castres (40-38, quatre essais partout).
Vainqueur de justesse à domicile contre Montpellier (28-27) la semaine passée, les Bayonnais auront eux un déplacement difficile chez l'UBB, leader du championnat et impressionnant offensivement. Les hommes de Yannick Bru seront privés de l'ailier international Damian Penaud, meilleur marqueur du championnat (5 essais), malade.
Le RC Toulon, 3ᵉ et qui est venu à bout de Vannes plus difficilement que le score ne le laissait penser (54-19), se déplace à Clermont, totalement surclassé à Perpignan (33-3) mais qui a déjà pris deux bonus offensifs à Marcel-Michelin.
Les Catalans ont payé cher cette victoire avec les graves blessures de Posolo Tuilagi, Jacobus Van Tonder et Jake McIntyre, trois joueurs majeurs. Ils reçoivent Pau, qui se déplace mal cette saison avec deux cartons encaissés à Clermont et la Rochelle, mais s'était imposé l'an dernier à Aimé-Giral.
Les Palois aligneront pour la première fois dans l'équipe de départ le deuxième ligne Hugo Auradou, presque trois mois jour pour jour après l'affaire de viol présumé pour laquelle il est toujours poursuivi en Argentine avec Oscar Jegou.