Ligue des Champions : Et si cette fois le Paris Saint-Germain gagnait au mental ?
Est-ce un risque calculé ou la preuve que le PSG cède à la panique ? Blessé contre Montpellier la 1er février (3-1), Kylian Mbappé était supposément blessé pour 3 semaines. Onze jours plus tard, l'attaquant est revenu à l'entraînement et, comme l'avait prédit Julian Nagelsmann, tout indique qu'il sera titulaire pour ce 1/8 de finale aller au Parc des Princes. Le risque de rechute existe mais, vu l'état de forme d'Hugo Ekitike, transparent contre l'OM en Coupe de France et encore plus en Ligue 1 samedi contre Monaco avec aucun tir tenté, le retour prématuré du Bondynois relève quasiment de l'obligation pour Christophe Galtier.
"Nous avons pris la décision, avec le staff médical, qu'il pouvait s'entraîner aujourd'hui (ce lundi) avec le groupe. Mais on fera le point demain matin (mardi matin) pour savoir s'il est sur la feuille de match. Il y aura une discussion avec le joueur, mais aussi avec lui, qui a fait un travail important pour être disponible. Je suis obligé d'attendre demain matin pour savoir son ressenti. S'il est sur la feuille de match, il y sera pour jouer, pas pour être sur le banc".
Marco Verratti et Lionel Messi incertains mais très certainement présents, Neymar exaspéré avec ses coéquipiers, défense aux abois : tout est contre le PSG au moment d'aborder son premier grand rendez-vous de la saison. Timide vainqueur de Toulouse (2-1) en Ligue 1 avant de sombrer au Vélodrome (2-1) puis à Louis-II (3-1), le champion de France ne pouvait plus mal préparer son premier affrontement contre le Bayern. Avec déjà 4 défaites en 2023, le PSG s'est délité, incapable de suivre collectivement quand le rythme s'est élevé contre des clubs du haut de tableau (Lens, Rennes, Marseille et Monaco). Sorti en Coupe, menacé par l'OM en championnat, le moment est difficile, d'autant que les recours venus du banc n'apportent guère de satisfaction.
Les tentatives tactiques de Christophe Galtier n'ont pas été probantes et lui-même a avoué ne pas avoir encore décidé s'il présentera une défense à 3 ou à 4 contre les Bavarois. Nagelsmann est dans le même questionnement, mais pour lui, cela semble davantage par choix que par embarras. Rien de bien rassurant donc.
C'est pourtant dans l'adversité que se forgent les épopées. Avec son effectif raccourci par les blessures et les méformes, le PSG avance avec un groupe réduit à sa plus simple expression. Ce n'est pas l'idéal mais ce noyau peut, au pied du mur, trouver les ressources mentales pour dépasser le stéréotype de l'équipe qui ne tient pas la pression, incapable de défendre de manière coordonnée et se reposant uniquement sur le bon vouloir de ses trois étoiles offensives pour sauver les apparences.
Le Bayern est le club des fortes têtes avec des joueurs qui ne sont pas toujours les meilleurs amis du monde mais qui vont dans la même direction. En quelque sorte, c'est un bon miroir pour le PSG qui a déjà sorti le champion d'Allemagne en format aller-retour. La saison dernière, Villarreal a trouvé la solution pour faire déjouer le Rekordmeister. Il faudra la même abnégation pour rester dans la course à la qualification.
Dans 3 semaines, les Parisiens seront peut-être dans une dynamique beaucoup plus positive qu'actuellement. C'est à espérer pour eux et cela passe avant tout par un match digne de leurs ambitions, même s'il faut faire le dos rond pendant 90 minutes. Sinon, ils regretteront et ressasseront un bon moment les dernières secondes de la phase de groupes où ils ont cédé la première place à Benfica et manqué l'occasion d'avoir un tour de chauffe avant d'entrer dans le vif du sujet.