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Los Angeles 2028, le pari de Camille Serme

Corentin Carneau
Camille Serme en 2017.
Camille Serme en 2017.FRANCOIS NEL/GETTY IMAGES EUROPE/Getty Images via AFP
Boudé par le COJO (comité d’organisation des Jeux olympiques) pour les Jeux de Paris 2024, le squash prendra sa revanche à Los Angeles. Pour la première fois de l’histoire, ce sport de raquette deviendra olympique en 2028. Une occasion en or pour Camille Serme, ancienne numéro deux mondiale et victorieuse de deux Grands Chelems, de sortir de sa retraite à 35 ans et de tenter de prendre part à son rêve.

Juin 2022, le tournant 

Plus de trois ans après l’annonce officielle statuant de la non-présence du squash parmi les sports invités aux Jeux olympiques de Paris 2024, la déception était encore de taille pour la meilleure joueuse française de l’histoire. Attristée de ne pas voir s’offrir son rêve olympique où elle aurait été une grande chance de médaille pour l’Hexagone et éloignée des courts à cause d’une rupture du tendon d’Achille (septembre 2021), la Val-de-Marnaise décidait d’annoncer la fin de sa carrière de sportive professionnelle en juin 2022. 

Le carnet rose venait donner du baume au cœur en octobre 2023 avec la naissance de sa fille Jude mais côté sport, la page de l’immense carrière de Camille Serme ne s’était pas vraiment refermée comme elle aurait dû. Comme elle l’a elle-même relaté au média Les Sportives, c’est au détour d’une conversation démarrée sur le ton de la blague avec son compagnon peu après la naissance de leur enfant que l’idée d’un retour à la compétition pointait le bout de son nez. 

Il faut dire qu’après trois tentatives infructueuses d’entrée aux JO, le squash venait, à l’automne 2023, d’enfin obtenir le précieux sésame pour les prochaines olympiades disputées en Californie. En reprenant la raquette et en retrouvant de bonnes sensations selon ses dires, Serme se voit alors instantanément rappeler par son conjoint son rêve ultime, à savoir devenir une athlète olympique. 

Les conditions de la qualification ne sont pas encore connues avec exactitude, Camille Serme a encore du pain sur la planche aussi bien physiquement que mentalement mais qu’importe : de retour à la compétition en septembre, elle part à la quête de Los Angeles. 

Une défaite au premier tour des Internationaux de France 

Après avoir obtenu une Wild Card pour les derniers Internationaux de France (Paris Squash 2024) tenus de façon assez majestueuse au Cirque d’hiver - Bouglione, Serme n’aura tenu que 25 petites minutes au premier tour. Tombée sèchement face à l’Egyptienne Nour El Sherbini, numéro une mondiale et future vainqueur du tournoi, la Française aura toutefois peut-être assuré l’essentiel en amont. En se qualifiant sans perdre le moindre set face à ses deux compatriotes Marie Stéphan puis Enora Villard, la lauréate du British Open 2015 a peut-être compris qu’elle était de nouveau capable de se montrer compétitive. 

Déjà en retraite officielle à l’annonce de sa grossesse, Camille Serme n’a pu bénéficier d’un classement protégé durant ce laps de temps loin des courts. La squashwoman a cependant déjà marqué de grands points en intégrant le tableau principal du tournoi parisien et selon son entraîneur Philippe Signoret, elle atteint déjà, par intermittence, le niveau de jeu du top 20 mondial (L’Équipe). De quoi mettre l’eau à la bouche et surtout, de légitimer cette ambition olympique. 

Une discipline universelle enfin reconnue sous les anneaux 

En 2028, “La Panthère” aura 39 ans et verra, pour la première fois de sa vie, sa discipline aux Jeux olympiques. Son absence auparavant aura longtemps sonné comme un opprobre, tant cette discipline se veut universelle avec une pratique établie dans 190 pays. Avec Serme ou Grégory Gaultier chez les hommes, la France a même fait partie du gratin de la discipline et l’absence aux Jeux tenus dans l’Hexagone avait choqué spécialistes et passionnés de ce sport si exigeant. L’affront est lavé. 

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