Le Stade Rennais craque face au Shakhtar aux tirs au but, soirée cauchemar pour la France
La défaite 2-1 au match aller n'était pas rédhibitoire pour le Stade Rennais. Mais le club breton avait semblé un ton en dessous du Shakhtar Donetsk sur cette rencontre. Même avec l'appui du public, les Ukrainiens restaient les favoris pour une qualification, et les Rennais allaient devoir sortir le grand jeu pour voir les 8e de finale.
Et les Bretons tentent d'entrée d'enflammer la rencontre, notamment sur une frappe précoce de Kalimuendo. Puis c'est Spence, bien malheureux au match aller, qui apporte son écot. Et un énorme cafouillage vient voir Truffert chauffer à son tour les gants de Trubin. Le premier quart d'heure est 100% rennais, mais ce n'est pas le tout d'avoir des occasions, encore faut-il les concrétiser.
Et ça, le Shakhtar sait faire. Après une occasion de Konoplya, un corner mal dégagé voit Lassina Traoré profiter de l'apathie de la défense pour fusiller Mandanda (22e). Mais le but est fort heureusement refusé pour une main préalable de Bondarenko. Rennes a eu très très chaud sur ce coup-là.
Et repart à l'offensive, avec notamment un Lovro Majer remuant et auteur d'une belle frappe. Mais tout cela est trop peu pour réellement déséquilibrer les expérimentés Ukrainiens. À la pause, le Shakhtar est plutôt serein, car si Rennes à le ballon, peu d'occasions on été réellement dangereuses.
Infinie tristesse
Alors, le Stade Rennais passe le turbo au retour des vestiaires. Comme à l'aller, Doku est intenable et perce la défense, trouve au relais Gouiri qui sert Karl Toko-Ekambi. L'ancien Lyonnais bat Trubin de près et fait naître l'espoir (52e). D'autant que Kalimuendo est proche de doubler la mise dans la foulée, après un nouveau déboulé de Doku.
Le match s'emballe, le ballon va d'un bout à l'autre, et une volée de Konoplya force Mandanda à une magnifique parade. Toujours en vue, Doku teste à son tour Trubin. Les occasions s'enchaînent des deux côtés, mais la confrontation n'a pas choisi son qualifié. Pas encore.
Pourtant, Rennes fait ce qu'il faut. Truffert envoie une grosse frappe pleine course juste au-dessus, puis Flavien Tait, à peine entré, manque de trouver l'ouverture. Mais ce n'est pas suffisant pour éviter les prolongations. Des prolongations où on n'a l'impression que les Rennais peuvent le faire, mais le réalisme manque encore.Mais au début de la deuxième période, Rennes parvient à ses fins sur une énième déboulé de Doku, qui offre sur un plateau le second but à Ibrahim Salah.
Le Roazhon Park explose de bonheur, mais il reste 15 minutes à tenir. Les Bretons sont sur le point de réussir, quand Jeanuel Belocian commet l'irréparable et, alors qu'aucun danger n'est apparent, trompe Mandanda et offre les tirs au but au Shakhtar. Invraisemblable. Inimagineable.
Les tirs au but, on a peur qu'ils soient cruels. Et quand Doku manque le sien, on a encore plus peur. Et qua Mieling fait de même, on croit que c'est fini. Mais Bondar manque le cadre, puis Sikan, au lieu de porter l'estocade, fracasse la barre. Mais Ugochukwu se rate, et Kevin Kelsy, lui ne tremble pas. Le Stade Rennais s'impose 2-1 après prolongations, mais tombe aux tirs au but. Triste soirée pour le football français.