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Lorcy, Sahnoune, Monshipour, Mathis, Soro : top 5 des combats franco-français depuis 25 ans

François Miguel Boudet
Michel Soro face à Cédric Vitu en 2019.
Michel Soro face à Cédric Vitu en 2019.AFP
Ce samedi, Tony Yoka tentera de relancer sa carrière contre Carlos Takam. Un duel franco-français, qui plus est chez les lourds : le genre de publicité dont la boxe a besoin pour retrouver de l'intérêt et de la lisibilité dans l'Hexagone. Voici notre Top 5 des meilleurs duels 100 % made in France des 25 dernières années.

Julien Lorcy - Jean-Baptiste Mendy (Championnat du monde WBA des légers, 10 avril 1999)

Après que Shane Mosley a laissé son titre vacant pour monter chez les welters, Jean-Baptiste Mendy devient champion du monde WBA des légers en battant Orzubek Nazarov aux points en mai 1998. Onze mois plus tard, il affronte Julien Lorcy pour sa deuxième défense. À Bercy, "Bobo", plus petit et trapu, est dans l'obligation d'avancer sur Mendy pour casser la distance. Puissant, précis, son cross et son uppercut du droit font mal. Centre de gravité bas, sens de l'esquive, Lorcy évite les coups. 

Au 6e round, Mendy est compté à 40 secondes de la fin de la reprise. "Bobo" se rue à l'attaque pour achever le combat. Hagard, Mendy finit à terre ou presque, se retenant à la première corde avec le bras droit après un direct du gauche de Lorcy. L'arbitre le stoppe. Les deux coins se chauffent, d'autant que Mendy ne comprend pas la décision malgré l'œil gauche fermé avec une entaille à l'arcade. "Bobo" perdra le titre dès sa première défense contre Stefano Zoff 4 mois plus tard. Il récupèrera son bien au Japon, en 2001, contre Takanori Hatakeyama, avant de tomber une nouvelle fois lors de sa première défense contre Raúl Horacio Balbi

Mehdi Sahnoune - Bruno Girard (Championnat du monde WBA des mi-lourds, 8 mars 2003)

Il y a 20 ans, quasiment jour pour jour, le 8 mars, Bruno Girard affronte Medhi Sahnoune pour le titre WBA des lourds-légers. Pur Marseillais, Medhi Sahnoune boxe à domicile au Palais des sports de la cité phocéenne. Quand Girard est du genre taiseux, "Kounet" est hâbleur et exubérant. Dès le premier round, il touche nettement Girard avec un crochet du gauche qui fait vaciller le champion. Sahnoune finit cette reprise inaugurale par un enchaînement net. Ses variations font mal au natif de Blois. Habillé à la manière d'un soldat romain ou d'un gladiateur, Sahnoune s'empare de l'arène et avance sur Girard. 

Round après round, le Marseillais prend l'avantage, avant de faire plier son adversaire dans le 7e round. Après une série de coups au visage, Girard baisse de pied. Il tente de s'accrocher mais, après, un ultime uppercut du gauche de "Kounet", l'arbitre stoppe le combat. Sahnoune exulte devant son public. Girard prend sa retraite après cette défaite. Sahnoune quant à lui, perdra sa ceinture en octobre 2003 contre Silvio Branco, par manque de préparation après avoir profité de sa nouvelle notoriété, sa personnalité extravertie faisant notamment le bonheur des plateaux TV. Il obtiendra une ultime chance mondiale contre le Hongrois Zsolt Erdei, en 2005, mais après un combat total, il est arrêté au 12e round. Depuis, le Marseillais est surtout lié à la chronique judiciaire. Vu son potentiel, ses fans nourrissent des regrets quant à la carrière qu'il aurait pu avoir après ce brillant succès. 

Mahyar Monshipour - Salim Medjkoune (Championnat du monde WBA des super-coqs, 4 juillet 2003)

2003 fut une grande année pour les combats français. Le décor est iconoclaste, le Futuroscope de Poitiers. En jeu, la ceinture WBA des super-coqs. Le 4 juillet 2003, la France fait la découverte de Mahyar Monshipour. Né en Iran, le "Baby Tyson" a fait de la lutte, du 1500 m mais c'est bien dans le Noble Art qu'il fait le mieux étalage de son tempérament de guerrier. Challenger, il affronte Salim Medjkoune, un ami avec qui il a déjà sparré quand le Clermontois s'est emparé du titre mondial contre Osamu Sato, au Japon. Dès le début du combat, Monshipour avance sur son adversaire. Son bras avant fait mal, et quand Medjkoune parvient à reprendre le dessus, un choc de tête, inhérent quand une fausse garde affronte un droitier, lui retire un point. Au micro de Canal+, Jean-Claude Boutier avait annoncé que ces deux-là allaient se mettre "une tannée". L'ancien champion d'Europe avait vu juste.

Cet affrontement est intense, la technique laisse parfois à désirer mais c'est un combat que se livrent les deux Français. Du coup pour coup qui s'achève à la 12e reprise par un ultime crochet du droit de Monshipour qui sonne Medjkoune qui titube et s'effondre, bras en croix. Après cette victoire épique, le nouveau champion du monde entonne la Marseillaise pour rendre hommage à son pays d'adoption. Du début à la fin, ce combat a été immense, entre deux seigneurs du Noble Art tricolore.

Le deux hommes se retrouveront pour une revanche, en 2004 à Clermont-Ferrand. Là aussi, Monshipour gagnera avant la limite, à la 8e reprise et Medjkoune prendra sa retraite sportive. 

Anne-Sophie Mathis - Myriam Lamare (Championnat du monde WBA et championnat d'Europe des super-lègères, 2 décembre 2006)

En 2006, la boxe féminine française compte deux représentantes emblématiques chez les super-légères : Myriam Lamare et Anne-Sophie Mathis. La première rend 13 cm à son adversaire, ce qui la contraint à réduire la distance de manière drastique. C'est la 6e défense mondiale de la Dyonisienne installée à Marseille. À Bercy, Lamare, invaincue en 12 combats, boxe quasiment à domicile contre la Lorraine, 12 victoires dont 11 KO et une défaite. Les projecteurs sont principalement braqués sur la championne en titre et Mathis s'est nourrie de ce traitement médiatique. Si elle bénéficie d'une allonge supérieure, elle n'a pas peur d'aller à affrontement rapproché. Difficile de trouver la bonne distance pour Lamare qui veut faire démarrer son adversaire pour contrer. Mais Mathis désaxe, utilise son direct du gauche pour boxer à sa manière. Ses attaques sont variées et incisives.

Championne du monde de kick-boxing, son jeu de jambes use Lamare, d'autant qu'elle alterne les postures, passant en fausse garde pour surprendre la tenante. Dans la 5e reprise, le duel franchit un nouveau cap dans l'intensité. Lamare entraîne Mathis sur son terrain mais au 6e round, la Lorraine se corrige et termine en trombe. Le 7e conforte la supériorité de Mathis. Sonnée dans les 30 premières secondes, Lamare essaie de tenir mais, KO debout, elle est arrêtée par l'arbitre. C'est un coup de tonnerre ! Les deux boxeuses se retrouveront pour une revanche et Mathis l'emportera une nouvelle fois, cette fois-ci aux points, sur décision majoritaire. 

Michel Soro - Cédric Vitu (Championnat du monde WBA Gold des super-welters, 15 novembre 2019)

Le contexte est plus important que le titre, la ceinture WBA Gold des poids super-welters. Pendant plusieurs années, Michel Soro et Cédric Vitu se sont provoqués par médias interposés. Ils se vouent une détestation féroce et un duel franco-français sous haute tension était attendu par les amateurs. C'est aussi le dernier affrontement de la sorte le plus récent, puisqu'il remonte à 2019. 

Dans le ring, le combat est à sens unique en faveur de Soro. "Titi", ancien champion d'Europe des poids moyens, subit quand le natif d'Abidjan se fait précis. À la 5e reprise, un enchaînement de Soro envoie Vitu au tapis, knock-down. La suite est prévisible. Après avoir accéléré la cadence depuis plusieurs minutes, Soro ne se fait pas prier pour abréger le combat. Le choc au sommet a tourné court. 

France gouvernement

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