Liga : d'Elche à Mallorca, 10 équipes pour un maintien
Elche, 20e, 13 points : c'est cuit
Sans victoire pendant toute la phase aller, Elche a battu Villarreal lors de la 20e journée et reste sur un succès à Majorque et un nul contre Valladolid. 13 points, 19 buts inscrits, 49 encaissés : le club ilicitano a 13 unités de retard sur le premier non-relégable et semble d'ores et déjà condamné. Cristian Bragarnik, le propriétaire argentin, n'est pas un spécialiste de la stabilité. Pablo Machín est le 3e entraîneur cette saison (sans compter les intérims) et l'ancien coach à succès de Girona est devant une mission impossible. Le déplacement sur la pelouse de la Real Sociedad, en quête de confiance, s'annonce très complexe.
Almería, 19e, 25 points : éviter la redescente directe
La victoire contre le FC Barcelone lors de la 23e journée est révélatrice de la vigueur des Andalous à domicile et dans sa faculté à rebondir alors que la semaine précédente, ils avaient encaissé un cinglant 6-2 contre Girona. Ce succès est le seul point positif au milieu d'une série de 5 revers lors des 6 derniers matches avec 15 buts encaissés et 6 inscrits.
Après avoir perdu contre Séville (2-1) les Indálicos reçoivent Cádiz avec l'obligation de gagner contre un concurrent direct qui, en cas de victoire, serait quasiment sauvé.
Getafe, 18e, 26 points : les coriaces habitués
L'avantage des Azulones malgré la difficulté, c'est de savoir sortir vainqueur de l'opération maintien. La saison dernière, les Madrilènes avaient perdu leurs 7 premiers matches et enregistré leur première victoire lors de la 12e journée... mais s'en étaient sortis avec Quique Sánchez Flores qui avait rapidement succédé à Míchel González.
Équipe coriace par excellente, Getafe est sur une série positive de 9 points pris sur 18 après avoir subi 4 défaites consécutives. Pour cette 26e journée, il reçoit Séville. Cela s'annonce crispant.
Valencia, 17e, 26 points : à force de tenter le destin...
Depuis plusieurs saisons, le Valencia CF joue avec le feu. Cornaqué par un propriétaire, Peter Lim, et des dirigeants incompétents et arrogants, le club blanquinegro maintient une ligne directrice aberrante qui pourrait trouver sa conclusion cette saison.
Gennaro Gattuso démissionnaire, Voro, éternel intérimaire, lassé, c'est Rubén Baraja qui a pris les rênes de l'équipe. En 4 matches sous ses ordres, le VCF en a gagné deux, contre la Real Sociedad et Osasuna, et perdu deux, contre Getafe et le Barça. Dans cette lutte serrée et même si, en cas d'égalité, l'ordre est fixé en fonction des confrontations directes avant la différence de buts générale, les Murciélagos sont à 0 et ont la meilleure défense de la deuxième partie de saison.
Mais après avoir perdu contre plusieurs rivaux directs (Getafe, Cádiz, Valladolid, Girona), la confiance doit être restaurée. Le succès contre les Rojillos la semaine dernière (1-0) a montré qu'il y avait un esprit d'équipe et le VCF est sorti de la zone rouge. Confirmation contre l'Atlético samedi ?
Cádiz, 16e, 27 points : un effectif taillé sur mesure
Cádiz n'a jamais eu la volonté d'être l'équipe frisson de la Liga. Avec un effectif dessiné avant tout pour se maintenir, Sergio González se bat pied à pied. Dans la zone rouge de la 2e à la 22e journée, les Gaditanos viennent de prendre 4 points, contre le Rayo Vallecano (1-0) puis la Real Sociedad (0-0) pour sortir la tête de l'eau. Installé en 4-4-2 ou 4-2-3-1, c'est sans fioriture malgré la présence de Choco Lozano, un attaquant fin qui fait presque figure d'incongruité.
Les trois prochains matches seront déterminants contre Almería et Séville. De cet enchaînement, initié la semaine dernière au cours d'un match très tendu contre Getafe (2-2) dépendra la suite des opérations.
Espanyol, 15e, 27 points : sauvé par des buteurs fiables
Seulement 6 victoires et 9 matches nuls : les Pericos traversent une saison anonyme et n'ont été dans le rouge qu'une seule fois, après la 16e journée. Équipe neutre par excellence, ni mauvaise ni séduisante, l'Espanyol de Diego Martínez reste sur une défaite contre Valladolid (2-1) mais a dans ses rangs des buteurs réguliers à l'image de Joselu Mato (11 buts, 2 passes décisives) et Martin Braithwaite (8 buts, 1 passe décisive). La fiabilité, c'est l'assurance d'être relativement tranquille, même si la menace guette. La défaite contre le Real Madrid après avoir ouvert le score a constitué une très mauvaise opération quoique prévisible. Il n'y a plus qu'un seul point de marge.
Valladolid, 14e, 28 points : efficace contre les concurrents directs
Le club de Ronaldo Fenómeno n'a été dans la zone de relégation que lors de 4 journées, dont 3 lors des 6 premiers matches. Avec 6 victoires contre des équipes de deuxième partie de tableau, les Blanquivioletas prennent des points quand ça compte. Après une série de 5 défaites consécutives, Valladolid a pris 10 points sur 18 lors des 6 dernières rencontres. Un tour de force pour une équipe qui, comme Cádiz, n'a inscrit que 18 buts cette saison.
Le point pris contre Elche (1-1) la semaine dernière peut constituer une petite contre-performance mais une marche de plus vers l'objectif de départ pour Pacheta et ses hommes.
Séville, 13e, 28 points : nerveux Nervión
C'est le récit d'une saison loupée dans les grandes largeurs. Séville a très bien vendu sa charnière Diego Carlos-Jules Koundé mais n'a pas trouvé de solutions de rechange. Julen Lopetegui est resté alors qu'il avait des envies d'ailleurs et a été viré, remplacé par Jorge Sampaoli, revenu à Nervión, sans pour autant dissiper les doutes en Liga.
Séville a su prendre des points contre ses rivaux directs en gagnant contre Getafe, Cádiz, Elche, Mallorca et Almería la semaine dernière. Malgré deux sorties catastrophiques avec 9 buts encaissés contre Osasuna (3-2) et l'Atlético de Madrid (6-1), les Palanganas sauvent l'essentiel quand il le faut.
Girona, 12e, 30 points : irrégulier et encore menacé
Le promu reste sur deux défaite contre Getafe (3-2) et l'Atlético de Madrid (1-0) après deux victoires successives contre Almería (6-2) et l'Athletic (3-2). Des buts inscrits (38), des buts encaissés (39) et une saison du même acabit qui assure une forme de régularité au niveau des résultats. Ces deux derniers revers font glisser les Catalans dans les équipes encore à risque, avec seulement 4 unités de marge sur Almería.
Celta, 11e, 31 points : sur la bonne voie
Depuis le 10 novembre, les Galiciens n'ont perdu que 2 fois (Mallorca et Atlético de Madrid) lors des 11 derniers matches de championnat. 4 victoires, 6 nuls : le club d'Iago Aspas (9 buts, 4 passes décisives) reste relativement serein, d'autant que le crack Gabri Veiga, élu joueur du mois de février, explose totalement avec 8 réalisations et 3 assists.
La victoire nette (3-0) contre le Rayo Vallecano a permis de prendre 6 unités d'avance sur Almería. Rien n'est encore garanti avec un enchaînement Espanyol-Almería-Séville mais, à l'image de Mallorca, l'affaire est presque entendue.
Mallorca, 10e, 32 points : laisse béton
Bétonneur à l'ancienne, Javier Aguirre conduit le club baléare vers le haut de tableau mais n'est toujours pas sauvé. En effet, les Bermellones n'ont fait que 4 matches nuls (le dernier remonte au 28 octobre), ce qui signifie que c'est tout comme contre le Real Madrid (1-0) et Villarreal (4-2), soit rien comme les deux défaites consécutives contre l'Espanyol (2-1) et Elche (1-0).
Mallorca n'est pas là pour faire beau mais pour être efficace. Avec 21 buts inscrits, son attaque est pauvre malgré la présence de Vedat Muriqi (10 buts, 2 passes décisives). Sa défense est en revanche très performance avec seulement 25 buts encaissés (la 7e de Liga). L'enchaînement Real Sociedad-Betis-Osasuna n'est pas optimal mais la première étape a rapporté un point (1-1). Vu la proximité des équipes, la dégringolade, y compris pour un club qui n'a jamais été en danger pour l'instant, n'est jamais impossible. A priori, le maintien est quasiment assuré.