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Les supporters d'Anderlecht s'insurgent contre la chute d'un monument du football belge

Svend Bertil Frandsen
Anderlecht doit retrouver sa place au sein du football belge
Anderlecht doit retrouver sa place au sein du football belgeProfimedia
L'entraîneur Brian Riemer et le directeur sportif Jesper Fredberg sont au pied du mur après la pire saison d'Anderlecht depuis 37 ans. Néanmoins, les Danois reçoivent beaucoup d'éloges de la part du spécialiste belge d'Anderlecht, Guillaume Raedts, du journal bruxellois "Le Soir", pour leurs efforts en vue d'aider le club à retrouver son lustre d'antan.

Le coup d'envoi de la Jupiler League belge a été donné vendredi soir par le choc entre l'Union St-Guilloise et Anderlecht au stade Joseph Marien, dans une match très attendu à Bruxelles.

Le match s'est terminé sur un score de 2-0 en faveur de l'Union St. Guilloise et n'est qu'une preuve supplémentaire que les nuages sombres se sont abattus sur Anderlecht, qui a terminé la saison dernière à une triste 11e place en championnat, ce qui est la pire position du club depuis 1937 et qui l'a également empêché d'accéder aux playoffs, où seules les huit meilleures équipes sont admises.

Brian Riemer et Jesper Fredberg ont pour mission de faire revivre au Lotto Park (l'ancien stade Constant Van den Stock) les heures de gloire du passé.

Les supporters d'Anderlecht sont toujours très passionnés
Les supporters d'Anderlecht sont toujours très passionnésProfimedia

Fredberg est arrivé à la mi-novembre de l'année dernière et quelques semaines plus tard, l'ancien assistant de Thomas Frank à Brentford a été engagé. Lorsque les Danois sont arrivés, le club se trouvait à cinq points du Top 8 et a terminé la saison à quatre unités du Top 8. Dans le même temps, ils ont réussi à atteindre les quarts de finale de la Ligue Europa Conference, éliminant Villarreal à la surprise générale avant d'être sortis lors d'une séance de tirs au but épique contre l'AZ Aalkmaar.

Guillaume Raedts, journaliste belge et spécialiste d'Anderlecht au journal bruxellois "Le Soir", estime qu'"on ne peut pas blâmer Brian et Jesper pour les résultats actuels parce qu'ils sont arrivés en milieu de saison, juste après la Coupe du monde. La situation était déjà mauvaise lorsqu'ils sont arrivés et les deux Danois ont énormément de travail devant eux pour corriger une situation très difficile à Anderlecht".

Le club bruxellois, qui a remporté pas moins de 34 fois le championnat de Belgique et la Coupe de l'UEFA en 1983 avec de grands noms danois comme Morten Olsen, Per Frimann, Frank Arnesen et Kenneth Brylle, est aujourd'hui dans un état lamentable. Anderlecht panse encore ses plaies après une période très turbulente où le club, après que Marc Coucke en a repris la propriété à la famille Van den Stock, lutte toujours contre les séquelles d'une mauvaise gestion, d'investissements ratés, d'une gestion qui a pris d'énormes risques sur le marché des transferts, d'un effectif beaucoup trop grand avec des joueurs aux salaires beaucoup trop élevés et d'une académie où les meilleurs joueurs sont rapidement aspirés par les grands clubs européens.

C'est exactement la "maison de fous belge" dans laquelle Riemer et Fredberg sont arrivés et il n'y a pas de remèdes miracles pour corriger rapidement les nombreuses erreurs commises au fil des ans. Guillaume Raedts estime toutefois que les Danois ont pris les bonnes mesures pour redresser le "navire en perdition" : "Riemer a changé la tactique à son arrivée par rapport à l'entraîneur précédent (Felice Mazzu). Au début de la saison, Anderlecht jouait en 3-5-2 et Riemer a décidé de jouer en 4-3-3. Fredberg a dit à plusieurs reprises : peu importe qui est l'entraîneur, Anderlecht doit toujours jouer en 4-3-3. Ce n'est pas l'entraîneur qui doit décider comment Anderlecht doit jouer, c'est le club lui-même et Anderlecht doit jouer en 4-3-3, avec un football offensif et beaucoup de pression sur le porteur de balle de l'adversaire".

Riemer a également décidé de faire confiance à Bart Verbrüggen, le jeune gardien de 20 ans du club. Une décision qui s'est avérée très précieuse pour Anderlecht après que le gardien belge a été vendu pour 20 millions d'euros au club anglais de Brighton cet été, après une série de performances très prometteuses au sein du club bruxellois.

Kasper Dolberg
Kasper DolbergProfimedia

Guillaume Raedts souligne toutefois que Brian Riemer n'a pas été infaillible face à l'énorme pression qui pèse sur les entraîneurs d'Anderlecht : "on peut reprocher à Riemer d'avoir utilisé trop souvent les mêmes joueurs en fin de saison et d'avoir négligé de donner leur chance à d'autres joueurs. Cela a conduit à la défaite contre l'AZ et à des performances décevantes lors des matches cruciaux de la Jupiler League. Par exemple, Islam Slimani a été beaucoup trop utilisé dans les matches décisifs. Il avait déjà joué de nombreux matchs à Brest avant de rejoindre Anderlecht et à la fin du mois d'avril, il était complètement épuisé, mais Riemer a insisté pour l'utiliser et c'était une erreur".

Guillaume Raedts ne tarit pas d'éloges sur le travail accompli par Jesper Fredberg à Anderlecht : "il s'est débarrassé dès le départ d'un certain nombre de joueurs aux salaires élevés (comme Kristoffer Olsson, Noah Sadiki et Hendrick Van Crombrugge) pour faire venir Anders Dreyer et Kasper Dolberg, qui sont capables de faire des choses qu'aucun autre joueur d'Anderlecht ne peut faire". Cependant, Raedts souligne que Fredberg a une tâche très difficile à accomplir pour mettre sur pied une équipe compétitive.

"Son objectif est d'acheter sept joueurs ou des joueurs qui peuvent être directement alignés dans l'équipe de départ. Mais ce sera difficile car Anderlecht n'a pas beaucoup de moyens financiers et a besoin de renforts maintenant, pas demain. C'est une situation nouvelle pour Anderlecht, habitué à se battre pour le championnat et à se qualifier pour la Ligue des Champions, et les Danois ont donc une grande pression sur les épaules", conclut Guillaume Raedts.

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