Les Français affûtent leurs armes avant leurs Mondiaux de cyclisme sur piste
Les derniers Championnats d'Europe ont été une délégation française. 15 médailles, dont six en or, une équipe triomphante à qui tout réussissait. Mais il va falloir transposer cette bonne passe au niveau mondial, qui plus est à domicile.
En effet, la France accueille pour la deuxième année consécutive les Championnats du monde. Après Roubaix l'an dernier, c'est Saint-Quentin-En-Yvelines, où auront lieu les épreuves de piste lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, que la compétition va se dérouler.
L'an passé, les Bleus étaient repartis avec six médailles, dont deux titres. Un bilan qui, s'il est regardé brut de décoffrage, est améliorable. Mais la réalité est tout autre.
Le retour des Pays-Bas contrarie les plans en vitesse
La France a remporté à Munich trois des quatre épreuves de vitesse (Vitesse individuelle et par équipes, kilomètre, keirin) avec notamment un doublé pour Sébastien Vigier. Mais voilà, tout ça a été accompli sans les champions du monde néerlandais, Hoogland et Lavreysen, ayant fait l'impasse pour être prêts pour ce rendez-vous.
Vigier lui-même avait été impuissant contre ces adversaires l'an dernier. Si il a clairement franchi un cap cet été, sera-ce suffisant pour faire tomber les rois du sprint ? Grâce notamment à ces deux grands noms de la piste, les Néerlandais avaient raflé les quatre titres en vitesse l'an dernier.
La problématique est différente chez les femmes, tous les espoirs reposant sur Mathilde Gros, vice championne d'Europe en vitesse individuelle. Médaillée de bronze mondiale dans cette discipline en 2019, elle a les moyens de faire de même, pour éviter de passer deux fois à côté à domicile.
Les valeurs sûres en endurance
Les deux champions du monde tricolores de l'an dernier étaient Benjamin Thomas (course aux points) et Donavan Grondin (course Scratch). Les deux ont été sacrés à Munich (Grondin a cependant remporté l'omnium) et seront candidats à leur succession, en plus de représenter les chances de médailles françaises les plus solides.
Benjamin Thomas, déjà excellent sur route cette saison, en est à quatre titres mondiaux sur piste en carrière et sera le leader de la délégation française en endurance. L'équipe messieurs de pourquite par équipes, championne d'Europe, aura une belle carte à jouer.
Là encore, l'équipe féminine semble à la traîne. Avec une seule médaille d'argent pour les femmes sur l'édition précédente, il faut redresser la barre. Clara Copponi, récompensée l'an passé sur l'Américaine (avec Marie Le Net, absente cette fois) devrait emmener ses jeunes compatriotes sur plusieurs épreuves.
La concurrence est affûtée, notamment les Pays-Bas, l'Allemagne - qui domine la piste chez les femmes - où encore les États-Unis. Mais les Bleus ont des armes pour bien figurer. La vitesse par équipes, qui lance traditionnellement les hostilités, sera sans doute cruciale demain pour entamer une bonne dynamique. Et ainsi marquer les esprits à moins de deux ans de Paris 2024.