Libertadores : Flamengo ou Athlético Paranaense, le champion sera brésilien
Flamengo, club de la métropole Rio de Janeiro qui compte des millions de fans, a déjà remporté deux fois l'équivalent sud-américain de la Ligue des champions, la dernière en 2019, alors que son rival de Curitiba, dans l'Etat de Parana (sud), est en quête d'une première.
Luiz Felipe Scolari, l'homme de la saison pour le Furacao
Pour monter dans la hiérarchie, le "Furacao" (ouragan) a fait appel à un des plus prestigieux entraîneurs brésiliens, Luiz Felipe Scolari, champion du monde en 2002 avec la Seleçao.
Le vétéran a déjà soulevé le trophée avec deux clubs brésiliens, Grêmio et Palmeiras, il y a plus de vingt ans, et cherche à terminer sa longue carrière sur un coup d'éclat à quelques jours de ses 74 ans. "Les enfants veulent être avec leur père, et il en va de même pour mes petits-enfants et ma femme", a expliqué l'ancien moustachu Scolari.
Dans un pays où le football cristallise les passions, Scolari a traversé deux périodes bien distinctes à la tête de la sélection brésilienne. Porté aux nues par tout un peuple après le cinquième sacre mondial en 2002, Scolari est entré dans le club prestigieux des entraîneurs titrés avec le Brésil dans la plus grande compétition du football, aux côtés de Vicente Feola (1958), Aymoré Moreira (1962), Mario Zagallo (1970) et Carlos Alberto Parreira (1994).
Fort de ce titre et de son aura, il est rappelé à l'aube du Mondial 2014 pour décrocher la première Coupe du monde de la Seleçao à domicile. Mais en demi-finale, l'Allemagne étrille le Brésil 7-1, une humiliation synonyme de déflagration nationale qui n'épargnera pas Scolari, démis de ses fonctions dans la foulée.
Délégitimé mais pas décrédibilisé au Brésil, Scolari a rebondi à Grêmio jusqu'en 2015, avant de s'offrir un prolifique interlude chinois à Guangzhou de 2015 à 2017, où il a remporté une Ligue des champions asiatique, trois championnats et une coupe de Chine.
En mai dernier, il a pris les rênes de l'Athletico Paranaense, club de l'Etat de Curitiba dans le sud du Brésil, qu'il a su redresser après un début de saison médiocre.
Une finale avec des anciens joueurs européens
En raison de la différence des moyens financiers entre l'Amérique du Sud et l'Europe, on ne trouve pas les grandes stars actuelles chez les deux protagonistes de cette troisième finale entièrement brésilienne en trois ans.
Les noms connus sont plutôt ceux des "vieilles gloires" comme Fernandinho (37 ans), l'ancien joueur de Manchester City, revenu dans son club de jeunesse.
Le milieu défensif est d'ailleurs le seul à avoir joué la première et seule finale disputée par l'Athlético Paranaense, en 2005. Il vient renforcer une équipe majoritairement composée de jeunes, dans laquelle seuls quatre joueurs du onze de départ probable ont plus de 25 ans.
Après un début de parcours parfois tortueux, le club de Curitiba a réussi l'exploit d'éliminer en demi-finale le double tenant du titre, Palmeiras, l'un des clubs de Sao Paulo.
Dans les rangs plus fournis de Flamengo, on retrouve l'ancien joueur du PSG David Luiz, 35 ans, l'ex-défenseur de l'Atlético de Madrid Filipe Luís, le gardien Santos, médaillé d'or olympique en 2016 à Rio, et l'un des joueurs brésiliens en vue cette saison, Pedro.
Le club a fait forte impression pendant la phase finale en gagnant ses six matchs, en huitièmes contre les Colombiens de Deportes Tolima, en quarts contre les Brésiliens de Corinthians et en demi-finale contre les Argentins de Velez Sarsfield.
Les Cariocas espèrent effacer la déception de la défaite subie l'an passé en finale contre Palmeiras (2-1 après prolongation).