Les Bleus pulvérisent la Turquie (96-46) pour leur 1er match de préparation aux JO
En attaque comme en défense, "Wemby" a dominé (24 points, 6 rebonds, 4 passes), répondant aux attentes de l'encadrement des Bleus et de la Kindarena, comble pour l'occasion (5.467 spectateurs), et s'établissant comme LA vedette de l'équipe.
Bien sûr, cette performance individuelle, tout comme la jolie copie collective rendue par la France, doivent être relativisées dans la mesure où les Turcs ont disputé cette rencontre sans leurs trois meilleurs joueurs: Alperen Sengun, Cedi Osman et Furkan Korkmaz.
Mais cette performance est porteuse d'espoirs. D'abord parce que les Bleus ont répondu, globalement, à l'attente principale de leur entraîneur Vincent Collet, en défendant le plomb.
Le Normand l'a expliqué d'emblée: il compte faire de son équipe la meilleure en défense du tournoi olympique, en s'appuyant sur les qualités exceptionnelles dans ce domaine de ses deux intérieurs Rudy Gobert (élu quatre fois meilleur défenseur de la NBA) et Wembanyama.
Les deux géants - 2,16 m pour Gobert, 2,24 m pour Wembanyama - ont débuté ce premier match de préparation ensemble, formant une raquette qui a culminé à 2,20 m de moyenne. Surtout, ils sont parvenus à jouer ensemble, "Wemby" trouvant "Rudy" à plusieurs occasions pour des paniers près du panier, comme celui qui a ouvert le festival des Bleus.
Strazel, Ntilikina et Coulibaly se montrent
Ce match a servi de laboratoire d'expérimentations pour Vincent Collet, qui a aligné plusieurs cinq différents, commençant avec Matthew Strazel, Isaïa Cordinier, Bilal Coulibaly (qui disputait son premier match avec la sélection) et les deux intérieurs.
Très dominant dans la raquette et étouffant en défense, notamment sur les lignes extérieures, ce cinq a laissé place à Théo Maledon, Nadir Hifi, Evan Fournier, Guerschon Yabusele et Mathias Lessort.
Après un premier quart-temps dominé par les Français (26-14), un troisième cinq majeur a été testé: Frank Ntilikina, Nando de Colo, Élie Okobo, le capitaine Nicolas Batum et Wembanyama, cette fois au poste de pivot. C'est dans ce costume que le joueur de vingt ans a scoré, faisant valoir sa combinaison unique de taille, de mobilité et de palette technique.
Ses coéquipiers l'ont beaucoup cherché dans les airs, où il est une menace pour toutes les défenses au monde, le trouvant souvent au-dessus de Turcs sans solution.
De 46-26 à la mi-temps, le score a encore gonflé en seconde période. Malgré quelques passages brouillons compréhensibles pour un premier match, cette rencontre a permis à plusieurs joueurs de se montrer: le meneur Matthew Strazel a sans doute marqué des points dans sa capacité à défendre avec énormément d'intensité et d'organiser l'attaque, tout comme Frank Ntilikina à ce poste et Coulibaly à l'aile, parfois contreur, parfois finisseur.
L'adversité montera de plusieurs crans samedi à Cologne, où l'équipe de France affrontera l'Allemagne, championne du monde.