La saison dernière avait été de bonne facture pour Leicester. Après avoir démarré en remportant le deuxième Community Shield de leur histoire, ils avaient passé une saison dans le milieu du classement pour terminer à la 8ème place de la Premier League. Si la qualification européenne leur avait echappé, on s'attendait à ce que les Foxes jouent une nouvelle fois leur rôle de poil à gratter cette saison.
Un mercato décevant
Cette intersaison, comme la précédente, n'a pas été spécialement garnie. Sauf que Leicester a perdu deux élements de base de son effectif.
D'abord Kasper Schmeichel. Le Danois était présent depuis 2011 dans le vestiaire, et l'un des derniers survivants du titre inoubliable de 2016. Sa deernière saison était encore d'un niveau tout à fait décent.
Sauf que le gardien a voulu se lancer un nouveau challenge du côté de l'OGC Nice. Si ses premiers pas en Ligue 1 sont encore sujets à caution, il a prouvé lors de la dernière trêve internationale qu'il restait un portier de haut niveau. Demandez aux Bleus ce qu'ils en pensent.
Puis, c'est le dossier Wesley Fofana qui a empoisonné le club. Après deux saisons, l'international espoir français s'est affirmé comme l'un des grands défenseurs de demain. Suffisant pour voir Chelsea, à peine racheté, poser pas moins de 80 millions d'Euros sur la table pour l'acquérir.
Le transfert a finalement été bouclé le 31 août. Une fois l'opération bouclée, Fofana a dénoncé des "accusations mensongères" de son club dans le cadre de ce transfert. Brendan Rogers, lui, avait déclaré que ce transfert affectait "l'environnement et la stabilité" du club. Wesley Fofana avat demandé à ne pas jouer pour Leicester tant que son transfert ne serait pas conclu.
Une défense qui prend l'eau
Au moment du départ de Fofana, Leicester était déjà mal en point. Pourtant, l'équipe avait plutôt séduit lors de son premier match, un nul 2-2 contre Brentford. Un jeu offensif séduisant, de jolis buts, on pouvait imaginer que les Foxes allaient encore régaler cette saison.
Avant la déferlante. Six défaites consécutives, dont les deux dernières sous forme de raclées à Brighton (5-2) puis Tottenham (6-2). Déjà 22 buts encaissés en sept matchs, jamais aucune équipe n'en avait concédé autant à ce stade dans l'histoire de la Premier League.
Les deux départs majeurs du mercato sont bien entendu un sujet brûlant, puisqu'ils n'ont pas été véritablement compensés. Propulsé titulaire après le départ de Schmeichel, le gardien international gallois Danny Ward n'a pas eu la réussite escomptée.
Quand à la charnière Johnny Evans - Daniel Amartey, elle ne fait pas oublier Fofana. À tel point que l'une des rares recrues estivales, le Belge Wout Faes, a été lancé lors du naufrage chez les Spurs. Si le reste de l'équipe n'est pas ridicule, cette piètre base défensive plombe les efforts du reste de l'équipe, et pose la question brûlante de l'avenir de Brendan Rogers.
Un coach en fin de cycle
Après la correction reçue à Tottenham, nombre d'observateurs s'attendait à recevoir la nouvelle du renvoi de Brendan Rogers. Après tout, les Foxes n'ont pas peur de cette méthode - n'est-ce pas Claude Puel. Mais jusqu'au début de saison, le passage du technicien nord-irlandais était plutôt salué.
Une FA Cup, un Community Shield, deux qualifications en phase de poules d'Europa League, en trois saisons et demi à la tête du club. Dans un championnat au nombre de mastodontes impressionnant, c'est tout de même un bilan plutôt flatteur.
Oui, mais voilà, les deux derniers matches semblent indiquer que le message ne passe plus. Contre Tottenham, les joueurs paraissaient avoir démissionné en fin de match. La trêve internationale est passée, Rogers a pu travailler sereinement avec son groupe.
Mais ce soir, ses ouailles reçoivent Nottingham, autre équipe mal en point, puisque avant-dernière. À domicile, l'occasion de se relancer parais unique. Et l'on imagine qu'en cas de défaite, ses jours seront comptés. Rendez-vous ce soir, 21:00, pour savoir si Brendan Rogers a réussi à redresser la barre et enfin lancer la saison de Leicester, club attachant depuis son triomphe inattendu en 2016, et qui manquerait beaucoup à la Premier League s'il descendait.
