Les Croisés tu connais : la Géorgie signe l'exploit contre le Portugal et jouera les 1/8 !
Qualifié et assuré d'être premier du groupe F, le Portugal a proposé sa version B avec 8 changements par rapport au match contre la Turquie (3-0) où seuls Diogo Costa, Joao Palhinha et Cristiano Ronaldo ont été reconduits.
La Géorgie pouvait encore se qualifier en cas de victoire, ce qui s'annonçait tout de même difficile à réaliser. Et pourtant ils l'ont fait et avec la manière s'il vous plaît (2-0) !
Kvarabracadabra !
Et pourtant, les Croisés ont cueillis les Quinas à froid. Suite à une passe en retrait mal assurée par António Silva, Georges Mikautadze a intercepté le ballon avant d'offrir un caviar à Kvicha Kvaratskhelia qui n'a pas gâché l'offrande pour ouvrir le score (2e).
Après plusieurs minutes scandées par de nombreuses approximations, les Portugais se sont procurés une première occasion. Artilleur en chef, Ronaldo a envoyé un missile (mesuré à ...130km/h !) de 30 mètres directement sur Giorgi Mamardashvili qui n'a pas été surpris par la trajectoire flottante pour boxer le ballon (16e).
Quelques instants plus tard, à la réception d'un centre de Pedro Neto, Diogo Dalot n'a pas cadré sa reprise de la tête (18e). La pression s'intensifiait. Sur un coup franc excentré à droite, Joao Félix a cherché le second poteau mais Ronaldo et A.Silva se sont gênés et le défenseur n'a pu contrôler sa tête (21e). Puis à une vingtaine de mètres, Palhinha a tenté sa chance, sans surprendre Mamardashvili, impeccable sur sa prise de balle (22e). Après un corner à deux dégagé de la main par le gardien géorgien, Francisco Conceiçao a suivi pour frapper du gauche mais a trouvé le petit filet extérieur. Sur la situation, Ronaldo s'est plaint avec trop de virulence d'un tirage de maillot et a récolté... un carton jaune (27e). Après une interception portugaise aux abords de la surface, Félix a décoché un tir limpide du gauche, sans cadrer (30e).
Après ce quart d'heure de domination adverse, les Croisés ont réagi. Otar Kakabadze, au niveau du poteau de corner, a fini par prendre le meilleur sur Neto, inattentif. En bout d'action, dans un angle réduit, Kvaratskhelia a tenté du droit, dans le petit filet extérieur (32e).
Un bref répit. Trouvé par Palhinha dans la surface, Ronaldo a cru égaliser mais Giorgi Gvelesiani a réalisé un tacle exceptionnel pour contrer le capitaine (35e). La Seleçao s'exposait néanmoins et "Kvara" a réalisé un rush magnifique qui a abouti à un coup franc sur le côté gauche. Le Napolitain s'en est chargé, le ballon a traversé toute la surface et il s'en est fallu d'un souffle pour voir le ballon terminer au fond (36e).
Après un festival technique avec notamment un petit pont, Félix a offert un beau ballon en retrait pour Palinha qui s'est appliqué mais n'a pas cadré (43e). Félix a pris ses responsabilités mais Mamardashvili s'est couché (45e+1). Pour sa 20e parade de la compétition, le gardien du Valencia CF a boxé un corner direct de Neto (45e+2), permettant à son équipe de mener à la pause.
Un penalty (généreux) pour réaliser un rêve
Au retour des vestiaires, Palhinha a laissé sa place à Rubén Neves. Toujours entreprenant, Conceiçao a remis un un coup de pression avec une frappe contrée (46e). Sur le corner, Ronaldo a hérité du ballon avec un coup de billard et a lui aussi vu un pied géorgien le priver d'un but (47e). Nouveau corner, le capitaine Guram Kashia a touché le ballon de la main mais le bras collé au corps : pas de penalty après vérification rapide de la VAR (47e).
Les Croisés ont fait le dos au rond et ont frôlé le 2-0. Sur un dégagement lointain de Mamardashvili, Kakabadze a profité d'une mauvaise appréciation portugaise pour centrer en retrait : Mikautadze a manqué la balle et Kvaratshkelia a topé sa reprise (50e).
Comme à certains moments de la première période, la Seleçao se déconcentrait et se faisait peur. Alors que Mamardashvili a réalisé une nouvelle envolée sur une merveille de frappe enroulée du droit de Dalot qui prenait la direction de la lucarne (54e), la VAR vérifiait un contact en début d'action entre Luka Lochosvili et A.Silva. Contact minime mais contact tout de même : penalty. Sans trembler et alors que D.Costa est parti du bon côté, Mikautadze a doublé la mise et signé sa 3e réalisation du tournoi, ce qui fait de lui le meilleur buteur de la compétition au terme de la phase de groupes (57e).
Après que "Kvara" a signé un nouveau festival qui a fait lever le stade, Ronaldo, très enervé par son match, et A.Silva, totalement à la dérive, ont été remplacés par Nélson Semedo et Gonçalo Ramos qui effectuait ses débuts lors de cet Euro (65e). Sur la séquence suivante, Conceiçao a pu enchaîner un contrôle avec une frappe du gauche, mais le ballon est parti au-dessus de la transversale (66e).
Les espaces se libéraient pour les Croisés. Avec une remise en une touche, Mikautadze a initié un contre conclu par une frappe trop enlevée de Giorgi Chakvetadze (72e).
Pour le dernier quart d'heure, Diogo Jota et Matheus Nunes ont remplacé Neto et Joao Neves (75e). Côté géorgien, Willy Sagnol a rappelé Gvelesiania et fait entrer Solomon Kvirkvelia (76e) puis Kvaratskhelia et Chakvetadze pour Zuriko Davitashvili et Anzor Mekvabishvili (81e).
En totale confiance, Mikautadze a glissé un petit pont à Semedo avant de lancer Davitashvili qui n'a pas cadré dans un angle fermé (85e). À son image, les Croisés étaient les plus convaincus sur le pelouse, remportant les duels, imposant leur volonté à une Seleçao bis qui n'a pas dû gagner beaucoup de points dans l'esprit de Roberto Martínez.
Mamardashvili a fini d'écoeurer le Portugal en repoussant d'une main ferme une reprise de Semedo au second poteau (90e+1). Puis Conceiçao a délivré un centre parfait devant la cage mais ni Jota ni Ramos n'ont converti alors qu'ils étaient seuls (90e+3). Enfin, Dalot a vu une énième tentative boxée en corner par le gardien géorgien, insubmersible (90e+4).
Au coup de sifflet final, tout le virage des supporters a fondu en larmes, tandis que les joueurs eux-mêmes ne réalisaient pas : les Croisés disputeront les 1/8 de finale contre l'Espagne et sur le jeu produit, c'est une récompense amplement mérité.