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Lionel Scaloni ou l'insoupçonné tacticien

Eliott Lafleur
Lionel Scaloni ou l'insoupçonné tacticien
Lionel Scaloni ou l'insoupçonné tacticienProfimedia
Il n'était pas attendu comme un élément important de la sélection argentine, car il n'avait jamais expérimenté une telle compétition, pourtant, Lionel Scaloni étonne par sa faculté à faire les bons choix match après match. Ses principales réussites ? Les rôles respectifs d'Enzo Fernandez et de Julian Alvarez, qui sont devenus des atouts de l'Albiceleste.

Il y a évidemment Lionel Messi comme facteur X de l'Argentine, on le voit depuis le début de la Coupe du monde, mais un autre Lionel se démarque et il est en train de se construire une belle réputation : celle d'un entraîneur qui comprend très bien le jeu et qui fait gagner son Albiceleste

Scaloni a fait des choix forts depuis le début du tournoi et alors que la finale approche, il est intéressant de se pencher sur la mue tactique des Argentins, guidée par son sélectionneur. 

Enzo Fernandez, le métronome ?

Tout a changé à la 87e minute du match face au Mexique, lorsque Scaloni et son staff se sont rendus compte de son impact au sein du collectif, Enzo Fernandez n'est ensuite plus ressorti de l'équipe. Faire du milieu de terrain du Benfica un élément important de l'Albiceleste est un choix fort du sélectionneur, mais surtout, il a payé. 

Le joueur de 21 ans s'est montré décisif davantage loin du but, de façon plutôt paradoxale, contrairement à sa phase de poules durant laquelle il a donc inscrit un but et délivré une passe décisive - face à la Pologne pour Julian Alvarez. Depuis les 1/8e de finale, Enzo Fernandez a joué l'intégralité des minutes possibles, ce qui fait de lui le 6e joueur le plus utilisé par Scaloni (444 minutes disputées). Il est devenu nécessaire au collectif de l'Albiceleste

Enzo Fernandez a été précieux dans le plan de jeu de Scaloni.
Enzo Fernandez a été précieux dans le plan de jeu de Scaloni.Opta by Stats Perform

En touchant 114 ballons face à l'Australie, puis 84 face aux Pays-Bas et enfin 62 face à la Croatie, Fernandez a montré qu'il savait se rendre disponible, aussi bien avec que sans ballon, qu'il savait orienter le jeu de son équipe. Certes, il ne joue pas toujours nécessairement vers l'avant, mais il est un caméléon, dans le sens où il est capable de joueur aussi bien en possession qu'en transition. Cela s'est vu face à la Croatie, il n'a pas été omniprésent balle au pied, mais a su finalement contenir la domination du milieu de terrain adverse. 

Tout cela, Scaloni en est en partie responsable, car il a su lui donner le bon rôle, sachant parfaitement que le joueur du Benfica en était capable. Face à la France ce dimanche, Enzo Fernandez devrait de nouveau tenir ce rôle de 8 et 6 à la fois, afin de faire en sorte que son collectif puisse avoir le contrôle du match, son tempo même et cela, l'Argentine va en avoir besoin. 

Julian Alvarez, le lieutenant parfait ?

Personne ne s'attendait à le voir à un tel niveau - ou en tout cas, sûrement très peu d'observateurs -, Julian Alvarez est indubitablement l'un des hommes fort de cette Argentine et de ce fait, de ce Mondial. L'attaquant de Manchester City a fait gagner son équipe et par-dessus tout, il a prouvé son talent au meilleur des moments. 

Marquer deux buts comme il l'a fait en demi-finale, seul Pelé avait réussi à le faire à un âge aussi jeune - c'était en 1958. De plus, Alvarez est parvenu à éclipser Lautaro Martinez qui avait débuté la compétition dans la peau du titulaire aux côtés de Lionel Messi, avec qui un duo avait fait ses preuves ces derniers mois. Pourtant, grâce aux performances de son jeune joueur, Scaloni a renversé la hiérarchie et cela a fonctionné. 

Alvarez lui a rendu la confiance accordée en marquant quatre buts et délivrant une passe décisive en six rencontres, mais cela va plus loin que ça. Par son rôle et son activité sur le terrain, le n°9 argentin a prouvé qu'il était plus qu'un simple buteur. Il a été utilisé à plusieurs postes, plusieurs zones et il a été performant à chaque fois, alors que le contexte était différent. 

Julian Alvarez est un attaquant tout-terrain.
Julian Alvarez est un attaquant tout-terrain.Opta by Stats Perform

Face à la Pologne, il a joué ailier gauche, il a marqué le second but du match d'une très belle manière, montrant qu'il était capable d'être un joueur de surface, à l'aise dans les petits espaces. Face à l'Australie, il a été positionné sur l'aile droite, et il a une nouvelle fois marqué et cette fois-ci dans un autre registre. Doté de très bonnes qualités physiques, Alvarez est un très bon attaquant de pressing et il a trouvé le chemin des filets après une énième pression mise sur la défense australienne. Enfin, face au Mexique, puis face aux Pays-Bas et face à la Croatie, Scaloni l'a placé en pointe, aux côtés de Messi et les deux ont su parfaitement se trouver. Le doublé du Citizen le démontre de façon idéale. 

Lisandro Martinez, le supersub ?

Lui n'a pas un statut aussi important que ses deux coéquipiers, mais à nos yeux, il fait partie de ce système qui fonctionne, aussi en défense. Lisandro Martinez n'est pas titulaire indiscutable, étant donné que Scaloni préfère Otamendi et Romero. Néanmoins, le défenseur central de Manchester United a démarré dans le onze face au Mexique, puis face aux Pays-Bas. À chaque fois, il s'est montré solide. 

Lorsqu'on regarde ses statistiques liées aux duels, on se rend compte que Lisandro Martinez a rempli sa mission à chaque fois. Tout d'abord, face à l'Australie, il n'a joué que 40 minutes, remplaçant Papu Gomez pour tenter d'apporter davantage de sérénité défensive et cela a fonctionné - malgré la frayeur dans les dernières secondes lorsque Kuol a déclenché son tir dans la surface. Le défenseur central a remporté les deux duels qu'il a dû négocier. 

Ensuite, face aux Pays-Bas, il a été aligné d'entrée, toujours dans la peau du central gauche dans la défense à trois, avec Romero et Otamendi. Sur ses cinq duels, durant 112 minutes (il a été remplacé par Di Maria), Lisandro Martinez n'en a perdu qu'un seul, dans les airs. Enfin, en demi-finale, il a de nouveau démarré sur le banc, il a pris la place de Leandro Paredes à l'heure de jeu, mais cette fois-ci, il a été moins présent. Pourtant, il a été encore précieux dans les duels (il a gagné le seul qu'il a eu à disputer) et a donné cette impression de guerrier, très important sans ballon dans la façon d'aider et de gérer sa défense. Malgré son petit gabarit, il exerce une certaine influence sur les équipes adverses et balle au pied, il est fiable et capable de relancer. 

En d'autres termes, Lisandro Martinez, peu importe son rôle en début de match, est le supersub défensif de Scaloni et il rend de gros services à son collectif depuis le début de la compétition. Nul doute qu'il devrait avoir son importance ce dimanche soir. 

France gouvernement

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